Le chef de l'Etat français a reçu plus d'une heure à l'Elysée, à la demande de Téhéran, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, porteur selon la présidence française d'un message des "hautes autorités iraniennes", dont la teneur n'a pas été révélé.
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qui a assisté à l'entretien avant de prendre l'avion pour le Brésil, avait auparavant laissé percer son scepticisme en émettant l'espoir d'un "vrai miracle".
Prié de dire, à l'issue de la rencontre, si le miracle avait eu lieu, il a fait une grimace et répondu "non".
Ce que l'Elysée a implicitement confirmé quelques instants plus tard dans un communiqué tandis que des conseillers du chef de l'Etat et de Bernard Kouchner poursuivaient les discussions avec le ministre iranien dans un salon du palais présidentiel.
Selon ce communiqué, Nicolas Sarkozy a évoqué avec son interlocuteur "les risques que font courir à la paix les initiatives de l'Iran dans le domaine du nucléaire".
Il s'est dit profondément préoccupé par les "activités proliférantes" iraniennes, a réitéré la volonté de la France, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la Chine, de la Russie et des Etats-Unis de contribuer à une solution négociée et invité l'Iran à s'engager dans une telle négociation.
Celle-ci ouvrirait la voie à une coopération "très large" avec l'Iran, y compris dans le nucléaire civil, a réaffirmé Nicolas Sarkozy, qui a jugé une telle solution possible.
"A défaut, l'Iran s'exposera à un isolement international toujours croissant sur tous les plans", a-t-il ajouté.
Les Six s'efforcent notamment de convaincre Téhéran de renoncer à son programme d'enrichissement d'uranium.
Les Occidentaux et Israël sont convaincus que le président Mahmoud Ahmadinejad, qui continue de rejeter toute négociation avec les Six, veut doter son pays de l'arme nucléaire.
SARKOZY CONDAMNE DES PROPOS "INADMISSIBLES"
Partisan d'un "dialogue exigeant" assorti de sanctions renforcées, dont le gel des investissements internationaux en Iran, Nicolas Sarkozy a averti plusieurs fois les dirigeants iraniens qu'ils prendraient le risque d'une frappe israélienne s'ils ne cédaient pas aux pressions internationales.
Le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a cependant déclaré mercredi à Moscou qu'Israël n'avait pas l'intention de bombarder l'Iran.
Manouchehr Mottaki est la première personnalité iranienne de haut rang reçue officiellement à l'Elysée par Nicolas Sarkozy depuis la venue en octobre 2007 de l'émissaire Ali Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel conseiller diplomatique du guide de la Révolution Ali Khamenei.
Selon Bernard Kouchner, l'entretien avec Manouchehr Mottaki avait été reporté après une diatribe du président iranien contre Israël le 20 avril à Genève, lors de la deuxième conférence de l'Onu sur le racisme. Mahmoud Ahmadinejad avait dénoncé un "gouvernement totalement raciste" et provoqué le départ des représentants de l'Union européenne de la salle de conférence.
Depuis son arrivée à l'Elysée en mai 2007, Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse de dénoncer les attaques anti-israéliennes du président iranien. Il a notamment déclaré à plusieurs reprises qu'il lui était impossible de serrer la main de quelqu'un "qui a osé dire qu'Israël doit être rayé de la carte".
Selon l'Elysée, il a condamné au début de l'entretien avec Manouchehr Mottaki des propos tenus mercredi par Mahmoud Ahmadinejad mettant de nouveau en doute l'extermination des juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le président iranien cité par des médias d'Etat a qualifié de "grande tromperie" l'Holocauste dans un discours prononcé dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle du 12 juin à laquelle il se présente pour un deuxième mandat.
Nicolas Sarkozy a jugé ces propos inadmissibles et profondément choquants.
Le dossier iranien sera vraisemblablement au menu de l'entretien que le président français aura samedi à Caen avec son homologue américain Barack Obama, en marge de la célébration du 65e anniversaire du débarquement allié en Normandie.
