On a beau rougir quand un impertinent esprit nous rappelle que les règles de la succession politique se fixent à l’étranger, mais les faits sont là, têtus. Depuis quelque temps, cette triste réalité s’impose à nous, implacable. En effet, dans les coulisses des remises de décoration, réceptions en grande pompe et autre audience élyséenne, se joue, en vérité, la trame d’une succession qui, malheureusement, se passe par-dessus nos têtes. Et les prétendants à cette succession ont si bien intériorisé cette donne que c’est à un marquage serré qu’ils se livrent actuellement sur des terres étrangères.
Quelques éléments d’extranéité illustrent, à merveille, cette réalité tropicale. La rumeur rapporte que la ‘Première classe’ de Air France a, récemment, accueilli deux anciens Premiers ministres. Le prix du kilo de riz et les délestages de la Senelec, ce n’est certainement pas ce qui a occupé l’épicentre de leurs discussions. Quand Idrissa Seck et Macky Sall se rencontrent en altitude, la question de la succession de Wade ne peut pas être absente de leurs palabres. L’un et l’autre s’en défendront naturellement.
La semaine dernière, nous relations dans ces colonnes la polémique stérile à propos de l’invitation à la Convention démocrate de Denver. Pour des détails de protocole, le camp de Macky Sall et celui de ses adversaires au sein du Pds ne se sont pas ménagés. Tout y était : accusation de faux, demande d’explication et contre-accusation. Le tout sur fond d’une sourde rivalité dont la musique renseigne à mille lieux que les véritables enjeux dépassent la personne de Barack Obama.
L’invitation de Macky Sall au Sénat français est plus commentée au Sénégal qu’en France. Sa décoration à la Légion d’honneur de ce pays ne retint que, passablement, l’attention de la famille présidentielle qui n’a même pas daigné s’y faire représenter. Et le conseil des ministres du lendemain n’en fera même pas cas. Pour moins que cela, des personnalités ont reçu des félicitations de la République. Mais, peut-on exiger de Wade qu’il fasse l’éloge d’un prétendant, au même titre que son fils, du fauteuil pour lequel la prédestination semble être la règle de choix ?
En fait, derrière tout ce remue-ménage, se dessine un plan de succession dont les contours semblent se définir hors de nos frontières. Aussi, n’est-il pas exagéré de dire que la succession de Wade se joue, pour une large part, à l’extérieur. Et c’est vers cet extérieur que tous les candidats à la succession orientent leurs antennes pour une amplification de leur stratégie de communication dont les électeurs sénégalais ne sont, en définitive, que les destinataires indirects. Nous revient en mémoire cette déclaration d’un des hauts dignitaires de la franc-maçonnerie qui, en visite chez nous au lendemain de la présidentielle, disait, en substance que c’est grâce à son organisation que le Sénégal a réussi une alternance sans effusion de sang. Une petite fouille dans les corbeilles de l’Histoire permet, également, de se rappeler, que c’est au journal français Le Monde que Senghor avait réservé la primeur de son retrait du pouvoir. Plus qu’un simple effet d’annonce, il s’agit d’un passage obligé pour qui veut diriger le Sénégal.
Source: Rewmi
Quelques éléments d’extranéité illustrent, à merveille, cette réalité tropicale. La rumeur rapporte que la ‘Première classe’ de Air France a, récemment, accueilli deux anciens Premiers ministres. Le prix du kilo de riz et les délestages de la Senelec, ce n’est certainement pas ce qui a occupé l’épicentre de leurs discussions. Quand Idrissa Seck et Macky Sall se rencontrent en altitude, la question de la succession de Wade ne peut pas être absente de leurs palabres. L’un et l’autre s’en défendront naturellement.
La semaine dernière, nous relations dans ces colonnes la polémique stérile à propos de l’invitation à la Convention démocrate de Denver. Pour des détails de protocole, le camp de Macky Sall et celui de ses adversaires au sein du Pds ne se sont pas ménagés. Tout y était : accusation de faux, demande d’explication et contre-accusation. Le tout sur fond d’une sourde rivalité dont la musique renseigne à mille lieux que les véritables enjeux dépassent la personne de Barack Obama.
L’invitation de Macky Sall au Sénat français est plus commentée au Sénégal qu’en France. Sa décoration à la Légion d’honneur de ce pays ne retint que, passablement, l’attention de la famille présidentielle qui n’a même pas daigné s’y faire représenter. Et le conseil des ministres du lendemain n’en fera même pas cas. Pour moins que cela, des personnalités ont reçu des félicitations de la République. Mais, peut-on exiger de Wade qu’il fasse l’éloge d’un prétendant, au même titre que son fils, du fauteuil pour lequel la prédestination semble être la règle de choix ?
En fait, derrière tout ce remue-ménage, se dessine un plan de succession dont les contours semblent se définir hors de nos frontières. Aussi, n’est-il pas exagéré de dire que la succession de Wade se joue, pour une large part, à l’extérieur. Et c’est vers cet extérieur que tous les candidats à la succession orientent leurs antennes pour une amplification de leur stratégie de communication dont les électeurs sénégalais ne sont, en définitive, que les destinataires indirects. Nous revient en mémoire cette déclaration d’un des hauts dignitaires de la franc-maçonnerie qui, en visite chez nous au lendemain de la présidentielle, disait, en substance que c’est grâce à son organisation que le Sénégal a réussi une alternance sans effusion de sang. Une petite fouille dans les corbeilles de l’Histoire permet, également, de se rappeler, que c’est au journal français Le Monde que Senghor avait réservé la primeur de son retrait du pouvoir. Plus qu’un simple effet d’annonce, il s’agit d’un passage obligé pour qui veut diriger le Sénégal.
Source: Rewmi