France
25/04/2008 14:25

Sur Marchiani la procédure se poursuit

Par Thierry Lévêque pour Yahoo


Jean-Charles Marchiani n'est pas en fuite et s'est manifesté auprès du parquet général, chargé de la mise à exécution de sa peine, a expliqué Ulrika Weiss, porte-parole du parquet général. La demande de grâce n'est pas suspensive, confirme-t-elle.



Le processus visant à emprisonner le préfet Jean-Charles Marchiani, en liberté malgré une peine de quatre ans de prison ferme, se poursuit pendant l'examen d'une demande de grâce annoncée par Nicolas Sarkozy, a assuré le parquet général de Paris.

"La procédure se poursuit normalement", a-t-elle déclaré. Le long délai écoulé depuis la confirmation définitive le 19 mars dernier des peines de Jean-Charles Marchiani s'explique par les formalités administratives normales, dit-elle.

Interrogé sur ce dossier jeudi soir, lors de son entretien télévisé, Nicolas Sarkozy a dit qu'il était personnellement opposé d'une manière générale à la grâce, mais ne l'exclut pas dans des situations "exceptionnelles" et dans le cas Marchiani.

"Il m'a été soumis un dossier, je suis en train de l'étudier, d'y réfléchir, de peser le pour et le contre et je ferai connaître la décision", a dit le chef de l'Etat.

Jean-Charles Marchiani, homme de confiance du ministre de l'Intérieur Charles Pasqua dans les années 1980, célèbrera le 4 mai ce qu'il présente comme son fait d'armes, la libération des otages français Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann, séquestrés durant des années au Liban par une organisation pro-iranienne.

Des enquêtes judiciaires et journalistiques ont donné depuis les faits une image complexe de ce dossier, qui aurait été réglé au plus haut niveau des Etats français et iranien, notamment après le règlement d'une dette financière de Paris.

Jean-Charles Marchiani, 64 ans, doit exécuter deux peines de trois ans et un an de prison ferme, cinq ans de privation de droits civiques et 400.000 euros d'amendes.

Sa condamnation pour "trafic d'influence par personne dépositaire de l'autorité publique" sanctionnait des commissions de 2,7 millions d'euros en marge de contrats publics concernant un équipement de l'aéroport de Roissy et un marché d'armement dans les années 1990.

L'homme de confiance de Charles Pasqua au ministère de l'Intérieur (1986-1988 et 1993-1995) a été aussi préfet du Var (1995-1997) et député européen (1999-2004). Il a déclaré que cet argent rémunérait des missions secrètes pour le gouvernement.

Relevant qu'il disposait en 2004 de comptes bancaires dans une douzaine de pays, les autorités judiciaires réfutent cette version, l'ont emprisonné durant l'enquête d'août 2004 à février 2005. A ses procès en 2005, le parquet avait demandé des peines de trois ans et quatre ans ferme, le qualifiant "d'escroc".

Source: news.yahoo.com

Y.K/sourcesWeb



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