Le chef de l'Etat a donné une conférence de presse inopinée et sans précédent à l'issue du dernier conseil des ministres avant les vacances, seul, au bas du perron de l'Elysée, usant du ton de la confidence comme pour humaniser cette image.
"Je voulais dire aux Français que ma santé était bonne, que j'avais eu un coup de fatigue", a-t-il déclaré, soulignant que les examens approfondis subis pendant 24 heures à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce ont conclu qu'il n'avait "rien".
"Simplement, il faut que je me repose", a ajouté Nicolas Sarkozy, qui a qualifié son malaise de simple "panne d'essence" comme il en arrive à chacun.
"C'est normal que pour moi ça ait plus de conséquences dans la mesure où je suis président de la République", a-t-il admis. "Cette partie-là de ma vie appartient aussi à la Nation, en ce sens que je la conduis et que je dois rendre des comptes."
Nicolas Sarkozy a assuré que si on lui avait "trouvé quelque chose", il l'aurait dit. "Je vous demande de me croire", a-t-il juré, en réponse aux rumeurs sur la gravité de son malaise malgré les trois communiqués publiés en 24 heures par l'Elysée.
Une façon aussi de rompre avec ses prédécesseurs, en particulier Georges Pompidou et François Mitterrand qui ont caché des années durant le cancer qui les a emportés.
Nicolas Sarkozy a dit n'avoir rien voulu dissimuler de son malaise, auxquels plusieurs témoins ont assisté de loin, dans le parc du château de Versailles : "J'ai voulu en temps réel qu'on dise aux Français la vérité sur l'incident qui m'est arrivé."
"Je dois cette transparence", a insisté le chef de l'Etat, qui a regretté, dans un rare mea culpa, ne pas avoir eu le même scrupule lors de sa précédente hospitalisation, le 21 octobre 2007, pour l'opération d'un phlegmon à la gorge :
"Bien mal m'en a pris. J'aurais bien mieux fait de le dire (...) Quand on ne dit pas les choses, ça les complique."
L'Elysée n'avait confirmé cette opération que des mois plus tard, une fois l'épisode révélé dans un livre.
"J'ai décidé que, dorénavant, les choses seront parfaitement claires et que si je fais l'objet d'une hospitalisation ou d'un examen, je le dirai", a ajouté Nicolas Sarkozy.
Jusqu'ici, le chef de l'Etat n'avait publié que deux bulletins de santé en un peu plus de deux ans, contrairement à ses engagements de campagne.
Calme et souriant, le chef de l'Etat a accepté de répondre aux questions sur un mode inhabituellement modeste.
"Je ne suis pas au-dessus des règles physiques. Je suis un être humain", a-t-il dit. "Depuis sept ans, entre les campagnes électorales, le ministère de l'Intérieur, le ministère des Finances, la présidence de l'UMP, la présidence de la République, certainement que ça a été rude."
Il a confirmé qu'il partait en vacances avec épouse et enfants dans le midi, "chez nous" - "Et on va s'y tenir tranquille, si l'actualité veut bien nous laisser tranquille !"
Prié de dire s'il modifierait son rythme de vie à la rentrée, il a répondu qu'il continuerait à faire du sport "de façon raisonnable" et à surveiller son alimentation mais qu'il n'envisageait pas de grands changements.
"Avec mon épouse, nous ne sortons jamais le soir, nous n'allons jamais dans les dîners, je ne bois pas et je ne fume pas de cigarette, même si j'ai une faiblesse pour un cigare de temps en temps. Et donc je n'ai pas à faire de changements structurels considérables", a expliqué le chef de l'Etat. "Au fond, je n'avais pas une vie de patachon."
Il a enfin dit avoir reçu "des milliers de messages" et "d'innombrables boîtes de chocolat".
Après cette conférence de presse d'une dizaine de minutes, les ministres sont sortis à leur tour du palais présidentiel mais la plupart ont refusé de parler aux journalistes présents.
Le ministre du Travail, Xavier Darcos, s'est borné à dire que le conseil s'était déroulé "dans une très bonne ambiance".
Son collègue de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'est dit "totalement rassuré" sur l'état de santé du président.
Selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, Nicolas Sarkozy a invité ses ministres à la vigilance et à la réactivité pendant l'été, attirant leur attention sur la préparation de la rentrée et des dossiers qui feront alors l'actualité.
