Au coeur d'une récente polémique en Belgique depuis qu'historiens et membres de la communauté juive ont relevé des invraisemblances, Misha Defonseca, héroïne de ce récit édifiant et prétendument "autobiographique", a fini par avouer qu'elle s'était "raconté une autre vie".
"Ce livre, cette histoire, c'est la mienne. Elle n'est pas la réalité réelle, mais elle a été ma réalité, ma manière de survivre", a admis Mme Defonseca, 70 ans, aujourd'hui installée sur la côte Est des Etats-Unis, dans le journal Le Soir publié vendredi.
Son ouvrage, publié en 1997 et traduit dans de nombreuses langues, a connu un énorme succès. Il a été récemment porté à l'écran par la cinéaste française Véra Belmont.
Il semble incontestable que ses parents ont bien été déportés et assassinés durant la Seconde guerre mondiale, sans doute pour des faits de résistance. Mais il est désormais établi que l'auteur, issue d'une famille de Bruxelles, les De Wael, n'était pas juive, contrairement à ce qu'elle a prétendu, et que son voyage avec les loups était inventé.
Selon son certificat de naissance, elle a vu le jour en 1937 et elle n'aurait donc eu que quatre ans, et non huit comme le dit son histoire, au moment d'entamer son "périple" de trois ans vers l'Est de l'Europe à la recherche de ses parents.
Pendant la guerre, elle était enregistrée dans une école primaire bruxelloise, a révélé Le Soir.
Jusqu'à mercredi, l'auteur s'est dit "profondément blessée" par ceux qui mettaient en doute son histoire, avant d'effectuer une volte-face complète.
"Oui, je m'appelle Monique De Wael, mais depuis que j'ai quatre ans, je veux l'oublier. Mes parents ont été arrêtés quand j'avais quatre ans. J'ai été recueillie par mon grand-père puis par mon oncle", dit-elle dans un texte, publié par Le Soir.
"Toute sa sa vie est un mélange de souvenirs de réalité et d'un univers intime qui s'est décalé de la réalité. Sa vérité n'était pas vraiment la vérité, ça lui a totalement échappé", analyse son avocat Marc Uyttendaele, en soulignant qu'elle avait fini par s'"identifier aux victimes absolues, la communauté juive".
"A part mon grand-père, j'ai détesté ceux qui m'avaient accueillie. Ils me traitaient mal. C'est vrai que, depuis toujours, je me suis sentie juive et plus tard, dans ma vie, j'ai pu me réconcilier avec moi-même en étant accueillie par cette communauté", poursuit Mme Defonseca.
"Alors, c'est vrai que je me suis raconté, depuis toujours, une vie, une autre vie, une vie qui me coupait de ma famille, une vie loin des hommes que je détestais. C'est aussi pour cela que je me suis passionnée pour les loups, que je suis entrée dans leur univers. Et j'ai tout mélangé", dit-elle.
"Je demande pardon à tous ceux qui se sentent trahis, mais je les supplie de se mettre à la place d'une petite fille de quatre ans qui a tout perdu", implore-t-elle.
Mme Defonseca/De Wael affirme aussi ne pas avoir voulu publier son histoire il y a dix ans, mais avoir été poussée par son éditrice américaine, Jane Daniel.
Lors de la sortie en France du film, en janvier, elle présentait toutefois avec l'apparence de la sincérité la petite boussole qui lui aurait permis de trouver le chemin de l'Est.
"C'est mon plus précieux talisman, mon porte-bonheur. Sans elle, je ne serais peut-être pas là pour voir mon histoire à l'écran", expliquait-elle au Figaro. Le film doit bientôt sortir en Allemagne.
Yahoo.fr
"Ce livre, cette histoire, c'est la mienne. Elle n'est pas la réalité réelle, mais elle a été ma réalité, ma manière de survivre", a admis Mme Defonseca, 70 ans, aujourd'hui installée sur la côte Est des Etats-Unis, dans le journal Le Soir publié vendredi.
Son ouvrage, publié en 1997 et traduit dans de nombreuses langues, a connu un énorme succès. Il a été récemment porté à l'écran par la cinéaste française Véra Belmont.
Il semble incontestable que ses parents ont bien été déportés et assassinés durant la Seconde guerre mondiale, sans doute pour des faits de résistance. Mais il est désormais établi que l'auteur, issue d'une famille de Bruxelles, les De Wael, n'était pas juive, contrairement à ce qu'elle a prétendu, et que son voyage avec les loups était inventé.
Selon son certificat de naissance, elle a vu le jour en 1937 et elle n'aurait donc eu que quatre ans, et non huit comme le dit son histoire, au moment d'entamer son "périple" de trois ans vers l'Est de l'Europe à la recherche de ses parents.
Pendant la guerre, elle était enregistrée dans une école primaire bruxelloise, a révélé Le Soir.
Jusqu'à mercredi, l'auteur s'est dit "profondément blessée" par ceux qui mettaient en doute son histoire, avant d'effectuer une volte-face complète.
"Oui, je m'appelle Monique De Wael, mais depuis que j'ai quatre ans, je veux l'oublier. Mes parents ont été arrêtés quand j'avais quatre ans. J'ai été recueillie par mon grand-père puis par mon oncle", dit-elle dans un texte, publié par Le Soir.
"Toute sa sa vie est un mélange de souvenirs de réalité et d'un univers intime qui s'est décalé de la réalité. Sa vérité n'était pas vraiment la vérité, ça lui a totalement échappé", analyse son avocat Marc Uyttendaele, en soulignant qu'elle avait fini par s'"identifier aux victimes absolues, la communauté juive".
"A part mon grand-père, j'ai détesté ceux qui m'avaient accueillie. Ils me traitaient mal. C'est vrai que, depuis toujours, je me suis sentie juive et plus tard, dans ma vie, j'ai pu me réconcilier avec moi-même en étant accueillie par cette communauté", poursuit Mme Defonseca.
"Alors, c'est vrai que je me suis raconté, depuis toujours, une vie, une autre vie, une vie qui me coupait de ma famille, une vie loin des hommes que je détestais. C'est aussi pour cela que je me suis passionnée pour les loups, que je suis entrée dans leur univers. Et j'ai tout mélangé", dit-elle.
"Je demande pardon à tous ceux qui se sentent trahis, mais je les supplie de se mettre à la place d'une petite fille de quatre ans qui a tout perdu", implore-t-elle.
Mme Defonseca/De Wael affirme aussi ne pas avoir voulu publier son histoire il y a dix ans, mais avoir été poussée par son éditrice américaine, Jane Daniel.
Lors de la sortie en France du film, en janvier, elle présentait toutefois avec l'apparence de la sincérité la petite boussole qui lui aurait permis de trouver le chemin de l'Est.
"C'est mon plus précieux talisman, mon porte-bonheur. Sans elle, je ne serais peut-être pas là pour voir mon histoire à l'écran", expliquait-elle au Figaro. Le film doit bientôt sortir en Allemagne.
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