Installant la commission chargée de réfléchir à l'utilisation de cet emprunt, dans lequel il voit une arme stratégique pour l'après-crise, il a indiqué qu'il n'entendait pas fixer de "cadre budgétaire précis" à ses travaux.
"Le montant de l'emprunt national dépendra des besoins que vous allez identifier et de la capacité d'endettement que nous aurons," a dit le chef de l'Etat à l'adresse de cette commission coprésidée par deux anciens Premiers ministres, l'UMP Alain Juppé et le socialiste Michel Rocard.
Il n'a pas voulu en dire plus sur ce dernier point alors que le principe même de ce grand emprunt annoncé fin juin a été critiqué au vu du niveau élevé de la dette publique de la France. Le gouvernement prévoit qu'elle atteindra près de 90% du produit intérieur brut à la fin de la législature.
Alain Juppé a précisé par la suite que Nicolas Sarkozy avait demandé à la commission "de faire des propositions sur le montant de l'emprunt, de donner une fourchette sur différents scénarios".
De même, le président de la République n'a rien précisé sur ses modalités si ce n'est qu'il prendra "la solution la plus efficace et la moins coûteuse," ce qui laisse penser que l'appel aux marchés financiers pourrait être privilégié par rapport aux petits épargnants.
Il a regretté que le débat se soit focalisé jusqu'ici sur les modalités de l'emprunt, qui "ne sont que des moyens".
"Ce qui compte c'est l'utilisation que nous en ferons," a-t-il dit en soulignant que ce projet avait une grande importance psychologique "pour montrer aux gens que la crise ne réduit pas nos capacités d'initiative et qu'au contraire, elle doit les augmenter."
Il s'agit, pour le chef de l'Etat, "d'engager résolument des investissements stratégiques trop longtemps différés" pour aider la France à préparer l'avenir en relevant des défis comme l'économie de la connaissance, la compétitivité des entreprises et les équipements industriels innovants.
Sur le premier point, il a évoqué le besoin de ressources des universités pour consolider leur autonomie. Sur le second, Nicolas Sarkozy a jugé que le renforcement des fonds propres des PME exportatrices était "plus stratégique que jamais" au moment où elles émergent de la crise.
"Il s'agit vraiment de financer des projets qui peuvent contribuer à la compétitivité de l'économie française, à sa croissance, à l'emploi et au rééquilibrage des dépenses publiques", a déclaré Alain Juppé à la sortie de l'Elysée.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a insisté en outre sur la nécessité que l'argent levé ne soit pas mis "dans les circuits traditionnels des ministères".
"Il faut absolument qu'on en assure la traçabilité, qu'on soit sûr qu'il aille là où il est attendu et destiné", a-t-il dit, évoquant par exemple la création d'agences spécialisées.
Parlementaires, patrons, syndicats et autres forces vives de la société seront consultés pour ce grand emprunt mais Nicolas Sarkozy a exclu qu'il réponde à des besoins de groupes de pression.
La commission Juppé-Rocard devra rendre sa copie d'ici fin octobre, un délai jugé "un peu juste" par l'ancien Premier ministre socialiste.
Composée de 20 membres, dont neuf femmes, elle compte dans ses rangs des économistes, des scientifiques et des personnalités du monde des affaires comme l'ancien P-DG de Thales Denis Ranque ou Véronique Morali (Fimalac), ou encore l'ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat et l'académicien Erik Orsenna. Y cohabiteront aussi un responsable de la fondation Nicolas Hulot avec la patronne du Commissariat à l'énergie atomique et un responsable d'Areva.
Source: Reuters via Yahoo News
"Le montant de l'emprunt national dépendra des besoins que vous allez identifier et de la capacité d'endettement que nous aurons," a dit le chef de l'Etat à l'adresse de cette commission coprésidée par deux anciens Premiers ministres, l'UMP Alain Juppé et le socialiste Michel Rocard.
Il n'a pas voulu en dire plus sur ce dernier point alors que le principe même de ce grand emprunt annoncé fin juin a été critiqué au vu du niveau élevé de la dette publique de la France. Le gouvernement prévoit qu'elle atteindra près de 90% du produit intérieur brut à la fin de la législature.
Alain Juppé a précisé par la suite que Nicolas Sarkozy avait demandé à la commission "de faire des propositions sur le montant de l'emprunt, de donner une fourchette sur différents scénarios".
De même, le président de la République n'a rien précisé sur ses modalités si ce n'est qu'il prendra "la solution la plus efficace et la moins coûteuse," ce qui laisse penser que l'appel aux marchés financiers pourrait être privilégié par rapport aux petits épargnants.
Il a regretté que le débat se soit focalisé jusqu'ici sur les modalités de l'emprunt, qui "ne sont que des moyens".
"Ce qui compte c'est l'utilisation que nous en ferons," a-t-il dit en soulignant que ce projet avait une grande importance psychologique "pour montrer aux gens que la crise ne réduit pas nos capacités d'initiative et qu'au contraire, elle doit les augmenter."
Il s'agit, pour le chef de l'Etat, "d'engager résolument des investissements stratégiques trop longtemps différés" pour aider la France à préparer l'avenir en relevant des défis comme l'économie de la connaissance, la compétitivité des entreprises et les équipements industriels innovants.
Sur le premier point, il a évoqué le besoin de ressources des universités pour consolider leur autonomie. Sur le second, Nicolas Sarkozy a jugé que le renforcement des fonds propres des PME exportatrices était "plus stratégique que jamais" au moment où elles émergent de la crise.
"Il s'agit vraiment de financer des projets qui peuvent contribuer à la compétitivité de l'économie française, à sa croissance, à l'emploi et au rééquilibrage des dépenses publiques", a déclaré Alain Juppé à la sortie de l'Elysée.
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a insisté en outre sur la nécessité que l'argent levé ne soit pas mis "dans les circuits traditionnels des ministères".
"Il faut absolument qu'on en assure la traçabilité, qu'on soit sûr qu'il aille là où il est attendu et destiné", a-t-il dit, évoquant par exemple la création d'agences spécialisées.
Parlementaires, patrons, syndicats et autres forces vives de la société seront consultés pour ce grand emprunt mais Nicolas Sarkozy a exclu qu'il réponde à des besoins de groupes de pression.
La commission Juppé-Rocard devra rendre sa copie d'ici fin octobre, un délai jugé "un peu juste" par l'ancien Premier ministre socialiste.
Composée de 20 membres, dont neuf femmes, elle compte dans ses rangs des économistes, des scientifiques et des personnalités du monde des affaires comme l'ancien P-DG de Thales Denis Ranque ou Véronique Morali (Fimalac), ou encore l'ancienne secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat et l'académicien Erik Orsenna. Y cohabiteront aussi un responsable de la fondation Nicolas Hulot avec la patronne du Commissariat à l'énergie atomique et un responsable d'Areva.
Source: Reuters via Yahoo News