Source: Reuters via Yahoo News
"Je voulais dire aux Français que ma santé était bonne, que j'avais eu un coup de fatigue", a-t-il déclaré, soulignant que les examens approfondis subis pendant 24 heures à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce ont conclu qu'il n'avait "rien".
"Simplement, il faut que je me repose", a ajouté Nicolas Sarkozy, qui a qualifié son malaise de simple "panne d'essence" comme il en arrive à chacun.
"C'est normal que pour moi ça ait plus de conséquences dans la mesure où je suis président de la République", a-t-il admis. "Cette partie-là de ma vie appartient aussi à la Nation, en ce sens que je la conduis et que je dois rendre des comptes."
Nicolas Sarkozy a assuré que si on lui avait "trouvé quelque chose", il l'aurait dit. "Je vous demande de me croire", a-t-il juré, en réponse aux rumeurs sur la gravité de son malaise malgré les trois communiqués publiés en 24 heures par l'Elysée.
Une façon aussi de rompre avec ses prédécesseurs, en particulier Georges Pompidou et François Mitterrand qui ont caché des années durant le cancer qui les a emportés.
Nicolas Sarkozy a dit n'avoir rien voulu dissimuler de son malaise, auxquels plusieurs témoins ont assisté de loin, dans le parc du château de Versailles : "J'ai voulu en temps réel qu'on dise aux Français la vérité sur l'incident qui m'est arrivé."
"Je dois cette transparence", a insisté le chef de l'Etat, qui a regretté, dans un rare mea culpa, ne pas avoir eu le même scrupule lors de sa précédente hospitalisation, le 21 octobre 2007, pour l'opération d'un phlegmon à la gorge :
"Bien mal m'en a pris. J'aurais bien mieux fait de le dire (...) Quand on ne dit pas les choses, ça les complique."
L'Elysée n'avait confirmé cette opération que des mois plus tard, une fois l'épisode révélé dans un livre.
"J'ai décidé que, dorénavant, les choses seront parfaitement claires et que si je fais l'objet d'une hospitalisation ou d'un examen, je le dirai", a ajouté Nicolas Sarkozy.
Jusqu'ici, le chef de l'Etat n'avait publié que deux bulletins de santé en un peu plus de deux ans, contrairement à ses engagements de campagne.
Calme et souriant, le chef de l'Etat a accepté de répondre aux questions sur un mode inhabituellement modeste.
"Je ne suis pas au-dessus des règles physiques. Je suis un être humain", a-t-il dit. "Depuis sept ans, entre les campagnes électorales, le ministère de l'Intérieur, le ministère des Finances, la présidence de l'UMP, la présidence de la République, certainement que ça a été rude."
Il a confirmé qu'il partait en vacances avec épouse et enfants dans le midi, "chez nous" - "Et on va s'y tenir tranquille, si l'actualité veut bien nous laisser tranquille !"
Prié de dire s'il modifierait son rythme de vie à la rentrée, il a répondu qu'il continuerait à faire du sport "de façon raisonnable" et à surveiller son alimentation mais qu'il n'envisageait pas de grands changements.
"Avec mon épouse, nous ne sortons jamais le soir, nous n'allons jamais dans les dîners, je ne bois pas et je ne fume pas de cigarette, même si j'ai une faiblesse pour un cigare de temps en temps. Et donc je n'ai pas à faire de changements structurels considérables", a expliqué le chef de l'Etat. "Au fond, je n'avais pas une vie de patachon."
Il a enfin dit avoir reçu "des milliers de messages" et "d'innombrables boîtes de chocolat".
Après cette conférence de presse d'une dizaine de minutes, les ministres sont sortis à leur tour du palais présidentiel mais la plupart ont refusé de parler aux journalistes présents.
Le ministre du Travail, Xavier Darcos, s'est borné à dire que le conseil s'était déroulé "dans une très bonne ambiance".
Son collègue de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'est dit "totalement rassuré" sur l'état de santé du président.
Selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, Nicolas Sarkozy a invité ses ministres à la vigilance et à la réactivité pendant l'été, attirant leur attention sur la préparation de la rentrée et des dossiers qui feront alors l'actualité.
Source: Reuters via Yahoo News