L'année du centenaire de la naissance du père de Tintin s'achève sur un pavé. Philippe Goddin, homme du sérail, auteur de Chronologie d'une oeuvre, signe Hergé, Lignes de vie. Si les forces vous manquent pour escalader cette montagne de 1000 pages au style fade, profitez des images pour voyager dans la face! On peut aussi se servir de l'index comme d'une main courante. Au travers des nombreuses photographies inédites se créent des itinéraires. Comme celui des nombreux séjours d'Hergé en Suisse.
Il découvre le pays de L'affaire Tournesol lors de son premier voyage à l'étranger avec ses copains scouts.
Excursion en train et à pied, découverte de la Via Mala dans les Grisons. Au sortir de la guerre, il dégote, quittant Genève avec Germaine, sa première épouse, «le paradis sur terre» à l'Hôtel de la Plage, à Gland. Dès qu'il se sent mal, il revient en Suisse. Il s'y fait des amis à vie comme Charly Fornara. Il y faute aussi, trompant son épouse avec la fille d'une de ses amies au cours d'un voyage au Tessin. Il y aura également la trahison de Champex, avec une femme mariée, alors que Germaine se languit dans le Plat Pays. Philippe Goddin ne se gargarise pas de ces dessous people, il les resitue dans le tissu d'une vie faite de victoires, de désarroi, d'erreurs et d'apaisement.
Philippe Goddin, pourquoi encore une bio sur Hergé après celle d'Assouline et de Peeters?
Afin de serrer l'homme de plus près. J'ai fini par accepter, car j'ai bénéficié d'informations inédites et parce que les biographies de mes prédécesseurs comportent pas mal de lacunes volontaires ou involontaires. Approcher davantage l'homme demande d'aller le débusquer jusque dans ses écrits et à travers des témoignages.
Quoi de neuf?
A propos du fantasme des ancêtres d'Hergé (ndlr: non, sa grand-mère n'a très vraisemblablement pas été engrossée par le très coureur roi Léopold II!), je dévoile des choses qu'il ne connaissait pas lui-même. Il avait parlé d'une enfance grise. Mes prédécesseurs se sont basés là-dessus. J'ai eu la chance de tomber sur des notes d'Hergé prouvant qu'il a été un enfant heureux et insouciant malgré 14-18, s'adonnant aux gags façon Quick et Flupke. J'ai aussi mis à jour toute une série d'anecdotes significatives autour du scoutisme, période formatrice qui lui a fait découvrir le monde. Comme ancien de Saint-Boniface, le collège fréquenté par Hergé, j'ai eu accès à des documents inédits.
Et à propos de Germaine, sa première épouse?
J'ai eu à disposition la correspondance avec elle. Cette histoire mérite d'être racontée, car ce ne fut pas un amour facile. Dans un petit carnet, entre brouillons d'affiches et autres choses, il s'adressait à elle comme dans un journal intime. Il se livre également, d'autant qu'elles n'étaient pas destinées au public, dans des lettres à son secrétaire et vieil ami, Marcel Dehaye, ou adressées à Jacobs. Peeters a eu accès à une certaine correspondance, mais n'a pas pu comme moi disposer de copies de l'ensemble et, surtout, il n'a pas bénéficié des trois ans dont j'ai disposé pour écrire ce livre.
Il découvre le pays de L'affaire Tournesol lors de son premier voyage à l'étranger avec ses copains scouts.
Excursion en train et à pied, découverte de la Via Mala dans les Grisons. Au sortir de la guerre, il dégote, quittant Genève avec Germaine, sa première épouse, «le paradis sur terre» à l'Hôtel de la Plage, à Gland. Dès qu'il se sent mal, il revient en Suisse. Il s'y fait des amis à vie comme Charly Fornara. Il y faute aussi, trompant son épouse avec la fille d'une de ses amies au cours d'un voyage au Tessin. Il y aura également la trahison de Champex, avec une femme mariée, alors que Germaine se languit dans le Plat Pays. Philippe Goddin ne se gargarise pas de ces dessous people, il les resitue dans le tissu d'une vie faite de victoires, de désarroi, d'erreurs et d'apaisement.
Philippe Goddin, pourquoi encore une bio sur Hergé après celle d'Assouline et de Peeters?
Afin de serrer l'homme de plus près. J'ai fini par accepter, car j'ai bénéficié d'informations inédites et parce que les biographies de mes prédécesseurs comportent pas mal de lacunes volontaires ou involontaires. Approcher davantage l'homme demande d'aller le débusquer jusque dans ses écrits et à travers des témoignages.
Quoi de neuf?
A propos du fantasme des ancêtres d'Hergé (ndlr: non, sa grand-mère n'a très vraisemblablement pas été engrossée par le très coureur roi Léopold II!), je dévoile des choses qu'il ne connaissait pas lui-même. Il avait parlé d'une enfance grise. Mes prédécesseurs se sont basés là-dessus. J'ai eu la chance de tomber sur des notes d'Hergé prouvant qu'il a été un enfant heureux et insouciant malgré 14-18, s'adonnant aux gags façon Quick et Flupke. J'ai aussi mis à jour toute une série d'anecdotes significatives autour du scoutisme, période formatrice qui lui a fait découvrir le monde. Comme ancien de Saint-Boniface, le collège fréquenté par Hergé, j'ai eu accès à des documents inédits.
Et à propos de Germaine, sa première épouse?
J'ai eu à disposition la correspondance avec elle. Cette histoire mérite d'être racontée, car ce ne fut pas un amour facile. Dans un petit carnet, entre brouillons d'affiches et autres choses, il s'adressait à elle comme dans un journal intime. Il se livre également, d'autant qu'elles n'étaient pas destinées au public, dans des lettres à son secrétaire et vieil ami, Marcel Dehaye, ou adressées à Jacobs. Peeters a eu accès à une certaine correspondance, mais n'a pas pu comme moi disposer de copies de l'ensemble et, surtout, il n'a pas bénéficié des trois ans dont j'ai disposé pour écrire ce livre.