Si la France et l’Allemagne sont d’accord pour l’instauration de cette taxe avec 9 autres pays de la zone Euro, la Grande Bretagne s’y oppose depuis … Ca fait si longtemps qu’on ne s’en souvient plus vraiment.
Un recours britannique visant à annuler l'instauration d'une taxe sur les transactions financières (TTF) - Tobin -a été rejeté fin avril par la justice européenne. La Grande Bretagne recule pour mieux sauter. Nos voisins anglais avancent en effet l’argument que cette taxe pourrait aller contre ses intérêts nationaux et nuire à l'intégrité du marché unique.
L’Allemagne et la France espèrent présenter un projet de mise en œuvre de la taxe avant la fin des élections européennes, c’est-à-dire avant la fin du mois de mai. Les fonds qui seraient levés annuellement n’attendraient toutefois pas les 35 milliards initialement prévus.
La taxe Tobin s’amenuise donc d’année en année au point de devenir symbolique, telle un argument électoral dont l’objectif ne serait que de calmer les ardeurs des adversaires de la finance. Les banquiers sont-ils donc si puissants? Le pouvoir est concentré dans les mains d’une minorité. Et ce n’est pas le nombre qui fait la force. Mais quand donc les humains atteindront-ils l’état de raison?
Ce n’est pas pour demain. La taxation des transactions financières n’aurait pas d’incidence positive sur la volatilité des taux de change. Pour que son application soit raisonnée, il faudrait que les paradis fiscaux et le secret bancaire disparaissent. Et cela sans compter sur l’ingéniosité de ceux qui la contourneraient. Enfin, sous l’émulation de divers courants favorables à cette taxation, elle a été tour à tour destinée à financer le budget européen, l’aide au développement, la lutte contre le réchauffement climatique. On lui doit ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne) qui en fait la promotion depuis 1998.
Revue de presse:
Au niveau politique, les avantages d’une telle proposition sont nombreux : d’abord, il s’agit d’une taxe, ce qui déclenche une salivation pavlovienne des politiciens. Ensuite, elle permet dans son fonctionnement théorique d’obliger les acteurs du marché à ajuster leur préférence pour le futur en défavorisant le court-terme si méchant, si vilain et si méprisable. Enfin, elle est adoubée par Tobin, un prix Nobel d’Economie ce qui veut forcément dire que c’est une excellente idée. Après tout, les prix Nobel ont tous d’excellentes idées, n’est-ce pas M. Krugman ?
Source: atlantico.fr / decryptage / premier-bilan-amf-taxe-tobin-est-nefaste-vite-appliquons-partout-1043960.html
L’Allemagne, la France, l’Espagne ou encore l’Italie se sont mis d’accord sur le principe de taxer très légèrement les transactions financières. Restait à définir ce que sont lesdites transactions. Pierre Moscovici, le précédent ministre de l’Economie, érigé en protecteur des banques françaises, voulait se contenter de taxer légèrement (0,1%) les marchés d’actions. Une blague, puisque cette taxe existe déjà en France depuis début 2012, mise en place sous l’ère Sarkozy. Le ministre ne voulait surtout pas toucher aux produits dérivés (tous les produits spéculatifs et toxiques sont des dérivés), qui représentent l’essentiel des échanges sur les marchés financiers. Et l’essentiel des investissements des banques françaises, BNP Paribas et le Crédit Agricole en tête, soit plus de 400 millions d’euros par an chacune. Ne pas taxer les produits dérivés, reviendrait à proposer de fait une taxe de paille.
Source: humanite.fr / la-taxe-sur-les-transactions-financieres-bouge-encore-525622
Un recours britannique visant à annuler l'instauration d'une taxe sur les transactions financières (TTF) - Tobin -a été rejeté fin avril par la justice européenne. La Grande Bretagne recule pour mieux sauter. Nos voisins anglais avancent en effet l’argument que cette taxe pourrait aller contre ses intérêts nationaux et nuire à l'intégrité du marché unique.
L’Allemagne et la France espèrent présenter un projet de mise en œuvre de la taxe avant la fin des élections européennes, c’est-à-dire avant la fin du mois de mai. Les fonds qui seraient levés annuellement n’attendraient toutefois pas les 35 milliards initialement prévus.
La taxe Tobin s’amenuise donc d’année en année au point de devenir symbolique, telle un argument électoral dont l’objectif ne serait que de calmer les ardeurs des adversaires de la finance. Les banquiers sont-ils donc si puissants? Le pouvoir est concentré dans les mains d’une minorité. Et ce n’est pas le nombre qui fait la force. Mais quand donc les humains atteindront-ils l’état de raison?
Ce n’est pas pour demain. La taxation des transactions financières n’aurait pas d’incidence positive sur la volatilité des taux de change. Pour que son application soit raisonnée, il faudrait que les paradis fiscaux et le secret bancaire disparaissent. Et cela sans compter sur l’ingéniosité de ceux qui la contourneraient. Enfin, sous l’émulation de divers courants favorables à cette taxation, elle a été tour à tour destinée à financer le budget européen, l’aide au développement, la lutte contre le réchauffement climatique. On lui doit ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne) qui en fait la promotion depuis 1998.
Revue de presse:
Au niveau politique, les avantages d’une telle proposition sont nombreux : d’abord, il s’agit d’une taxe, ce qui déclenche une salivation pavlovienne des politiciens. Ensuite, elle permet dans son fonctionnement théorique d’obliger les acteurs du marché à ajuster leur préférence pour le futur en défavorisant le court-terme si méchant, si vilain et si méprisable. Enfin, elle est adoubée par Tobin, un prix Nobel d’Economie ce qui veut forcément dire que c’est une excellente idée. Après tout, les prix Nobel ont tous d’excellentes idées, n’est-ce pas M. Krugman ?
Source: atlantico.fr / decryptage / premier-bilan-amf-taxe-tobin-est-nefaste-vite-appliquons-partout-1043960.html
L’Allemagne, la France, l’Espagne ou encore l’Italie se sont mis d’accord sur le principe de taxer très légèrement les transactions financières. Restait à définir ce que sont lesdites transactions. Pierre Moscovici, le précédent ministre de l’Economie, érigé en protecteur des banques françaises, voulait se contenter de taxer légèrement (0,1%) les marchés d’actions. Une blague, puisque cette taxe existe déjà en France depuis début 2012, mise en place sous l’ère Sarkozy. Le ministre ne voulait surtout pas toucher aux produits dérivés (tous les produits spéculatifs et toxiques sont des dérivés), qui représentent l’essentiel des échanges sur les marchés financiers. Et l’essentiel des investissements des banques françaises, BNP Paribas et le Crédit Agricole en tête, soit plus de 400 millions d’euros par an chacune. Ne pas taxer les produits dérivés, reviendrait à proposer de fait une taxe de paille.
Source: humanite.fr / la-taxe-sur-les-transactions-financieres-bouge-encore-525622