Sénégal d'Aujourd'hui
11/07/2008 10:10

Sénégal: 40 millards pour le secteur de l’énergie

Le Sénégal et la Banque mondiale (BM) ont signé lundi un accord de prêt de 80 millions de dollars pour le secteur de l'énergie. Pendant ce temps, les opérateurs économiques souffrent des fréquents "délestages" organisés par la SENELEC (Société Nationale d'électricité).



C'est une lapalissade que de dire que le secteur de l'énergie est dans une mauvaise passe. Délestages, pénuries de carburant et de gaz rythment le quotidien des Sénégalais.

Et c'est pour juguler ces difficultés qui freinent la croissance du Sénégal que le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé jeudi dernier un financement  de 80 millions de dollars (environ 40 milliards de nos francs)pour appuyer le Sénégal dans le cadre de 'la mise en valeur à long terme des services de l'électricité et la fourniture en produits pétroliers'.

La Société nationale d'électricité (SENELEC) bénéficiera, dans le cadre du projet, d'un programme lui permettant, d'ici décembre 2009, d'équilibrer ses comptes, et de parvenir à un ratio de couverture de son service de la dette conforme aux standards.

Cet appui arrive à un moment où, de plus en plus, il est fortement question d'appliquer la vérité des prix aux consommateurs et de lever les subventions qui, si elles allègent les ménages, n'en constituent pas moins un lourd fardeau pour le budget national. D'ailleurs, notant que la crise énergétique a engendré une forte pression sur les finances publiques, Madani M. Tall, Directeur des opérations pour le Sénégal, a indiqué que 'les ressources publiques qui auraient dû être allouées aux secteurs sociaux ont été redirigées sur le secteur de l'énergie et c'est ainsi qu'environ 350 millions de dollars ont été transférés vers le secteur de l'énergie'. Si l'on en croit M. Tall, 'cette crise de l'énergie a eu des conséquences directes et quantifiables sur les performances de l'économie sénégalaise, puisque le faible taux de croissance en 2006 (2,3 %) a été engendré, pour une large part, par les problèmes rencontrés dans le secteur de l'énergie'.

Selon la note de la Banque mondiale, 'les bénéfices attendus de ce 'Programme de Redressement du Secteur de l'Energie' vont accroître les ressources publiques pour réduire les subventions à la Senelec et à la Société africaine de raffinage (Sar), libérant ainsi des ressources pour la croissance et la réduction de la pauvreté'. Selon Michel Layec, responsable de ce projet 'Programme de redressement du secteur de l'énergie du Sénégal' au sein de la Banque mondiale, 'la mise en œuvre d'un programme de réformes centré sur l'électricité et les hydrocarbures constitue un des piliers de la stratégie du gouvernement du Sénégal'. M. Layec a aussi relevé que 'les consommateurs vont également bénéficier à terme de ce crédit avec la fourniture d'une meilleure qualité de l'énergie électrique et des produits pétroliers et à un coût moindre grâce au renforcement des performances du secteur énergétique'. M. Layec a ajouté que 'la Banque mondiale va aussi appuyer le Sénégal pour que le sous-secteur de l'électricité et des hydrocarbures se développe et soit géré de manière efficiente et transparente avec une gouvernance adéquate'. Le communiqué informe que ce crédit de 40 milliards de nos francs sera décaissé en deux tranches entre septembre 2008 et juin 2010.

Source: Rewmi.com

Awa Diakhate



Lu 1005 fois




Flashback :