Lors de la clôture des états généraux de la presse, le chef de l'Etat a détaillé un programme d'action reprenant une partie des quelque 90 propositions contenues dans le Livre vert réalisé par des groupes de travail lancés en octobre.
Des problèmes de distribution à la déontologie journalistique en passant par la révolution internet, le président a abordé tous les aspects des défis à relever pour une presse française plongée depuis des années dans un marasme encore aggravé par la crise économique de ces derniers mois.
Malgré des rapports difficiles avec la profession, déjà délicats avant son arrivée à l'Elysée, il s'est dit partisan d'une presse forte et indépendante.
"On a besoin d'une presse puissante, s'adressant au plus grand nombre", a dit le président devant des centaines de journalistes et patrons de presse réunis à l'Elysée. "Une presse libre, pluraliste et indépendante, c'est l'un des biens les plus précieux et les plus utiles pour notre démocratie".
"Il faut tout faire pour la défendre, et je ne serai pas celui qui assistera impuissant à la disparition de groupes de presse parce qu'une crise conjoncturelle vient s'ajouter à une crise structurelle, laquelle s'est ajoutée à une crise d'évolution technologique", a-t-il ajouté.
Dans un discours de près d'une heure, il a repris à son compte trois mesures d'urgence proposées par le Livre vert.
La hausse prévue des tarifs postaux pour la presse sera reportée d'un an. Le manque à gagner pour la Poste, évalué à 24 millions d'euros par l'Elysée, sera compensé par l'Etat.
La part de la presse dans les dépenses de communication de l'Etat passera de 20% à 40%.
Enfin, les diffuseurs de presse individuels verront leurs cotisations sociales personnelles réduites de 30%. Soit une économie par exploitant de 4.000 euros environ par an et un coût pour l'Etat de 60 millions.
Le chef de l'Etat n'a en revanche pas retenu l'idée controversée de limiter les bénéficiaires de la TVA spéciale de 2,1% à la seule presse d'information politique et générale, alors que les autres journaux seraient taxés à 5,5%.
Une part conséquente de son discours a été réservée aux mesures visant à s'adapter à la révolution internet.
"Si la presse ne prend pas le virage d'internet, elle n'aura aucune réponse à offrir aux générations natives du numérique, ni de solution face à l'évolution des modes de consommation des médias", a-t-il souligné.
Selon une source proche du dossier, ce secteur recevra une aide de l'Etat de 20 millions d'euros.
Le chef de l'Etat a entériné l'idée de créer un statut d'éditeur en ligne, souhaité le développement du mécénat et demandé d'adapter à la presse en ligne le régime des droits d'auteur des journalistes.
Pour sauver une presse quotidienne handicapée par des coûts trop élevés de distribution et de production, Nicolas Sarkozy a fait une série de propositions concrètes.
Tel le portage, qu'il souhaite grandement développer dès le mois prochain, via une hausse de l'aide directe. L'Elysée estime à 18.000 le nombre d'emplois susceptibles d'être créés pour des personnes en voie de réinsertion, des étudiants ou encore de jeunes retraités. Coût évalué pour l'Etat : 80 millions d'euros.
Autre chantier : la modernisation du secteur de l'imprimerie, foyer de conflits sociaux nuisibles pour la presse. Elle devrait se faire via la négociation d'un nouveau contrat social au sein des entreprises. Objectif : réduire les coûts de 30% à 40% et moderniser les règles de gestion.
Les 600 millions du plan d'aide à la presse ne comprennent pas les contributions de l'Etat, promises par Nicolas Sarkozy, à l'investissement requis dans les imprimeries, précise l'Elysée.
Le président a évité de s'immiscer dans les débats déontologiques propres à la profession de journaliste, se contentant d'évoquer la "crise de confiance entre les médias et le public".
Il a enfin annoncé, pour tous les jeunes de 18 ans, le droit de s'abonner gratuitement à un quotidien pendant un an. Le journal sera payé par l'éditeur et le transport par l'Etat, soit environ six millions d'euros dépensés par an.
