Faits Divers - Société
30/06/2008 11:15

Stress et temps de travail au menu de la semaine sociale


Les partenaires sociaux se retrouvent mercredi pour la dernière séance de négociation sur la détection et la prévention du stress au travail, entamée le 7 avril et destinée à transcrire en droit français un accord cadre européen de 2004.


Plusieurs négociations, sur le stress au travail et les salaires dans la Fonction publique notamment, seront au menu de la semaine sociale, marquée également par l'examen au Parlement du projet de loi controversé sur le dialogue social et le temps de travail.

Lors de la séance précédente, le 4 juin, ils avaient évoqué des "avancées", même si des points restaient à améliorer selon les syndicats, qui souhaitent mettre explicitement en cause l'organisation du travail et le management comme facteurs de stress.

Mercredi également, une première séance de négociation est prévue au Medef sur la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC), qui vise à permettre aux entreprises d'anticiper par le dialogue social et de traiter en amont les évolutions d'emploi.

Jeudi, les syndicats de fonctionnaires retrouvent le ministre de la Fonction publique Eric Woerth et le secrétaire d'Etat André Santini pour une nouvelle réunion de la négociation salariale triennale (2009-2011).

Le gouvernement propose que le point d'indice soit revalorisé d'au moins 0,8% en 2009 (+0,5% en juillet et +0,3% en octobre) et de 0,5% au 1er juillet 2010 et 1er juillet 2011. Il souhaite aussi développer les rémunérations au mérite.

Les syndicats ont déjà regretté l'absence de nouvelle hausse du point d'indice (base de calcul des salaires dans la Fonction publique) pour 2008, après celle décidée en février (+0,5% au 1er mars et +0,3% au 1er octobre) alors que l'Insee prévoit 3,2% d'inflation cette année.

A partir de mardi, le projet de loi "portant rénovation du dialogue social et réforme du temps de travail" est examiné à l'Assemblée nationale.

Depuis trois semaines, les syndicats ont fait un lobbying intensif auprès des parlementaires pour qu'ils déposent des amendements limitant les possibilités de renégocier en entreprise le dépassement des 35 heures.

Ils souhaitent notamment, au nom de la santé et de la sécurité des salariés, voir ajouter des garanties sur les durées maximales de travail et les repos compensateurs des heures supplémentaires.

La CGT et la CFDT se sont dites trompées par le gouvernement, estimant que ce dernier a décidé de remettre largement en cause les 35 heures, sans se limiter à la simple possibilité, négociée avec le Medef, de déroger aux contingents d'heures supplémentaires.

Le volet représentativité syndicale ne devrait être modifié qu'à la marge.

Enfin, jeudi, le conseil de la Caisse nationale de l'assurance maladie (Cnam) devrait se prononcer sur le plan de redressement proposé au gouvernement par le directeur de l'assurance maladie Frédéric van Roekeghem.

Cette version du plan sera amputée des mesures sur les affections longues durées (ALD), au centre d'une vive polémique.

Le directeur de la Cnam proposait notamment de baisser la prise en charge par la Sécu de certains médicaments "de confort" pour les patients en ALD (cancer, diabète, sida, etc), qui bénéficient aujourd'hui d'une prise en charge à 100% pour tous les soins liés à leur pathologie.

Mais sous la pression des critiques, et à la demande du conseil de l'assurance maladie (partenaires sociaux, mutuelles), cette mesure a été retirée.

Source: news.yahoo.com


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