Source: Reuters via Yahoo News
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, qui a assisté à l'entretien avant de prendre l'avion pour le Brésil, avait auparavant laissé percer son scepticisme en émettant l'espoir d'un "vrai miracle".
Prié de dire, à l'issue de la rencontre, si le miracle avait eu lieu, il a fait une grimace et répondu "non".
Ce que l'Elysée a implicitement confirmé quelques instants plus tard dans un communiqué tandis que des conseillers du chef de l'Etat et de Bernard Kouchner poursuivaient les discussions avec le ministre iranien dans un salon du palais présidentiel.
Selon ce communiqué, Nicolas Sarkozy a évoqué avec son interlocuteur "les risques que font courir à la paix les initiatives de l'Iran dans le domaine du nucléaire".
Il s'est dit profondément préoccupé par les "activités proliférantes" iraniennes, a réitéré la volonté de la France, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la Chine, de la Russie et des Etats-Unis de contribuer à une solution négociée et invité l'Iran à s'engager dans une telle négociation.
Celle-ci ouvrirait la voie à une coopération "très large" avec l'Iran, y compris dans le nucléaire civil, a réaffirmé Nicolas Sarkozy, qui a jugé une telle solution possible.
"A défaut, l'Iran s'exposera à un isolement international toujours croissant sur tous les plans", a-t-il ajouté.
Les Six s'efforcent notamment de convaincre Téhéran de renoncer à son programme d'enrichissement d'uranium.
Les Occidentaux et Israël sont convaincus que le président Mahmoud Ahmadinejad, qui continue de rejeter toute négociation avec les Six, veut doter son pays de l'arme nucléaire.
SARKOZY CONDAMNE DES PROPOS "INADMISSIBLES"
Partisan d'un "dialogue exigeant" assorti de sanctions renforcées, dont le gel des investissements internationaux en Iran, Nicolas Sarkozy a averti plusieurs fois les dirigeants iraniens qu'ils prendraient le risque d'une frappe israélienne s'ils ne cédaient pas aux pressions internationales.
Le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a cependant déclaré mercredi à Moscou qu'Israël n'avait pas l'intention de bombarder l'Iran.
Manouchehr Mottaki est la première personnalité iranienne de haut rang reçue officiellement à l'Elysée par Nicolas Sarkozy depuis la venue en octobre 2007 de l'émissaire Ali Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères et actuel conseiller diplomatique du guide de la Révolution Ali Khamenei.
Selon Bernard Kouchner, l'entretien avec Manouchehr Mottaki avait été reporté après une diatribe du président iranien contre Israël le 20 avril à Genève, lors de la deuxième conférence de l'Onu sur le racisme. Mahmoud Ahmadinejad avait dénoncé un "gouvernement totalement raciste" et provoqué le départ des représentants de l'Union européenne de la salle de conférence.
Depuis son arrivée à l'Elysée en mai 2007, Nicolas Sarkozy n'a eu de cesse de dénoncer les attaques anti-israéliennes du président iranien. Il a notamment déclaré à plusieurs reprises qu'il lui était impossible de serrer la main de quelqu'un "qui a osé dire qu'Israël doit être rayé de la carte".
Selon l'Elysée, il a condamné au début de l'entretien avec Manouchehr Mottaki des propos tenus mercredi par Mahmoud Ahmadinejad mettant de nouveau en doute l'extermination des juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le président iranien cité par des médias d'Etat a qualifié de "grande tromperie" l'Holocauste dans un discours prononcé dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle du 12 juin à laquelle il se présente pour un deuxième mandat.
Nicolas Sarkozy a jugé ces propos inadmissibles et profondément choquants.
Le dossier iranien sera vraisemblablement au menu de l'entretien que le président français aura samedi à Caen avec son homologue américain Barack Obama, en marge de la célébration du 65e anniversaire du débarquement allié en Normandie.
Source: Reuters via Yahoo News