Source: Yahoo News
Des problèmes de distribution à la déontologie journalistique en passant par la révolution internet, le président a abordé tous les aspects des défis à relever pour une presse française plongée depuis des années dans un marasme encore aggravé par la crise économique de ces derniers mois.
Malgré des rapports difficiles avec la profession, déjà délicats avant son arrivée à l'Elysée, il s'est dit partisan d'une presse forte et indépendante.
"On a besoin d'une presse puissante, s'adressant au plus grand nombre", a dit le président devant des centaines de journalistes et patrons de presse réunis à l'Elysée. "Une presse libre, pluraliste et indépendante, c'est l'un des biens les plus précieux et les plus utiles pour notre démocratie".
"Il faut tout faire pour la défendre, et je ne serai pas celui qui assistera impuissant à la disparition de groupes de presse parce qu'une crise conjoncturelle vient s'ajouter à une crise structurelle, laquelle s'est ajoutée à une crise d'évolution technologique", a-t-il ajouté.
Dans un discours de près d'une heure, il a repris à son compte trois mesures d'urgence proposées par le Livre vert.
La hausse prévue des tarifs postaux pour la presse sera reportée d'un an. Le manque à gagner pour la Poste, évalué à 24 millions d'euros par l'Elysée, sera compensé par l'Etat.
La part de la presse dans les dépenses de communication de l'Etat passera de 20% à 40%.
Enfin, les diffuseurs de presse individuels verront leurs cotisations sociales personnelles réduites de 30%. Soit une économie par exploitant de 4.000 euros environ par an et un coût pour l'Etat de 60 millions.
Le chef de l'Etat n'a en revanche pas retenu l'idée controversée de limiter les bénéficiaires de la TVA spéciale de 2,1% à la seule presse d'information politique et générale, alors que les autres journaux seraient taxés à 5,5%.
Une part conséquente de son discours a été réservée aux mesures visant à s'adapter à la révolution internet.
"Si la presse ne prend pas le virage d'internet, elle n'aura aucune réponse à offrir aux générations natives du numérique, ni de solution face à l'évolution des modes de consommation des médias", a-t-il souligné.
Selon une source proche du dossier, ce secteur recevra une aide de l'Etat de 20 millions d'euros.
Le chef de l'Etat a entériné l'idée de créer un statut d'éditeur en ligne, souhaité le développement du mécénat et demandé d'adapter à la presse en ligne le régime des droits d'auteur des journalistes.
Pour sauver une presse quotidienne handicapée par des coûts trop élevés de distribution et de production, Nicolas Sarkozy a fait une série de propositions concrètes.
Tel le portage, qu'il souhaite grandement développer dès le mois prochain, via une hausse de l'aide directe. L'Elysée estime à 18.000 le nombre d'emplois susceptibles d'être créés pour des personnes en voie de réinsertion, des étudiants ou encore de jeunes retraités. Coût évalué pour l'Etat : 80 millions d'euros.
Autre chantier : la modernisation du secteur de l'imprimerie, foyer de conflits sociaux nuisibles pour la presse. Elle devrait se faire via la négociation d'un nouveau contrat social au sein des entreprises. Objectif : réduire les coûts de 30% à 40% et moderniser les règles de gestion.
Les 600 millions du plan d'aide à la presse ne comprennent pas les contributions de l'Etat, promises par Nicolas Sarkozy, à l'investissement requis dans les imprimeries, précise l'Elysée.
Le président a évité de s'immiscer dans les débats déontologiques propres à la profession de journaliste, se contentant d'évoquer la "crise de confiance entre les médias et le public".
Il a enfin annoncé, pour tous les jeunes de 18 ans, le droit de s'abonner gratuitement à un quotidien pendant un an. Le journal sera payé par l'éditeur et le transport par l'Etat, soit environ six millions d'euros dépensés par an.
Source: Yahoo News