Les chiffres publiés vendredi par le département du Travail donnent 190.000 pertes d'emploi et un taux de chômage de 10,2% en octobre, alors que le marché attendait respectivement 175.000 et 9,9%. A 10,2%, le taux de chômage égale celui d'avril 1983.
Le gouvernement a révisé le nombre des pertes d'emplois de septembre et d'août et au final les USA ont perdu 91.000 emplois de moins que ce qui avait été annoncé en première estimation.
Quelques heures après la publication de ces chiffres, le président Obama a annoncé qu'il avait signé un projet de loi sur l'octroi d'allocations aux chômeurs et sur la prolongation dans le temps du crédit d'impôt accordé aux primo-acquérants de logements.
"Je viens juste de signer un projet de loi qui aidera notre économie à croître, à sauvegarder et créer de nouveaux emplois et fournira un soutien aux familles et aux entreprises en difficulté," a-t-il dit lors d'une déclaration dans la roseraie de la Maison Blanche.
"La nécessité d'une telle mesure est clairement établie par les chiffres sur l'emploi que nous avons reçu. Même si nous avons perdu moins d'emplois qu'au mois dernier, notre taux de chômage est passé au-dessus des 10%, un chiffre qui donne à réfléchir et qui souligne les défis économiques qui se trouvent devant nous," a-t-il ajouté.
Barack Obama a fait de l'emploi sa priorité cardinale mais sa marge de manoeuvre, en matière de relance de l'économie, est extrêmement étroite en raison d'un déficit budgétaire record.
"Le président Obama a promis des emplois pendant la campagne présidentielle, et les élections de mardi en Virginie et au New Jersey ont été un référendum clair contre son incapacité à tenir ses promesses", a déclaré le président du Comité national du parti républicain, Michael Steele.
UNE REPRISE SOUS PERFUSION ?
La montée du chômage n'est pas de bon aloi pour les démocrates, dans la perspective des élections de mi-mandat, prévues dans un an. C'est ainsi que les républicains ont repris cette semaine aux démocrates deux gouvernorats au terme d'une confrontation où la situation économique avait tenu le haut du pavé.
"Ce taux de chômage de 10,2% pose problème parce qu'il va donner un sentiment d'urgence à Washington où l'on va songer à encore plus de mesures de relance", commente Tom Sowanick (Omnivest Group).
Le marché du travail est surveillé de près car les spécialistes se demandent si la reprise qui s'est manifestée au troisième trimestre peut se passer de l'assistance de l'Etat. Le PIB américain a crû de 3,5% annualisés sur la période juillet-septembre.
L'atonie du marché de l'emploi et des salaires qui peinent à être augmentés impliquent que la Réserve fédérale aura tout loisir de poursuivre une politique monétaire très accommodante, de soutien à la reprise économique.
Ce qu'elle a bien l'intention de faire, si l'on en croit ses déclarations de mercredi dernier, après qu'elle eut observé le statu quo sur les taux.
"La Fed ne bougera pas, encore plus longtemps, et la probabilité qu'elle réponde concrètement à la question de savoir quand et comment en finir avec l'assouplissement quantitatif s'en trouvera d'autant réduite", dit Joseph Trevisani (FX Solution).
Cela fait 22 mois d'affilée que des emplois sont détruits aux USA et 7,3 millions de personnes se sont retrouvées sans emploi depuis décembre 2007, lorsque la récession a commencé. Toutefois, ce rythme de destruction des emplois a nettement ralenti.
Les pertes d'emploi ont touché la quasi-totalité des secteurs professionnels en octobre, avec en particulier 61.000 emplois en moins dans l'industrie et 62.000 retranchés dans le BTP. Les services ont aussi perdu 61.000 emplois. En revanche, l'éducation et la santé ont gagné 45.000 emplois, tandis que l'emploi public n'a pas varié.
La durée hebdomadaire moyenne du travail, un indicateur en corrélation étroite avec la production et qui, à ce titre, est une bonne lecture des probabilités d'embauche, n'a pas bougé à 33 heures en octobre, tandis que le revenu horaire moyen a augmenté à 18,72 dollars contre 18,67 dollars en septembre.
