Les évènements de mercredi ont suscité un torrent de réactions indignées dans un pays qui compte une forte communauté maghrébine, à l'instar de ce qui s'était passé en 2001 lors du match amical France-Algérie et en 2007 lors de France-Maroc.
"Tout match où notre hymne national sera sifflé sera immédiatement arrêté et les membres du gouvernement quitteront l'enceinte sportive", a déclaré la ministre française des Sports, Roselyne Bachelot, à l'issue d'une réunion à l'Elysée.
Nicolas Sarkozy avait également convoqué le secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte et le président de la Fédération française de football Jean-Pierre Escalettes.
"Le président de la République a voulu exprimer son indignation", a-t-elle souligné devant la presse.
Outre l'arrêt des matches, Roselyne Bachelot a annoncé une mesure de sanction en cas de sifflets à l'encontre des pays dont les supporters sont concernés, avec lesquels "tous les matchs amicaux seront suspendus pendant un délai qui restera à fixer par le président de la fédération" .
Interrogé sur la décision de laisser le match France-Tunisie se poursuivre mardi soir au Stade de France, dans la banlieue de Paris, malgré les sifflets, Jean-Pierre Escalettes a expliqué que "ce n'était pas la stratégie qui était mise en place" .
Nicolas Sarkozy ne a "absolument pas" critiqué cette stratégie, a-t-il assuré, parce que "nous avions pris les dispositions nécessaires", les joueurs des deux équipes s'étant notamment mélangés au moment d'entrer sur la pelouse pour tenter d'éviter que l'hymne national soit à nouveau sifflé.
"Moi, je ne vais pas lancer 50.000 personnes dans les rues comme ça sans que les choses aient été prévues à l'avance. Incontestablement, à partir de maintenant, ce sera prévu à l'avance. Voilà l'engagement de l'Etat", a conclu Escalettes.
Ni Bachelot ni Escalettes n'ont précisé dans si ces décisions avaient été communiquées à la FIFA, qui régente l'organisation des matches entre équipes nationales et fixe notamment les règles en matière de suspension des rencontres.
Avant cette réunion à l'Elysée, le secrétaire d'Etats aux Sports Bernard Laporte avait suggéré, sur RMC, que les matches contre les équipes du Maghreb soient "délocalisés" en province.
"Il ne faut pas stigmatiser (les pays du Maghreb) parce que ça peut arriver avec d'autres nations", avait-il dit sur LCI. "Ce qu'il faut prendre c'est des résolutions et dire, on ne donnera plus le bâton pour se faire battre, on ne joue plus au Stade de France contre des nations dont le public nous siffle."
"Donc on délocalise, on joue en province dans des stades beaucoup moins grands et dont l'ambiance est beaucoup plus chaleureuse", a-t-il ajouté.
La secrétaire d'État à la Ville Fadela Amara, qui est issue de l'immigration, a estimé que la réaction de Laporte n'était "pas la bonne" et a demandé des sanctions.
"Il ne faut pas banaliser ce type de violence et de manque de respect. Je suis pour qu'on poursuive ces jeunes-là et qu'ils aient une sanction pour qu'ils comprennent bien que ça ne se fait pas dans notre pays", a-t-elle dit sur i-Télé.
Le ministère de l'intérieur a quant à lui fait savoir que le préfet de Seine-Saint-Denis avait reçu l'ordre de "signaler officiellement les outrages à l'hymne national, constitutifs d'un délit, au procureur de la République de Bobigny".
"Les interpellations qui en résulteront déboucheront sur des interdictions administratives de stade, comme pour les trois individus appréhendés à l'issue du match pour des infractions diverses", ajoute le communiqué.
En 2001, Jacques Chirac avait quitté le Stade de France lorsque des sifflets avaient accueilli la Marseillaise.
Le Parti socialiste, dans un communiqué, a fermement condamné les incidents tout en estimant que "ce qu'il faut, ce n'est simplement sanctionner mais aussi prévenir".
L'ancienne ministre des Sports, la communiste Marie-George Buffet, a elle aussi invité les pouvoirs publics à s'interroger sur les raisons de ces incidents.
