Asie & Extrême Orient
18/06/2009 19:04

Séoul craint tout dérapage de Pyongyang

"La Corée du Sud doit se préparer au pire des scénarios", titre t-on dans un journal sud-coréen. Pourtant habitués aux gesticulations belliqueuses de la Corée du Nord, les Sud-Coréens commencent à craindre la moindre étincelle qui déclencherait une escalade de violences.


Pyonyang multiplie en effet les gestes susceptibles de raviver l'angoisse des Coréens vivant sous le 38° parallèle. Irrité par l'adhésion de la Corée du Sud à l'Initiative de sécurité anti-prolifération (PSI) lancée par les Etats-Unis, puis par les nouvelles sanctions de l'ONU à la suite de son essai nucléaire supposé, fin mai, le régime brandit des menaces de guerre nucléaire et affirme que toute nouvelle "provocation" serait suivie d'une "réplique mille fois plus puissante".

Les Coréens du Sud craignent que la série ne se poursuive et guettent le moindre déplacement qui indiquerait qu'un tir se prépare, le moindre bruissement autour des sites probables de lancement. 

"Une amie sud-coréenne m'a même demandé si, comme je le lui avais promis il y a des années, je serais prête à accueillir ses enfants si elle les mettait dans un avion de toute urgence. Jamais elle ne m'avait rappelé cette promesse auparavant", s'inquiète Juliette Morillot, spécialiste des deux Corées et ancienne habitante de la péninsule.

D'après elle, "les Sud-Coréens ont l'impression que Pyongyang part en roue libre. Que toutes les ficelles du pouvoir ne sont déjà plus entre les mains de Kim Jong-il". Les problèmes de santé du leader nord-coréen sont nimbés d'un épais mystère qui alimente les rumeurs.

La multiplication des initiatives militaires de Pyongyang pourrait en effet cacher des tensions entre clans, en coulisses, alors que le troisième fils de Kim Jong-il a été désigné comme héritier officiel de la lignée "dynastique" entamée par son père et son grand-père Kim Il-sun.

La tension est toujours très forte, avec une importante concentration de militaires armés jusqu'aux dents dans la... Lire la suite sur LEXPRESS.fr


Source: L'Express via Yahoo News


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