Source: Reuters via Yahoo News
Le gouvernement a révisé le nombre des pertes d'emplois de septembre et d'août et au final les USA ont perdu 91.000 emplois de moins que ce qui avait été annoncé en première estimation.
Quelques heures après la publication de ces chiffres, le président Obama a annoncé qu'il avait signé un projet de loi sur l'octroi d'allocations aux chômeurs et sur la prolongation dans le temps du crédit d'impôt accordé aux primo-acquérants de logements.
"Je viens juste de signer un projet de loi qui aidera notre économie à croître, à sauvegarder et créer de nouveaux emplois et fournira un soutien aux familles et aux entreprises en difficulté," a-t-il dit lors d'une déclaration dans la roseraie de la Maison Blanche.
"La nécessité d'une telle mesure est clairement établie par les chiffres sur l'emploi que nous avons reçu. Même si nous avons perdu moins d'emplois qu'au mois dernier, notre taux de chômage est passé au-dessus des 10%, un chiffre qui donne à réfléchir et qui souligne les défis économiques qui se trouvent devant nous," a-t-il ajouté.
Barack Obama a fait de l'emploi sa priorité cardinale mais sa marge de manoeuvre, en matière de relance de l'économie, est extrêmement étroite en raison d'un déficit budgétaire record.
"Le président Obama a promis des emplois pendant la campagne présidentielle, et les élections de mardi en Virginie et au New Jersey ont été un référendum clair contre son incapacité à tenir ses promesses", a déclaré le président du Comité national du parti républicain, Michael Steele.
UNE REPRISE SOUS PERFUSION ?
La montée du chômage n'est pas de bon aloi pour les démocrates, dans la perspective des élections de mi-mandat, prévues dans un an. C'est ainsi que les républicains ont repris cette semaine aux démocrates deux gouvernorats au terme d'une confrontation où la situation économique avait tenu le haut du pavé.
"Ce taux de chômage de 10,2% pose problème parce qu'il va donner un sentiment d'urgence à Washington où l'on va songer à encore plus de mesures de relance", commente Tom Sowanick (Omnivest Group).
Le marché du travail est surveillé de près car les spécialistes se demandent si la reprise qui s'est manifestée au troisième trimestre peut se passer de l'assistance de l'Etat. Le PIB américain a crû de 3,5% annualisés sur la période juillet-septembre.
L'atonie du marché de l'emploi et des salaires qui peinent à être augmentés impliquent que la Réserve fédérale aura tout loisir de poursuivre une politique monétaire très accommodante, de soutien à la reprise économique.
Ce qu'elle a bien l'intention de faire, si l'on en croit ses déclarations de mercredi dernier, après qu'elle eut observé le statu quo sur les taux.
"La Fed ne bougera pas, encore plus longtemps, et la probabilité qu'elle réponde concrètement à la question de savoir quand et comment en finir avec l'assouplissement quantitatif s'en trouvera d'autant réduite", dit Joseph Trevisani (FX Solution).
Cela fait 22 mois d'affilée que des emplois sont détruits aux USA et 7,3 millions de personnes se sont retrouvées sans emploi depuis décembre 2007, lorsque la récession a commencé. Toutefois, ce rythme de destruction des emplois a nettement ralenti.
Les pertes d'emploi ont touché la quasi-totalité des secteurs professionnels en octobre, avec en particulier 61.000 emplois en moins dans l'industrie et 62.000 retranchés dans le BTP. Les services ont aussi perdu 61.000 emplois. En revanche, l'éducation et la santé ont gagné 45.000 emplois, tandis que l'emploi public n'a pas varié.
La durée hebdomadaire moyenne du travail, un indicateur en corrélation étroite avec la production et qui, à ce titre, est une bonne lecture des probabilités d'embauche, n'a pas bougé à 33 heures en octobre, tandis que le revenu horaire moyen a augmenté à 18,72 dollars contre 18,67 dollars en septembre.
Source: Reuters via Yahoo News