"Ces hommes et ces femmes quelque part expriment le fait qu'ils ne se sentent pas bien chez nous", a-t-elle dit.
Source: Yahoo News
"Tout match où notre hymne national sera sifflé sera immédiatement arrêté et les membres du gouvernement quitteront l'enceinte sportive", a déclaré la ministre française des Sports, Roselyne Bachelot, à l'issue d'une réunion à l'Elysée.
Nicolas Sarkozy avait également convoqué le secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte et le président de la Fédération française de football Jean-Pierre Escalettes.
"Le président de la République a voulu exprimer son indignation", a-t-elle souligné devant la presse.
Outre l'arrêt des matches, Roselyne Bachelot a annoncé une mesure de sanction en cas de sifflets à l'encontre des pays dont les supporters sont concernés, avec lesquels "tous les matchs amicaux seront suspendus pendant un délai qui restera à fixer par le président de la fédération" .
Interrogé sur la décision de laisser le match France-Tunisie se poursuivre mardi soir au Stade de France, dans la banlieue de Paris, malgré les sifflets, Jean-Pierre Escalettes a expliqué que "ce n'était pas la stratégie qui était mise en place" .
Nicolas Sarkozy ne a "absolument pas" critiqué cette stratégie, a-t-il assuré, parce que "nous avions pris les dispositions nécessaires", les joueurs des deux équipes s'étant notamment mélangés au moment d'entrer sur la pelouse pour tenter d'éviter que l'hymne national soit à nouveau sifflé.
"Moi, je ne vais pas lancer 50.000 personnes dans les rues comme ça sans que les choses aient été prévues à l'avance. Incontestablement, à partir de maintenant, ce sera prévu à l'avance. Voilà l'engagement de l'Etat", a conclu Escalettes.
Ni Bachelot ni Escalettes n'ont précisé dans si ces décisions avaient été communiquées à la FIFA, qui régente l'organisation des matches entre équipes nationales et fixe notamment les règles en matière de suspension des rencontres.
Avant cette réunion à l'Elysée, le secrétaire d'Etats aux Sports Bernard Laporte avait suggéré, sur RMC, que les matches contre les équipes du Maghreb soient "délocalisés" en province.
"Il ne faut pas stigmatiser (les pays du Maghreb) parce que ça peut arriver avec d'autres nations", avait-il dit sur LCI. "Ce qu'il faut prendre c'est des résolutions et dire, on ne donnera plus le bâton pour se faire battre, on ne joue plus au Stade de France contre des nations dont le public nous siffle."
"Donc on délocalise, on joue en province dans des stades beaucoup moins grands et dont l'ambiance est beaucoup plus chaleureuse", a-t-il ajouté.
La secrétaire d'État à la Ville Fadela Amara, qui est issue de l'immigration, a estimé que la réaction de Laporte n'était "pas la bonne" et a demandé des sanctions.
"Il ne faut pas banaliser ce type de violence et de manque de respect. Je suis pour qu'on poursuive ces jeunes-là et qu'ils aient une sanction pour qu'ils comprennent bien que ça ne se fait pas dans notre pays", a-t-elle dit sur i-Télé.
Le ministère de l'intérieur a quant à lui fait savoir que le préfet de Seine-Saint-Denis avait reçu l'ordre de "signaler officiellement les outrages à l'hymne national, constitutifs d'un délit, au procureur de la République de Bobigny".
"Les interpellations qui en résulteront déboucheront sur des interdictions administratives de stade, comme pour les trois individus appréhendés à l'issue du match pour des infractions diverses", ajoute le communiqué.
En 2001, Jacques Chirac avait quitté le Stade de France lorsque des sifflets avaient accueilli la Marseillaise.
Le Parti socialiste, dans un communiqué, a fermement condamné les incidents tout en estimant que "ce qu'il faut, ce n'est simplement sanctionner mais aussi prévenir".
L'ancienne ministre des Sports, la communiste Marie-George Buffet, a elle aussi invité les pouvoirs publics à s'interroger sur les raisons de ces incidents.
"Ces hommes et ces femmes quelque part expriment le fait qu'ils ne se sentent pas bien chez nous", a-t-elle dit.
Source: Yahoo News