Europe
08/12/2011 22:11

Sommet UE: ping pong à Bruxelles

A début du sommet européen consacré au "sauvetage" de l'Euro et de l'Europe, les dirigeants européens restent partagés et l'on ne s'attend pas à ce qu'un accord consécutif à la proposition franco-allemande soit trouvé facilement. Les États européens sont en effet confrontés à des situations qui semblent inextricables.


Le président de la BCE, Mario Draghi, a aussi exclu la possibilité d'intervenir davantage sur le marché de la dette publique comme le réclament certains États, notamment la France, soulignant une nouvelle fois que les achats d'obligations publiques qu'effectue déjà la BCE sont "limités" et "temporaires". "Les traités interdisent un financement monétaire des États", a dit Mario Draghi. Il a aussi balayé la possibilité d'un financement des États par la BCE, mais via le Fonds monétaire international : "C'est incompatible avec les traités." (LePoint.fr) Cette déclaration a eu pour conséquence immédiate de fortes chutes des valeurs boursières sur les places européennes. A Paris, le CAC 40 a perdu 2,53%, À Londres, le Footsie 1,14%, à Francfort, le Dax 2%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 abandonne quant à lui 2,04%.  

Les dirigeants européens se trouvent, ce soir, le dos au mur, sans autre ressource que celle de trouver un accord. "La responsabilité ultime d'enrayer la crise appartient aux responsables politiques" a déclaré Mario Draghi. Un Etat a-t-il toute lattitude pour enrayer une crise s'il ne maîtrise que partiellement sa monnaie? Cette question n'est pas ouvertement posée, c'est pourtant bien dans cette situation que se trouvent les gouvernements des 17 pays de la zone Euro.

La Banque d'Angleterre (BoE) a laissé inchangé jeudi l'objectif de ses rachats d'actifs sur les marchés financiers en dépit des tensions liées à la crise de la dette dans la zone euro, qui pourraient, selon certains analystes, la contraindre à intensifier son soutien. Mi-novembre, elle a laissé entendre qu'elle pourrait devoir injecter des liquidités supplémentaires dans une économie britannique qu'elle estime mal en point. (Reuters)
 
Les banques européennes doivent trouver 115 milliards d'euros. L'Autorité bancaire européenne (ABE) a revu jeudi à la hausse les besoins de recapitalisation de 71 banques européennes et les estime désormais à près de 115 milliards d'euros, afin de leur permettre de faire face à la crise de la dette souveraine.
La directrice générale du FMI Christine Lagarde est arrivée à Bruxelles pour participer au sommet européen qui s'ouvre ce soir. Elle a afficme que le FMI "va participer aux efforts" de la zone euro face à la crise de la dette. "Il y a beaucoup de travail à faire, il faut que ce soit coordonné, que ce soit décisif". Pour les banques françaises, le déficit de capital à combler se chiffre à 7,3 milliards d'euros contre 13,1 milliards pour les banques allemandes.(Liberation.fr) Les besoins de recapitalisation des banques françaises n'ont guère évolué alors que ceux des banques allemandes ont doublé depuis l'estimation réalisée en octobre.

La directrice générale du FMI Christine Lagarde participe au sommet qui s'est ouvert ce soir. Elle indique que le FMI "va participer aux efforts" qu'implique le crise de la dette. "Il y a beaucoup de travail à faire, il faut que ce soit coordonné, que ce soit décisif" a-t-elle déclaré.

Les propositions franco-allemandes ne déboucheront peut-être sur aucune solution d'autant que, même s'il n'a pas fait l'objet de médiatisation particulière, un plan de sauvetage a été préparé par les présidents des institutions européennes, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso. Bien qu'il soit qualifié par l'Allemagne de "compromis à la petite semaine", il a le mérite de proposer une discipline budgétaire sans passer par une modification des traités ou l'institution d'une Europe à deux vitesses.




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