Cette décision signe l'échec de la procédure de sauvegarde demandée début mars par la famille fondatrice -les Breuil- qui avait permis à l'américain MGA Entertainment de prendre le contrôle du fabricant jurassien.
Elle soulage les salariés et les fournisseurs de Smoby-Majorette, convaincus que MGA Entertainment "n'avait pas les moyens de ses ambitions" pour renflouer l'entreprise asphyxiée par une dette de 276,7 millions d'euros.
"MGA Entertainment n'a pas joué le jeu. Le tribunal devait toujours mettre la pression pour que les engagements de l'américain d'assurer le fonctionnement de l'entreprise soient respectés. La volonté de management n'est pas là", a déclaré à l'AFP le président du tribunal de commerce de Lons-le-Saunier, Jean-Louis Millet.
Le groupe Smoby-Majorette a estimé mardi soir dans un communiqué que ce jugement aura "des conséquences préjudiciables pour le groupe", et se réserve le droit d'utiliser des voies de recours contre cette décision "infondée".
Ce jugement "aura des conséquences préjudiciables pour le groupe en quête de regain de confiance auprès de ses clients et de ses fournisseurs", a estimé le fabricant de jouet jurassien.
Pour MGA Entertainement, "sa volonté de relever l'entreprise est toujours aussi forte, et l'américain vit mal la décision du tribunal qui n'a pas tenu compte du versement des 53 millions d'euros sans intérêts pour assurer le besoin en fonds de roulement jusqu'à fin décembre", selon l'avocat du groupe, Jean-Paul Poulain.
Ce jugement intervient à quelques semaines de la période cruciale de Noël pendant laquelle Smoby réalise 60% de son chiffre d'affaires.
Pourtant, la trentaine de salariés, présents à l'audience, se déclaraient "compris par le tribunal", eux qui s'inquiétaient depuis longtemps de la crédibilité de MGA, qui a tardé à verser l'argent nécessaire au bon fonctionnement de Smoby.
"Aujourd'hui, le tribunal a confirmé nos soupçons sur l'engagement de MGA Entertainment. La situation à l'heure actuelle n'est pas meilleure qu'il y a sept mois (date du début de la période de sauvegarde)", a affirmé le délégué CGT Gilles Rizzi.
"MGA Entertainment nous menait en bateau. On souhaitait depuis un certain temps le redressement judiciaire, pour que soit clarifiée la situation", a déclaré le PDG du groupe Bouzerot-Perrier, Edmond Perrier, l'un des plus gros fournisseurs de Smoby.
Même sentiment du côté des créanciers. "Nous sommes étonnés du comportement de MGA Entertainment et du manquement au respect de ses engagements", a indiqué un porte-parole des créanciers qui a souhaité garder l'anonymat.
Discrédité auprès des fournisseurs, des clients et des salariés, MGA Entertainment n'est plus le seul désormais à pouvoir présenter un plan de continuation pour Smoby-Majorette, le tribunal de commerce se réservant le droit de choisir le meilleur repreneur pour le fabricant jurassien.
"La solution industrielle a manifestement échaudé le tribunal. Restent donc les fonds d'investissement qui s'y intéresseront", a estimé Nicolas de Germay, président de l'association pour le retournement des entreprises.
Le groupe Smoby-Majorette, qui emploie 2.750 salariés dans le monde dont 1.300 salariés en France, sera convoqué dans deux mois par le tribunal de commerce pour faire le point sur la situation.
Elle soulage les salariés et les fournisseurs de Smoby-Majorette, convaincus que MGA Entertainment "n'avait pas les moyens de ses ambitions" pour renflouer l'entreprise asphyxiée par une dette de 276,7 millions d'euros.
"MGA Entertainment n'a pas joué le jeu. Le tribunal devait toujours mettre la pression pour que les engagements de l'américain d'assurer le fonctionnement de l'entreprise soient respectés. La volonté de management n'est pas là", a déclaré à l'AFP le président du tribunal de commerce de Lons-le-Saunier, Jean-Louis Millet.
Le groupe Smoby-Majorette a estimé mardi soir dans un communiqué que ce jugement aura "des conséquences préjudiciables pour le groupe", et se réserve le droit d'utiliser des voies de recours contre cette décision "infondée".
Ce jugement "aura des conséquences préjudiciables pour le groupe en quête de regain de confiance auprès de ses clients et de ses fournisseurs", a estimé le fabricant de jouet jurassien.
Pour MGA Entertainement, "sa volonté de relever l'entreprise est toujours aussi forte, et l'américain vit mal la décision du tribunal qui n'a pas tenu compte du versement des 53 millions d'euros sans intérêts pour assurer le besoin en fonds de roulement jusqu'à fin décembre", selon l'avocat du groupe, Jean-Paul Poulain.
Ce jugement intervient à quelques semaines de la période cruciale de Noël pendant laquelle Smoby réalise 60% de son chiffre d'affaires.
Pourtant, la trentaine de salariés, présents à l'audience, se déclaraient "compris par le tribunal", eux qui s'inquiétaient depuis longtemps de la crédibilité de MGA, qui a tardé à verser l'argent nécessaire au bon fonctionnement de Smoby.
"Aujourd'hui, le tribunal a confirmé nos soupçons sur l'engagement de MGA Entertainment. La situation à l'heure actuelle n'est pas meilleure qu'il y a sept mois (date du début de la période de sauvegarde)", a affirmé le délégué CGT Gilles Rizzi.
"MGA Entertainment nous menait en bateau. On souhaitait depuis un certain temps le redressement judiciaire, pour que soit clarifiée la situation", a déclaré le PDG du groupe Bouzerot-Perrier, Edmond Perrier, l'un des plus gros fournisseurs de Smoby.
Même sentiment du côté des créanciers. "Nous sommes étonnés du comportement de MGA Entertainment et du manquement au respect de ses engagements", a indiqué un porte-parole des créanciers qui a souhaité garder l'anonymat.
Discrédité auprès des fournisseurs, des clients et des salariés, MGA Entertainment n'est plus le seul désormais à pouvoir présenter un plan de continuation pour Smoby-Majorette, le tribunal de commerce se réservant le droit de choisir le meilleur repreneur pour le fabricant jurassien.
"La solution industrielle a manifestement échaudé le tribunal. Restent donc les fonds d'investissement qui s'y intéresseront", a estimé Nicolas de Germay, président de l'association pour le retournement des entreprises.
Le groupe Smoby-Majorette, qui emploie 2.750 salariés dans le monde dont 1.300 salariés en France, sera convoqué dans deux mois par le tribunal de commerce pour faire le point sur la situation.