Même si la liberté d'opinion et de culte est parfaite, le livre, qu'on trouvera mercredi en librairie, fait déjà polémique. Ce parfum de souffre accompagne tristement la théorie du "Grand remplacement", mise en vogue grâce au chroniqueur et essayiste Eric Zemmour et largement commentée par la presse et, en quelque sorte, la couronne.
Cela est dû au fait que la probabilité qu'une telle fiction devienne réalité est très mince et que le choix de publier un livre, même un roman, sur ce sujet dans un contexte européen majoritairement islamophobe constitue en soi un acte, et ressemble à une prise de position. Tous les ingrédients d'une bonne soupe médiatique sont là et nous porteraient à croire qu'un bon auteur est quelqu'un qui sait déclencher la réaction des médias et non pas quelqu'un qui nous ferait rêver. En auteur avisé, Michel Houellebecq, d'ailleurs, ne semble pas contester. Ce qui reste de ses déclarations à la presse, c'est plutôt ce «C’est de la politique-fiction, une fiction plausible ; mais j’accélère un peu les événements, 2022 c’est trop tôt» lâché dans une interview à l’Obs.
En pareille circonstance, le meilleur choix me semble le boycott: il ne faut ni lire ni acheter ce livre et cesser d'en parler, non pas à cause, naturellement, de son contenu, mais à cause de la poussée médiatique qui le précède. Car enfin, qui peut dire qu'Eric Zemmour, ayant si bien préparé le terrain, ne recevra pas un "petit cadeau"? Que dire de Jean-Marie Le Pen qui se rallie au "Grand remplacement"?
Mais, comme le déclarait lundi François Hollande sur France Inter: «L’idée de la submersion, de l’invasion, de la soumission est une vieille idée. La France, elle a été parfois occupée, submergée, envahie, elle sait ce que c’est. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment on a été capable de résister, de nous dépasser? C’est ça, moi, qui m’intéresse.». Il n'a pas tort, le Président. La presse, comme de juste, n'en touche pas un mot mais il y a bien une histoire dans ce livre. Comment la connaître, éventuellement la combattre, si personne ne le lit, ne l'achète et n'en parle? Ah! Cette curiosité ...
Cela est dû au fait que la probabilité qu'une telle fiction devienne réalité est très mince et que le choix de publier un livre, même un roman, sur ce sujet dans un contexte européen majoritairement islamophobe constitue en soi un acte, et ressemble à une prise de position. Tous les ingrédients d'une bonne soupe médiatique sont là et nous porteraient à croire qu'un bon auteur est quelqu'un qui sait déclencher la réaction des médias et non pas quelqu'un qui nous ferait rêver. En auteur avisé, Michel Houellebecq, d'ailleurs, ne semble pas contester. Ce qui reste de ses déclarations à la presse, c'est plutôt ce «C’est de la politique-fiction, une fiction plausible ; mais j’accélère un peu les événements, 2022 c’est trop tôt» lâché dans une interview à l’Obs.
En pareille circonstance, le meilleur choix me semble le boycott: il ne faut ni lire ni acheter ce livre et cesser d'en parler, non pas à cause, naturellement, de son contenu, mais à cause de la poussée médiatique qui le précède. Car enfin, qui peut dire qu'Eric Zemmour, ayant si bien préparé le terrain, ne recevra pas un "petit cadeau"? Que dire de Jean-Marie Le Pen qui se rallie au "Grand remplacement"?
Mais, comme le déclarait lundi François Hollande sur France Inter: «L’idée de la submersion, de l’invasion, de la soumission est une vieille idée. La France, elle a été parfois occupée, submergée, envahie, elle sait ce que c’est. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment on a été capable de résister, de nous dépasser? C’est ça, moi, qui m’intéresse.». Il n'a pas tort, le Président. La presse, comme de juste, n'en touche pas un mot mais il y a bien une histoire dans ce livre. Comment la connaître, éventuellement la combattre, si personne ne le lit, ne l'achète et n'en parle? Ah! Cette curiosité ...