France
13/01/2016 01:23

Turquie: un second attentat, après celui d'octobre, fait dix morts

En une quinzaine d'années, il a triplé le revenu par habitant . En 2012, alors premier ministre, il avait ouvert des négociations avec le PKK pour tenter d'établir la paix. Jusqu'en 2019, aucune échéance électorale ne l'oblige à faire campagne : il a durci sa politique et verrouillé l'opposition. Entre aujourd'hui et 2012, le conflit syrien a éclaté et Erdogan annonce aujourd'hui être confronté à deux fronts terroristes : Daech et les rebelles kurdes. Mais les attentats ne peuvent pas être le fait des Kurdes. Mardi, ce sont dix personnes au moins qui ont péri dans un attentat suicide. Revue de presse :


Attentat d'Istanbul : "La Turquie s'est retrouvée dans un piège"
Istanbul a été frappée ce mardi par un attentat suicide qui a fait au au moins 10 morts et 15 blessés. Une attaque attribuée par le gouvernement turc au groupe Etat islamique (EI), qui s'est produite dans le quartier très touristique de Sultanahmet, à proximité de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue. « Ce n'est pas la première fois que la Turquie est touchée. Cet attentat est le quatrième en six mois: sur les frontières à l'été 2015, dans une manifestation pro-kurde à Ankara en octobre, et maintenant à Istanbul. Les attaques se rapprochent du coeur de la Turquie. » (lexpress.fr Samim Akgönül, historien et politologue)

« La Turquie est très isolée au Moyen-Orient »
La politique du « zéro problème avec nos voisins » est un échec de l’AKP au pouvoir en Turquie, à cause du retournement des printemps arabes. Ankara est acteur et victime du conflit syrien. La Turquie se retrouve isolée. Son isolement s’est accentué dans la crise syrienne depuis qu’elle est entrée en opposition frontale fin novembre-début décembre avec Moscou, après avoir abattu un avion russe. Elle se retrouve sans point d’appui au Moyen-Orient, sauf celui, contestable, de l’Arabie saoudite. (la-croix.com Jean Marcou, professeur à Sciences-Po Grenoble. )

Turquie : la contagion syrienne
Désormais, la parole est aux armes. «Il n’y a pas de problème kurde mais seulement un problème de terrorisme», répète Erdogan. Mais cette option militaire est une impasse, alors même que la population kurde exige de voir pleinement reconnus ses droits collectifs, dont sa culture et une certaine autonomie. Jamais depuis quarante ans, l’Etat turc n’a réussi à «éradiquer» le PKK. Or aujourd’hui, ce parti est militairement et politiquement renforcé par la nouvelle donne créée par le conflit syrien. Les combattants kurdes y sont pour le moment les seuls réels alliés au sol de l’aviation de la coalition engagée contre l’EI. (liberation.fr)


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