La voix parfois marquée par l'émotion, le chef de l'Etat s'est solennellement adressé aux familles rassemblées dans la cour des Invalides autour des cercueils recouverts d'un drapeau tricolore. "Je veux qu'elles sachent tout, elles y ont droit" a-t-il déclaré dans son éloge.
Déjà, il a salué la "rigueur" et le "professionnalisme" de la préparation de ces soldats, déployés depuis seulement un mois en Afghanistan. Pris dans une embuscade, "vous avez lutté pendant des heures entières avec une bravoure et une ténacité qui forcent l'admiration", a-t-il relevé, sans s'étendre plus sur les circonstances de l'accrochage, qui a éclaté lundi à l'est de Kaboul. "Aujourd'hui, c'est le temps du recueillement", a-t-il redit. Quelques minutes auparavant, il avait refusé de répondre aux questions des journalistes sur ce point.
"Nous qui n'avons que des mots à vous dire, nous voulons aussi vous entourer", a dit le chef de l'Etat. Chef des armées, il a ensuite répété ses paroles de réconfort et sa promesse d'éclaircissement avec les proches des soldats tués, qu'il a rencontrés tour à tour quelques minutes dans une tente dressée à l'écart des médias sur les pelouses des Invalides. Mais cette brève rencontre n'a "pas du tout" suffi à apaiser les familles, a rapporté, bouleversée Yolande Hweillia, tante du caporal Mélan Baouma. "Il y eu a trop d'émotion aujourd'hui." Aurore Buil, veuve du jeune sergent Damien Buil, a, elle, jugé que le "peu" d'informations fournies sur l'embuscade n'était pas suffisant.
Dans son discours, prononcé devant la quasi-totalité du gouvernement et de nombreux militaires, Nicolas Sarkozy a de nouveau défendu l'intervention de la France en Afghanistan, "dans un combat contre la barbarie, l'obscurantisme, le terrorisme". Quand la France est intervenue dans le pays en 2001, a-t-il rappelé, le pays était "ravagé par la guerre, aux mains d'un régime moyenâgeux qui avait donné et qui donne encore asile au terrorisme international, qui opprimait sa population".
Aujourd'hui, le combat contre le terrorisme reste nécessaire, a-t-il estimé. "Nous n'avons pas le droit de perdre là-bas, nous n'avons pas le droit de renoncer à défendre nos valeurs, nous n'avons pas le droit de laisser les barbares triompher, car la défaite à l'autre bout du monde se paiera d'une défaite sur le territoire de la République française", a mis au point le chef de l'Etat, qui a décidé en avril d'envoyer des renforts français en Afghanistan.
"Jamais à tel point je n'ai mesuré ce que peut être la solitude d'un chef de l'Etat face aux décisions qu'il doit assumer", a-t-il cependant avoué. Avant d'ajouter immédiatement: "j'ai pris mes responsabilités, j'en mesure la gravité".
Selon lui, la France "n'est pas un pays comme les autres". Avec les autres pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, "elle a en charge (...) la responsabilité de la terre entière", a-t-il observé. "Aujourd'hui, nous voyons le prix qu'il peut en coûter".
Le président s'exprimait après la cérémonie religieuse qui a réuni proches et amis, mais aussi collègues militaires, des soldats morts, célébrée dans la chapelle Saint-Louis des Invalides. Après avoir prononcé leur éloge, il a décoré chacun des dix cercueils de la croix de la Légion d'honneur. "Par votre comportement exemplaire, vous avez fait honneur aux armées françaises", a-t-il justifié. Les militaires décédés ont également été promus à titre posthume au grade supérieur et ont reçu la croix de la valeur militaire accompagnée d'une citation à l'ordre de l'armée.
Source: Yahoo News
Déjà, il a salué la "rigueur" et le "professionnalisme" de la préparation de ces soldats, déployés depuis seulement un mois en Afghanistan. Pris dans une embuscade, "vous avez lutté pendant des heures entières avec une bravoure et une ténacité qui forcent l'admiration", a-t-il relevé, sans s'étendre plus sur les circonstances de l'accrochage, qui a éclaté lundi à l'est de Kaboul. "Aujourd'hui, c'est le temps du recueillement", a-t-il redit. Quelques minutes auparavant, il avait refusé de répondre aux questions des journalistes sur ce point.
"Nous qui n'avons que des mots à vous dire, nous voulons aussi vous entourer", a dit le chef de l'Etat. Chef des armées, il a ensuite répété ses paroles de réconfort et sa promesse d'éclaircissement avec les proches des soldats tués, qu'il a rencontrés tour à tour quelques minutes dans une tente dressée à l'écart des médias sur les pelouses des Invalides. Mais cette brève rencontre n'a "pas du tout" suffi à apaiser les familles, a rapporté, bouleversée Yolande Hweillia, tante du caporal Mélan Baouma. "Il y eu a trop d'émotion aujourd'hui." Aurore Buil, veuve du jeune sergent Damien Buil, a, elle, jugé que le "peu" d'informations fournies sur l'embuscade n'était pas suffisant.
Dans son discours, prononcé devant la quasi-totalité du gouvernement et de nombreux militaires, Nicolas Sarkozy a de nouveau défendu l'intervention de la France en Afghanistan, "dans un combat contre la barbarie, l'obscurantisme, le terrorisme". Quand la France est intervenue dans le pays en 2001, a-t-il rappelé, le pays était "ravagé par la guerre, aux mains d'un régime moyenâgeux qui avait donné et qui donne encore asile au terrorisme international, qui opprimait sa population".
Aujourd'hui, le combat contre le terrorisme reste nécessaire, a-t-il estimé. "Nous n'avons pas le droit de perdre là-bas, nous n'avons pas le droit de renoncer à défendre nos valeurs, nous n'avons pas le droit de laisser les barbares triompher, car la défaite à l'autre bout du monde se paiera d'une défaite sur le territoire de la République française", a mis au point le chef de l'Etat, qui a décidé en avril d'envoyer des renforts français en Afghanistan.
"Jamais à tel point je n'ai mesuré ce que peut être la solitude d'un chef de l'Etat face aux décisions qu'il doit assumer", a-t-il cependant avoué. Avant d'ajouter immédiatement: "j'ai pris mes responsabilités, j'en mesure la gravité".
Selon lui, la France "n'est pas un pays comme les autres". Avec les autres pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, "elle a en charge (...) la responsabilité de la terre entière", a-t-il observé. "Aujourd'hui, nous voyons le prix qu'il peut en coûter".
Le président s'exprimait après la cérémonie religieuse qui a réuni proches et amis, mais aussi collègues militaires, des soldats morts, célébrée dans la chapelle Saint-Louis des Invalides. Après avoir prononcé leur éloge, il a décoré chacun des dix cercueils de la croix de la Légion d'honneur. "Par votre comportement exemplaire, vous avez fait honneur aux armées françaises", a-t-il justifié. Les militaires décédés ont également été promus à titre posthume au grade supérieur et ont reçu la croix de la valeur militaire accompagnée d'une citation à l'ordre de l'armée.
Source: Yahoo News