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28/07/2009 17:52

Satisfecit de Bercy sur fond de marché automobile rassurant

Les ministères de l'Economie et de l'Industrie ont émis un satisfecit global sur les engagements pris par les constructeurs automobiles français et jugé plutôt rassurante la conjoncture du secteur.


Après plus de trois heures de réunion avec les responsables de la filière, Christine Lagarde et Christian Estrosi se sont dits rassurés sur le sort des constructeurs, des équipementiers et des plus gros sous-traitants.

En revanche, des difficultés persistent pour les sous-traitants plus petits, pour lesquels de nouvelles solutions doivent être trouvées, ont-ils dit lors d'une conférence de presse.

En marge de la conférence, Christian Estrosi a déclaré à Reuters que les ventes d'automobiles en France avaient été plutôt positives en juillet.

"Nous n'avons pas les chiffres définitifs mais les constructeurs eux-mêmes nous ont dit qu'ils étaient sur un mois de juillet qui était plutôt positif par rapport à l'année dernière", a-t-il déclaré. Ce chiffre sera publié lundi à midi.

Lors de la conférence de presse, il a expliqué que "l'anticipation des commandes, chez les concessionnaires notamment, démontre que l'automne devrait apporter plus de satisfaction que l'automne dernier".

Grâce à la deuxième partie du premier semestre, "les équipementiers enregistrent des résultats intéressants", a-t-il ajouté. "Le rang 1, on est plutôt rassuré, le rang 2, peut être un peu moins et lorsqu'on passe au rang suivant et notamment les sous-traitants" la situation est moins bonne, a-t-il dit.

Les immatriculations d'automobiles ont augmenté de 7,1% en juin, soutenues par la prime à la casse instaurée par le gouvernement. Elles ont progressé de 0,2% au premier semestre.

Selon Christine Lagarde, "tous les mécanismes mis en place ont tourné à plein régime et ont permis au marché automobile français de tenir".

Elle a cité les prêts aux constructeurs, le soutien aux établissements financiers spécialisés, le bonus-malus qui coûtera 390 millions d'euros à l'Etat cette année, la prime à la casse (500 millions), les investissements du Fonds stratégique d'investissement (FSI) et du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA).

Christine Lagarde a salué le respect par les constructeurs des engagements pris en échange de ces aides dans le cadre du "Pacte automobile" conclu en début d'année et concrétisé dans le collectif budgétaire du 4 mars.

"Les constructeurs ont globalement tenu leurs engagements, qu'il s'agisse du maintien de la recherche et développement, de l'absence de plan social en France, du maintien des fabrications sur le territoire français", a-t-elle déclaré.

"Au-delà, on a évidemment constaté les difficultés au sein de la filière et la nécessité d'aller plus loin que ce qui a été prévu par le Pacte, a-t-elle dit.

Christian Estrosi a précisé que Bercy envisageait la création d'une commission qui rassemblerait pouvoirs publics, le FMEA, les constructeurs, les équipementiers, les sous-traitants et les organisations syndicales pour réfléchir aux mutations du secteur automobile, grand pourvoyeur d'emplois en France.

Christine Lagarde a souligné qu'"il y aura un besoin fort de trésorerie, c'est-à-dire de besoin en fonds de roulement des entreprises, en particulier chez les sous-traitants à partir du mois d'octobre". Le secteur a également un besoin structurel de fonds propres, a-t-elle expliqué.

En plus du FMEA, aujourd'hui abondé à hauteur de 200 millions d'euros par l'Etat, 200 millions par Renault et autant par PSA Peugeot Citroën, Christine Lagarde a dit réfléchir à la mise en place d'un autre fonds de soutien pour les sous-traitants de rangs 1 et 2.


Source: Reuters via Yahoo News


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