France
07/10/2009 16:03

Suicides à France Télécom : la direction change de ton

L'épanouissement au travail. C'est le credo du nouveau contrat social que Didier Lombard veut instaurer avec ses salariés. 'Je ne peux plus accepter que certains (de nos) salariés arrivent stressés au travail.



 Ce n'est pas l'entreprise que je souhaite, ce ne doit pas être le France Télécom de demain', a déclaré, mardi 6 octobre, le PDG de l'opérateur de télécommunications à l'occasion de la troisième réunion plénière de négociations en cours sur les risques psychosociaux.

'Il y a une relative unité syndicale pour constater qu'on a changé de climat. (...) Il y a une volonté de rupture avec la politique sociale des quatre dernières années', a déclaré Pierre Morville, délégué CFE-CGC/UNSA. Ce changement de ton et d'attitude de M. Lombard tranche par rapport à la posture qu'il avait adoptée ces dernières semaines, évoquant notamment 'la mode' des suicides chez France Télécom.

La mobilisation des salariés mais aussi des politiques - qui a d'ailleurs conduit au remplacement de Louis-Pierre Wenes, le numéro deux de France Télécom, par Stéphane Richard - a sans doute pesé. 'Nous regrettons qu'il ait fallu tant de drames et de manifestations de colère du personnel pour que le mal-être des salariés soit entendu', a souligné le syndicat SUD dans un communiqué.

Conscient que la question de la mobilité est devenue le centre du malaise des salariés, M. Lombard a annoncé la fin de la mobilité systématique tous les trois ans des cadres. De même, qu'une personne à moins de trois ans de la retraite pourra refuser de changer de poste.

'La mobilité ne doit pas être un dogme', a souligné M. Lombard. Depuis plusieurs années, une règle interne de management en vigueur chez l'opérateur, le Time to move ('il est temps de bouger') a conduit les cadres à changer de poste. Selon les syndicats, ce programme est à l'origine de nombreux suicides. Entre 2006 et 2008, 7 500 salariés sur 100 000 ont été mutés.

Le patron de France Télécom s'engage aussi à ce que les salariés bénéficient 'd'une période de trois ans de stabilité minimum sur un poste après une mobilité fonctionnelle ou géographique'.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: le Monde via Yahoo News

Awa Diakhate



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