L'ordre de mission ne parlait pas de départ vers la France
L'ANNONCE faite hier par le président tchadien, qui souhaite la libération des trois journalistes français et des hôtesses espagnoles, a valeur d'éclaircie dans l'affaire de l'Arche de Zoé. Mais elle est aussi à mettre en balance avec les nuages qui viennent obscurcir un peu plus la situation des six autres ressortissants français, dont Eric Breteau, président de Children Rescue, la filiale de l'Arche de Zoé créée spécialement pour l'opération menée au Tchad.
En effet, des documents jettent un voile plutôt troublant sur la sincérité des activités de l'association.
Dans l'un des ordres de mission servant en quelque sorte de laissez-passer officiel, il n'est question que d'assistance à des enfants sur le sol tchadien mais jamais de rapatriement sanitaire vers la France. Une ambiguïté d'autant plus gênante que des volontaires affirment, eux, que l'objectif de départ était bien d'évacuer des enfants « orphelins et en danger de mort » vers la France, où les attendaient d'ailleurs des familles d'accueil. Mais on sait aujourd'hui, comme l'ont confirmé des ONG sur place, que les 103 enfants en question reconnaissent presque tous avoir au moins un parent en vie et qu'ils ne sont pas dans un état de santé « préoccupant ».
Eric Breteau a-t-il dissimulé volontairement aux autorités le vrai but de sa présence au Tchad ? Les volontaires ont-ils péché par naïveté, inexpérience ou les deux à la fois ? « On s'expliquera, mais pour nous l'urgence c'est que tout le monde rentre en France », souffle juste un des volontaires rentré quelques jours seulement avant l'arrestation du reste de l'équipe à Abéché. Sur cette question aussi, les heures qui viennent vont être déterminantes. La Cour suprême tchadienne doit se prononcer aujourd'hui sur le transfert des détenus d'Abéché vers la capitale, N'Djamena. Le fort ressentiment de la population locale fait en effet peser des risques sur la sécurité d'Eric Breteau et de ses compagnons, dont les conditions de détention restent inconnues. Aujourd'hui aussi, à Paris, Rama Yade doit recevoir les familles et les proches des volontaires français détenus au Tchad.
Le Congo a décidé hier de suspendre « toutes les procédures internationales d'adoption » d'enfants, après l'affaire de l'Arche de Zoé.
En effet, des documents jettent un voile plutôt troublant sur la sincérité des activités de l'association.
Dans l'un des ordres de mission servant en quelque sorte de laissez-passer officiel, il n'est question que d'assistance à des enfants sur le sol tchadien mais jamais de rapatriement sanitaire vers la France. Une ambiguïté d'autant plus gênante que des volontaires affirment, eux, que l'objectif de départ était bien d'évacuer des enfants « orphelins et en danger de mort » vers la France, où les attendaient d'ailleurs des familles d'accueil. Mais on sait aujourd'hui, comme l'ont confirmé des ONG sur place, que les 103 enfants en question reconnaissent presque tous avoir au moins un parent en vie et qu'ils ne sont pas dans un état de santé « préoccupant ».
Eric Breteau a-t-il dissimulé volontairement aux autorités le vrai but de sa présence au Tchad ? Les volontaires ont-ils péché par naïveté, inexpérience ou les deux à la fois ? « On s'expliquera, mais pour nous l'urgence c'est que tout le monde rentre en France », souffle juste un des volontaires rentré quelques jours seulement avant l'arrestation du reste de l'équipe à Abéché. Sur cette question aussi, les heures qui viennent vont être déterminantes. La Cour suprême tchadienne doit se prononcer aujourd'hui sur le transfert des détenus d'Abéché vers la capitale, N'Djamena. Le fort ressentiment de la population locale fait en effet peser des risques sur la sécurité d'Eric Breteau et de ses compagnons, dont les conditions de détention restent inconnues. Aujourd'hui aussi, à Paris, Rama Yade doit recevoir les familles et les proches des volontaires français détenus au Tchad.
Le Congo a décidé hier de suspendre « toutes les procédures internationales d'adoption » d'enfants, après l'affaire de l'Arche de Zoé.