Mais désamorcer la situation sociale sera pour le moins délicat alors que les conflits se prolongent dans les Antilles et à l'université, qu'une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle est annoncée pour le 19 mars, et que la patronat ferme la porte à tout effort sur les salaires.
Les partenaires sociaux ont rendez-vous à l'Elysée à partir de 15h pour ce "sommet social". Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'un fossé sépare les revendications mises sur la table par les syndicats à l'occasion des manifestations du 29 janvier et les premières pistes ébauchées par le gouvernement.
Les syndicats réclament notamment un moratoire sur les suppressions de postes dans la Fonction publique, le conditionnement des allégements de charges en direction des entreprises à des accords salariaux, ou encore une hausse du SMIC sans attendre la revalorisation annuelle du 1er juillet.
FO estime ainsi qu'un "soutien à la consommation via le pouvoir d'achat est socialement et économiquement indispensable", et exige "des annonces rapides et d'application immédiate" en la matière. La CGT demande aussi que les syndicats puissent exercer "un droit suspensif" sur les suppressions d'emplois.
De son côté, la CFDT propose en outre la création d'un "fonds d'investissement social" qui permettrait de fournir une formation professionnelle aux jeunes demandeurs d'emploi, aux chômeurs qui ne trouvent pas de travail et aux salariés en situation d'activité réduite durant toute la crise en échange d'un revenu de remplacement.
Ce fonds, selon la CFDT, serait financé à hauteur de plus de 6 milliards d'euros via la suppression de certains dispositifs de la loi TEPA.
La CFTC, pour sa part, ajoute à la liste des revendications une "exonération de tout ou partie de la taxe d'habitation", le "versement d'une prime de 200 euros pour toutes les familles bénéficiant des allocations familiales et de 300 euros pour les familles monoparentales qui ont un seul enfant à charge".
Elle demande par ailleurs "le remboursement par les banques des frais de gestion de compte au titre de l'année 2008". La CGC, quant à elle revendique "en priorité" une baisse de la TVA.
Recevant les partenaires sociaux en fin de semaine dernière pour préparer le "sommet social", le ministre du Travail Brice Hortefeux a promis des "annonces concrètes" et des "pistes pour l'avenir".
Mais si Nicolas Sarkozy assure vouloir ouvrir le débat sur le "partage des profits à l'intérieur des entreprises", les syndicats devraient se heurter à un refus sur l'essentiel de leurs demandes notamment le SMIC, l'arrêt des suppressions de postes de fonctionnaires, la baisse de la TVA, une suspension des plans sociaux ou encore la suppression de certaines mesures de la loi TEPA.
Quant au patronat, les demandes concernant les salaires et les partages des bénéfices ont reçu une fin de non-recevoir du MEDEF.
"Nous n'avons pas à rougir de la part consacrée à la rémunération du travail dans la valeur ajoutée des entreprises", a déclaré la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Laurence Parisot, mardi matin lors de sa conférence de presse mensuelle.
Et selon elle, le "profit distribuable" peut être "divisé en deux, pas en trois ou en quatre", la première partie étant les "dividendes versés aux actionnaires" et la seconde l'"autofinancement", pour permettre notamment de "renforcer ses fonds propres, ce dont nous allons avoir besoin dans les mois qui viennent".
Quant à un coup de pouce au SMIC, la "patronne des patrons" a dit qu'elle ne voulait pas "participer d'une manière ou d'une autre à une décision" qui conduirait "à la mise au tapis de dizaines de PME".
Et quelles que soient les annonces finales de ce "sommet social", le patronat n'entend s'en faire imposer aucune. Laurence Parisot veut que les propositions fassent l'objet d'une simple "délibération sociale" entre les partenaires sociaux, c'est-à-dire des discussions pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois pour décider des sujets qui seront ensuite éventuellement négociables.
Source: Yahoo News
Les partenaires sociaux ont rendez-vous à l'Elysée à partir de 15h pour ce "sommet social". Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'un fossé sépare les revendications mises sur la table par les syndicats à l'occasion des manifestations du 29 janvier et les premières pistes ébauchées par le gouvernement.
Les syndicats réclament notamment un moratoire sur les suppressions de postes dans la Fonction publique, le conditionnement des allégements de charges en direction des entreprises à des accords salariaux, ou encore une hausse du SMIC sans attendre la revalorisation annuelle du 1er juillet.
FO estime ainsi qu'un "soutien à la consommation via le pouvoir d'achat est socialement et économiquement indispensable", et exige "des annonces rapides et d'application immédiate" en la matière. La CGT demande aussi que les syndicats puissent exercer "un droit suspensif" sur les suppressions d'emplois.
De son côté, la CFDT propose en outre la création d'un "fonds d'investissement social" qui permettrait de fournir une formation professionnelle aux jeunes demandeurs d'emploi, aux chômeurs qui ne trouvent pas de travail et aux salariés en situation d'activité réduite durant toute la crise en échange d'un revenu de remplacement.
Ce fonds, selon la CFDT, serait financé à hauteur de plus de 6 milliards d'euros via la suppression de certains dispositifs de la loi TEPA.
La CFTC, pour sa part, ajoute à la liste des revendications une "exonération de tout ou partie de la taxe d'habitation", le "versement d'une prime de 200 euros pour toutes les familles bénéficiant des allocations familiales et de 300 euros pour les familles monoparentales qui ont un seul enfant à charge".
Elle demande par ailleurs "le remboursement par les banques des frais de gestion de compte au titre de l'année 2008". La CGC, quant à elle revendique "en priorité" une baisse de la TVA.
Recevant les partenaires sociaux en fin de semaine dernière pour préparer le "sommet social", le ministre du Travail Brice Hortefeux a promis des "annonces concrètes" et des "pistes pour l'avenir".
Mais si Nicolas Sarkozy assure vouloir ouvrir le débat sur le "partage des profits à l'intérieur des entreprises", les syndicats devraient se heurter à un refus sur l'essentiel de leurs demandes notamment le SMIC, l'arrêt des suppressions de postes de fonctionnaires, la baisse de la TVA, une suspension des plans sociaux ou encore la suppression de certaines mesures de la loi TEPA.
Quant au patronat, les demandes concernant les salaires et les partages des bénéfices ont reçu une fin de non-recevoir du MEDEF.
"Nous n'avons pas à rougir de la part consacrée à la rémunération du travail dans la valeur ajoutée des entreprises", a déclaré la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Laurence Parisot, mardi matin lors de sa conférence de presse mensuelle.
Et selon elle, le "profit distribuable" peut être "divisé en deux, pas en trois ou en quatre", la première partie étant les "dividendes versés aux actionnaires" et la seconde l'"autofinancement", pour permettre notamment de "renforcer ses fonds propres, ce dont nous allons avoir besoin dans les mois qui viennent".
Quant à un coup de pouce au SMIC, la "patronne des patrons" a dit qu'elle ne voulait pas "participer d'une manière ou d'une autre à une décision" qui conduirait "à la mise au tapis de dizaines de PME".
Et quelles que soient les annonces finales de ce "sommet social", le patronat n'entend s'en faire imposer aucune. Laurence Parisot veut que les propositions fassent l'objet d'une simple "délibération sociale" entre les partenaires sociaux, c'est-à-dire des discussions pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois pour décider des sujets qui seront ensuite éventuellement négociables.
Source: Yahoo News