France
27/11/2012 00:51

UMP: à quand la fin de la crise?

«Si vous trouvez moins injurieux ailleurs, on vous rembourse deux fois la différence». C’est, assurément, le mot d’ordre qu’aurait pu se donner l’UMP la semaine dernière après l’élection très controversée de son Président. On comptait les points, cette semaine, on est lassé.


«Si vous trouvez moins injurieux ailleurs, on vous rembourse deux fois la différence». C’est, assurément, le mot d’ordre qu’aurait pu se donner l’UMP la semaine dernière après l’élection très controversée de son Président. Et c’est parce que ni Copé ni Fillon ne voulaient faire débourser un penny à l’UMP qu’ils se sont lancé tant de «noms d’oiseaux». On ne sait jamais: la folie des mots orduriers aurait pu enflammer tous les partis politiques comme un souffle brûlant, un fléau mortifère. Auquel cas, l’Académie française aurait dû se préparer à réformer sa liste des fleurons de la langue française.  Une autre interprétation de ce mot d’ordre post-élections pourrait être que le vaincu devait donner au vainqueur deux fois plus de voix que ce qu’il estimait que l’autre avait en moins. Avec le recul, c’est cette dernière version qui semble se rapprocher le plus de la vérité.
Et tout ça pour quoi ? Lundi soir, soit huit jours après le vote, la commission nationale des recours de l'UMP a confirmé la victoire de Jean-François Copé sur François Fillon par 952 voix d'écart. La CONARE a annulé les résultats contestés de Nouvelle-Calédonie et des premier et troisième bureaux des Alpes-Maritimes. Il en ressort, si on l’avait oublié, que les «noms d’oiseaux» demeurent inefficaces, même si, sur le coup, ça soulage : «et vlan! Bourre ça dans ta pipe!»
A la télé, les protagonistes ou leurs lieutenants essaient maintenant de parler d’union, de grande famille politique, d’honneur; ils disent tout le contraire de ce qu’ils annonçaient ces derniers jours. La semaine dernière, on comptait les points, cette semaine, on est lassé. Si une solution à cette crise n’est pas trouvée rapidement, on en viendra à évoquer non plus l’honneur de l’UMP mais son l’honneur perdu.


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