"Il y aura un accord à Lisbonne, parce qu'il faut qu'il y ait un accord", a estimé Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, vétéran des dirigeants européens qui doivent se retrouver vers 15H00 GMT à Lisbonne, en principe jusqu'à vendredi.
"Il faut en finir avec le nombrilisme et les lamentations sur son propre sort", a-t-il affirmé.
"Le moment est venu de mettre fin à cette période prolongée de débat institutionnel introspectif", lui a fait écho mercredi le Premier ministre britannique Gordon Brown.
Avec retard, le texte entend adapter l'UE à son extension à l'ancien bloc communiste d'Europe de l'Est, qui l'a faite passer de 15 à 25 puis depuis le début de l'année à 27 pays avec l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie.
Le traité, sur la substance duquel les dirigeants européens s'étaient mis d'accord à l'arraché en juin, remplace le projet de Constitution rejeté lors de référendums par les Français et les Néerlandais en 2005, un "non" qui avait plongé l'Europe dans la crise.
Il en reprend néanmoins une partie importante, sur le toilettage du mode de prise de décision et des institutions européennes, le renforcement des pouvoirs du Parlement européen ou les nouveaux droits pour les citoyens. Il a toutefois fallu donner des gages aux plus eurosceptiques en retirant du texte tout ce qui pourrait sembler donner à l'UE les traits d'un Etat fédéral (drapeau, hymne, monnaie commune).
"Nous pensons que les chances sont bonnes" de parvenir à un accord à Lisbonne, a indiqué une source diplomatique allemande. "Mais il se peut aussi que "des revendications particulières" n'enclenchent "une discussion globale", et dans ce cas on peut prévoir une "très longue discussion", a-t-elle nuancé.
Le président polonais Lech Kaczynski a encore estimé jeudi, avant son départ pour Lisbonne, que l'accord trouvé en juin "oblige" à ancrer dans le marbre du traité la clause dite de Ioaninna. Celle-ci permet à des Etats membres mis en minorité sur une décision de la geler quelques mois.
L'autre grande difficulté, plus inattendue, vient de l'Italie qui refuse d'avoir moins d'eurodéputés que la France et la Grande-Bretagne, comme proposé par le Parlement européen pour la nouvelle répartition de ses sièges à partir de la prochaine législature (2009-2014).
L'Italie "ne peut pas accepter" une telle perspective, a prévenu mercredi soir le chef du gouvernement Romano Prodi, écartelé entre ses positions europhiles et les pressions intérieures auxquelles il est soumis pour être ferme sur cette question d'orgueil national.
Il demande que cette question soit tranchée plus tard, séparément du traité, contrairement à ce que veut la présidence portugaise de l'UE.
Si le texte est malgré tout bien adopté à Lisbonne, il restera ensuite aux 27 pays de l'UE à le ratifier. Avec une priorité en tête: éviter un nouveau rejet lors d'un référendum populaire, comme en 2005, qui replongerait l'Europe dans le psychodrame.
L'Irlande est le seul pays tenu en principe d'organiser une consultation populaire. Les autres pays veulent passer par la voie parlementaire beaucoup moins risquée, y compris la Grande-Bretagne. M. Brown rejette les appels de l'opposition conservatrice à organiser une telle consultation au Royaume-Uni, où l'opinion est majoritairement eurosceptique.
Mais la pression de l'opinion monte. Une très large majorité des électeurs de cinq pays majeurs de l'Union européenne (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne et France) sont pour un référendum sur le nouveau traité, selon un sondage publié jeudi par le quotidien Financial Times.
"Il faut en finir avec le nombrilisme et les lamentations sur son propre sort", a-t-il affirmé.
"Le moment est venu de mettre fin à cette période prolongée de débat institutionnel introspectif", lui a fait écho mercredi le Premier ministre britannique Gordon Brown.
Avec retard, le texte entend adapter l'UE à son extension à l'ancien bloc communiste d'Europe de l'Est, qui l'a faite passer de 15 à 25 puis depuis le début de l'année à 27 pays avec l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie.
Le traité, sur la substance duquel les dirigeants européens s'étaient mis d'accord à l'arraché en juin, remplace le projet de Constitution rejeté lors de référendums par les Français et les Néerlandais en 2005, un "non" qui avait plongé l'Europe dans la crise.
Il en reprend néanmoins une partie importante, sur le toilettage du mode de prise de décision et des institutions européennes, le renforcement des pouvoirs du Parlement européen ou les nouveaux droits pour les citoyens. Il a toutefois fallu donner des gages aux plus eurosceptiques en retirant du texte tout ce qui pourrait sembler donner à l'UE les traits d'un Etat fédéral (drapeau, hymne, monnaie commune).
"Nous pensons que les chances sont bonnes" de parvenir à un accord à Lisbonne, a indiqué une source diplomatique allemande. "Mais il se peut aussi que "des revendications particulières" n'enclenchent "une discussion globale", et dans ce cas on peut prévoir une "très longue discussion", a-t-elle nuancé.
Le président polonais Lech Kaczynski a encore estimé jeudi, avant son départ pour Lisbonne, que l'accord trouvé en juin "oblige" à ancrer dans le marbre du traité la clause dite de Ioaninna. Celle-ci permet à des Etats membres mis en minorité sur une décision de la geler quelques mois.
L'autre grande difficulté, plus inattendue, vient de l'Italie qui refuse d'avoir moins d'eurodéputés que la France et la Grande-Bretagne, comme proposé par le Parlement européen pour la nouvelle répartition de ses sièges à partir de la prochaine législature (2009-2014).
L'Italie "ne peut pas accepter" une telle perspective, a prévenu mercredi soir le chef du gouvernement Romano Prodi, écartelé entre ses positions europhiles et les pressions intérieures auxquelles il est soumis pour être ferme sur cette question d'orgueil national.
Il demande que cette question soit tranchée plus tard, séparément du traité, contrairement à ce que veut la présidence portugaise de l'UE.
Si le texte est malgré tout bien adopté à Lisbonne, il restera ensuite aux 27 pays de l'UE à le ratifier. Avec une priorité en tête: éviter un nouveau rejet lors d'un référendum populaire, comme en 2005, qui replongerait l'Europe dans le psychodrame.
L'Irlande est le seul pays tenu en principe d'organiser une consultation populaire. Les autres pays veulent passer par la voie parlementaire beaucoup moins risquée, y compris la Grande-Bretagne. M. Brown rejette les appels de l'opposition conservatrice à organiser une telle consultation au Royaume-Uni, où l'opinion est majoritairement eurosceptique.
Mais la pression de l'opinion monte. Une très large majorité des électeurs de cinq pays majeurs de l'Union européenne (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne et France) sont pour un référendum sur le nouveau traité, selon un sondage publié jeudi par le quotidien Financial Times.