Le président français a estimé vendredi à Bruxelles, à l'issue du Conseil européen, qu'il fallait "incontestablement" et sans attendre faire davantage pour les jeunes. Son conseiller spécial, Henri Guaino, a enfoncé le clou.
"On ne peut évidemment pas accepter de sacrifier une, deux ou trois classes d'âge, ce qui serait le cas si on acceptait de les laisser totalement exclus du marché du travail pendant tout le temps que dure la crise", a-t-il déclaré.
Avec la crise économique et financière, qui nourrit le mal-être de la jeunesse française, la question est revenue avec force sur le devant de la scène politique française. La France est un des pays d'Europe où le taux de chômage des jeunes est le plus élevé : 21,5%, plus du double de l'Allemagne (10,2%) et le quadruple des Pays-Bas (5,5%), alors que le taux de chômage des moins de 25 ans était en moyenne de 17,0% au sein de l'Union européenne en janvier, selon Eurostat.
Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A de moins de 25 ans a progressé en France de 5,8% en janvier 2009 et de 25,9% sur un an, contre une hausse de 4,6% sur le mois et de 14,2% sur un an pour toutes les catégories confondues.
"Dans l'immédiat, toutes les portes sont fermées pour les jeunes, diplômés, pas diplômés, dans tous les secteurs (...). Si on n'y touche pas, on va augmenter le nombre de jeunes chômeurs de 150 à 200.000", déplore le Haut Commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse, Martin Hirsch.
La jeunesse française est en outre l'une des plus pessimistes du monde, selon une étude de la Fondation pour l'innovation politique réalisée en 2008 dans 17 pays : 26% des Français de 16 à 29 ans jugeaient leur avenir prometteur, contre 60% des Danois ou 54% des Américains du même âge.
Si l'Elysée assurait lundi qu'il n'y avait pas d'annonce à attendre du discours de Saint-Quentin, il paraît impensable que le chef de l'Etat ne trace pas au moins quelques pistes.
Il en a lui-même évoqué plusieurs vendredi. "Il y a le volet contrat aidé, il y a le volet formation", a-t-il dit.
Henri Guaino assure que "des réflexions sur l'emploi des jeunes, leur capacité à gagner leur vie, à s'insérer dans la société" sont en cours au sommet de l'Etat.
Sans attendre le discours de Saint-Quentin, Martin Hirsch a dévoilé dimanche les grandes lignes du programme "génération active" qu'il présentera mardi devant une commission parlementaire.
Il propose que l'Etat finance l'embauche par les entreprises de 100.000 jeunes en contrats en alternance pendant deux ans. Le coût est estimé à 1,5 milliard d'euros, financé par une réduction pendant cinq ans des allègements de cotisations patronales.
De son côté, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a dit qu'elle réfléchissait à une hausse des emplois aidés.
L'enveloppe des contrats aidés a déjà été portée de 100.000 à 330.000 mais le gouvernement a toujours dit que ce chiffre pourrait être revu à la hausse. "Dans le secteur de la jeunesse, il faudra qu'on arrive à financer plus d'emplois aidés que nous en avons financés en 2008", a-t-elle souligné.
Source: Reuters (Clément Dossin et Emmanuel Jarry édité par Yves Clarisse) via Yahoo News.
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"On ne peut évidemment pas accepter de sacrifier une, deux ou trois classes d'âge, ce qui serait le cas si on acceptait de les laisser totalement exclus du marché du travail pendant tout le temps que dure la crise", a-t-il déclaré.
Avec la crise économique et financière, qui nourrit le mal-être de la jeunesse française, la question est revenue avec force sur le devant de la scène politique française. La France est un des pays d'Europe où le taux de chômage des jeunes est le plus élevé : 21,5%, plus du double de l'Allemagne (10,2%) et le quadruple des Pays-Bas (5,5%), alors que le taux de chômage des moins de 25 ans était en moyenne de 17,0% au sein de l'Union européenne en janvier, selon Eurostat.
Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A de moins de 25 ans a progressé en France de 5,8% en janvier 2009 et de 25,9% sur un an, contre une hausse de 4,6% sur le mois et de 14,2% sur un an pour toutes les catégories confondues.
"Dans l'immédiat, toutes les portes sont fermées pour les jeunes, diplômés, pas diplômés, dans tous les secteurs (...). Si on n'y touche pas, on va augmenter le nombre de jeunes chômeurs de 150 à 200.000", déplore le Haut Commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse, Martin Hirsch.
La jeunesse française est en outre l'une des plus pessimistes du monde, selon une étude de la Fondation pour l'innovation politique réalisée en 2008 dans 17 pays : 26% des Français de 16 à 29 ans jugeaient leur avenir prometteur, contre 60% des Danois ou 54% des Américains du même âge.
Si l'Elysée assurait lundi qu'il n'y avait pas d'annonce à attendre du discours de Saint-Quentin, il paraît impensable que le chef de l'Etat ne trace pas au moins quelques pistes.
Il en a lui-même évoqué plusieurs vendredi. "Il y a le volet contrat aidé, il y a le volet formation", a-t-il dit.
Henri Guaino assure que "des réflexions sur l'emploi des jeunes, leur capacité à gagner leur vie, à s'insérer dans la société" sont en cours au sommet de l'Etat.
Sans attendre le discours de Saint-Quentin, Martin Hirsch a dévoilé dimanche les grandes lignes du programme "génération active" qu'il présentera mardi devant une commission parlementaire.
Il propose que l'Etat finance l'embauche par les entreprises de 100.000 jeunes en contrats en alternance pendant deux ans. Le coût est estimé à 1,5 milliard d'euros, financé par une réduction pendant cinq ans des allègements de cotisations patronales.
De son côté, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a dit qu'elle réfléchissait à une hausse des emplois aidés.
L'enveloppe des contrats aidés a déjà été portée de 100.000 à 330.000 mais le gouvernement a toujours dit que ce chiffre pourrait être revu à la hausse. "Dans le secteur de la jeunesse, il faudra qu'on arrive à financer plus d'emplois aidés que nous en avons financés en 2008", a-t-elle souligné.
Source: Reuters (Clément Dossin et Emmanuel Jarry édité par Yves Clarisse) via Yahoo News.
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