Il a également ordonné au prévenu de cesser d’exprimer ou de publier, sur quelque support que ce soit, tout commentaire, article ou message diffamatoire à l’endroit de la partie civile.
Selon le jugement rendu public ce dimanche, le tribunal, après avoir reconnu les accusations du journaliste chroniqueur diffamatoires à l’égard du président de l’ANOCI, l’a condamné à payer la somme de 75.000 dollars à titre de dommages moraux et 50.000 dollars à titre de dommages exemplaires.
Le juge a en outre ordonné à Souleymane Jules Diop de retirer tous les articles diffamatoires relativement à Karim Wade qu’il a publiés sur quelque site Internet ou blogue que ce soit.
Il a ordonné, à cet égard, ‘’l’exécution provisoire nonobstant appel des ordonnances prononcées et relatives à l’arrêt des propos diffamatoires et au retrait des articles diffamatoires déjà publiés avec dépens.
Le procès qui a opposé le président du Conseil de surveillance de l’OCI, Karim Wade, au journaliste et chroniqueur Sénégalais vivant au Canada, Souleymane Jules Diop, s’était tenu au Canada les 12 et 13 janvier derniers, rappelle-t-on.
Le président de l’ANOCI avait porté plainte contre le journaliste chroniqueur pour diffamation. Celui-ci l’avait notamment accusé de détournement de fonds public, trafic de devises, menace d’intimidation, tentative d’assassinat, etc.
Pour le tribunal, considérant la gravité des accusations portées contre M. Karim Wade, le prévenu était tenu d’effectuer des vérifications sérieuses auprès de plus d’une source afin de corroborer l’information reçue. Or il ne s’est pas acquitté de cette obligation.
‘’En ce qui concerne le prétendu trafic de devises et l’arrestation de Karim Wade en France, rien ne l’empêchait de communiquer avec les autorités françaises pour valider l’information ou, à tout au moins, consulter les registres judiciaires pour confirmer le dépôt d’accusations.
Il n’en a rien fait’’, note le tribunal qui ajoute que le prévenu ‘n’a jamais, non plus, vérifié quelque information directement’’ auprès de la partie civile.
‘’Il a donc fait preuve de négligence’’ et ‘’commis une faute’’, note encore le jugement.
Selon une source bien au faite de la justice canadienne, ‘’Karim Wade devra attendre 30 jours avant de tenter d’exécuter ce jugement, c’est-à-dire de recouvrer les sommes que Souleymane J. Diop est condamné à lui verser’’.
‘’ Le Code de Procédure civile canadien prévoit en effet qu’un jugement qui condamne à payer une somme d’argent n’est exécutoire qu’après l’expiration d’un délai de 30 jours. Ce délai de 30 jours est le délai à l’intérieur duquel Souleymane J. Diop doit déposer son inscription en appel s’il le désire’’, ajoute la même source.
‘’Toutefois, poursuit-elle, l’ordonnance prononcée contre Souleymane J. Diop de retirer ses propos diffamatoires des sites qu’il contrôle et, surtout, de ne pas tenir de nouveaux propos diffamatoires contre Karim Wade est belle et bien exécutoire dès maintenant, et cela qu’il en appelle ou non du jugement’’.
Pour ce spécialiste, ‘’cela signifie que si le chroniqueur tient encore des propos diffamatoires, Karim Wade pourra agir contre lui automatiquement et le citer pour outrage au tribunal’’.
Source: Yahoo News