Sport
08/05/2009 19:57

Tour d'Italie: Basso favori après deux ans de suspension

De retour après deux ans de suspension pour dopage, Ivan Basso fait figure de grand favori du Tour d'Italie cycliste qui débute samedi de Venise avec en vedette américaine Lance Armstrong.


Le Texan s'aligne pour la première fois dans le Giro, afin de se préparer pour le Tour de France où il pourrait obtenir un huitième sacre en juillet.

Si une poignée d'Italiens semblent pouvoir l'emporter, à l'instar de Levi Leipheimer le coéquipier d'Armstrong chez Astana, Basso apparaît cependant comme le plus déterminé en raison de son histoire tourmentée.

"Je veux démontrer que je peux gagner comme par le passé, mais avec une extrême transparence", a déclaré Basso, vainqueur du Giro en 2006 avant d'être suspendu pour son implication dans l'Opération Puerto, l'affaire du dopage sanguin en Espagne.

"C'est un nouveau départ pour moi", a-t-il dit. "J'ai énormément souffert ces trois dernières années et la dernière chose que je veux faire c'est d'ajouter de l'anxiété aux difficultés à venir. J'ai définitivement agi comme un idiot. J'ai attendu trois ans et maintenant mon but est seulement de pédaler fort".

A 31 ans, Basso vient de remporter le Tour du Trentin en préparation au Giro, son premier succès depuis la fin de sa suspension. Il a dominé dans les étapes de montagne, mais s'est encore montré friable en contre la montre.

Ce Tour d'Italie débute samedi par un contre-la-montre où la formation Liquigas de Basso pourrait tirer son épingle du jeu. Tous les coureurs ont marqué sur l'agenda de ce Giro la 12e étape le 21 mai, un contre-la-montre individuel de 60 kilomètres dans les abruptes Cinque Terre. Il pourrait s'avérer décisif pour le classement final.

Basso a fini troisième et deuxième du Tour de France derrière Armstrong en 2004 et 2005.

L'Américain ne se fait pas d'illusion sur ce Giro qu'il découvre après trois ans et demi de retraite sportive et une clavicule cassée en mars dans un chute dans le Tour de Castille et Leon.

Mais Armstrong croit que Leipheimer, excellent dans l'effort contre le chronomètre, pourrait prendre le contrôle de la course dans les Cinque Terre.

"C'est parfait pour lui. La descente est piégeuse. Il ne l'a pas reconnu, ce sera un petit désavantage, mais il y a beaucoup de grimpettes et cela convient à son profil d'homme fort", a déclaré Armstrong. "Et il possède l'équipe pour l'aider le reste du temps. Il doit rester debout la première semaine, ce qu'il peut faire. Sur ce qu'il a démontré depuis le début de l'année, il est fort dans les terrains cassants".

Leipheimer a fini deuxième derrière Alberto Contador l'an dernier dans la Vuelta et a pris la troisième place du Tour 2007.

Basso sera aidé par son équipier Franco Pellizotti, quatrième l'an dernier.

D'autres coureurs seront aux aguets. Damiano Cunego, vainqueur du Giro 2004, possède dans son équipe Lampre Marzio Bruseghin, troisième l'an dernier, alors que Gilberto Simoni deux fois sacré dans le Giro peut compter sur Michele Scarponi, vainqueur de Tirreno-Adriatico pour la formation Diquigiovanni.

Danilo Di Luca, vainqueur du Giro 2007, Carlos Sastre tenant du titre dans le Tour de France et Denis Menchov deux fois vainqueur de la Vuelta sont de solides outsiders.

Cunego, Simoni et Di Luca, bons grimpeurs, pourraient s'allier pour tenter de dominer les paires Basso-Pellizotti et Leipheimer-Armstrong.

"Il pourrait arriver à un moment donné que certains coureurs aient les mêmes intérêts et qu'ils attaquent ensemble", a reconnu Cunego.

Lors de son succès en 2004, Cunego avait débuté le Giro comme soutien de Simoni, qui était champion en titre. L'éloignement apparu alors entre les deux hommes ne s'est pas résorbé.

"C'est mon 15e Giro et je possède une équipe forte", souligne Simoni. "Je n'ai pas besoin d'alliés".

Pour célébrer le 100e anniversaire de la course, les organisateurs ont choisi un tracé traversant les plus grandes villes d'Italie. Des ascensions difficiles sont au programme de la première semaine et aussi lors de la dernière semaine, avant l'arrivée le 31 mai à Rome après un ultime contre-la-montre individuel.

"J'ai testé 19 des 21 étapes et je peux vous assurer que ce parcours est atypique", prévient Basso "Traditionnellement, sept ou huit étapes peuvent être considérées comme décisives, mais cette année il y a en beaucoup plus."

Les quelques étapes pour sprinters devraient être dominées par le Britannique Mark Cavendish et l'Italien Alessandro Petacchi.


Source: Yahoo News


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