Afrique et Moyen-Orient
04/06/2010 11:14

Sécurité renforcée à Jérusalem: une seconde flottille en vue

Sécurité renforcée à Jérusalem: une seconde flottille en vue. L'opération de la marine israélienne, qui s'est soldée par la mort de neuf militants, a soulevé une vague d'indignation à travers le monde, mais la réaction est jusqu'ici restée limitée dans les territoires palestiniens.


Sécurité renforcée à Jérusalem après l'assaut de la flottille
L'opération de la marine israélienne, qui s'est soldée par la mort de neuf militants, a soulevé une vague d'indignation à travers le monde, mais la réaction est jusqu'ici restée limitée dans les territoires palestiniens. Les forces de l'ordre israéliennes ont toutefois été déployées en nombre dans les quartiers arabes de la ville sainte et les hommes âgées de moins de 40 ans ne sont pas autorisés à pénétrer sur l'esplanade des Mosquées, traditionnel foyer de tensions. "Tout est activé", a déclaré Micky Rosenfeld, porte-parole de la police, évoquant le dispositif de sécurité. Benjamin Netanyahu, chef du gouvernement israélien, a par ailleurs invité Tsahal à faire preuve de "prudence et de courtoisie" avec les passagers du Rachel Corrie, un autre navire qui fait route vers la bande de Gaza, dont l'équipage s'est dit déterminé à poursuivre sa route malgré les événements de lundi. A bord se trouve l'Irlandaise Maired Corregan-Maguire, lauréate du prix Nobel de la paix en 1976. L'ancien navire marchand, rebaptisé du nom d'une militante pacifiste américaine tuée par un bulldozer israélien en 2003 à Gaza, devrait atteindre les eaux de Gaza samedi matin. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a affirmé sur Radio-Israël que le navire ne serait pas autorisés à briser le blocus. Les Etats-Unis ont réagi avec prudence à l'opération des commandos israéliens contre les six navires qui tentait de forcer ce blocus, lundi. L'événement, a souligné jeudi l'émissaire américain au Proche-Orient, ne doit pas "saper les progrès limités (mais) réels" accomplis dans le cadre des négociations indirectes entamées en mai. George Mitchell s'est entretenu vendredi avec Benjamin Netanyahu. Le diplomate avait été reçu deux jours plus tôt par le président palestinien Mahmoud Abbas, avec lequel il a évoqué l'assaut et le blocus de la bande de Gaza.(reuters)

GAZA - Un nouveau navire d'aide humanitaire veut forcer le passage
Malgré l'assaut meurtrier mené par Israël lundi contre une flottille internationale d'aide humanitaire, un autre navire navigue actuellement vers la bande de Gaza. Affrété par une organisation irlandaise, il devrait arriver samedi sur place. Le cargo transporte 750 tonnes d'aide humanitaire, dont du matériel médical ou scolaire, ainsi que des jouets et du ciment, selon les organisateurs. Le navire fait partie de la flottille internationale dont les six premiers bateaux avaient été pris d'assaut lundi, faisant neuf morts. La tension est montée d'un cran vendredi matin. Les organisateurs de la flottille d'aide ont annoncé avoir perdu le contact avec le cargo, accusant Israël d'en être responsable. "Nous supposons qu'il s'agit d'un sabotage par les Israéliens", a insisté Audrey Bomse, une porte-parole du mouvement Free Gaza (Gaza Libre) qui espère que le contact sera bientôt rétabli afin de "conduire le Rachel Corrie dans un port, y faire monter davantage de personnalités, et insister pour que des journalistes du monde entier nous accompagnent". Autant de précautions pour prévenir toute attaque contre le bateau ou ses passagers, a-t-elle expliqué. Israël veut faire barrage. L'Etat hébreu se veut intraitable et défend le maintien du blocus maritime autour de la bande de Gaza. "Notre devoir est d'inspecter tous les bateaux qui arrivent. Si nous ne le faisions pas, Gaza deviendrait un port iranien, ce qui constituerait une menace réelle pour la Méditerranée et l'Europe", a affirmé mercredi soir le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou lors d'une brève allocution télévisée.(lepoint)


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