Avec la création de cette base aux Emirats, séparés de l'Iran par le détroit d'Ormuz qui voit passer environ 40% du commerce mondial de pétrole, "la France (...) entend participer pleinement à la stabilité de cette région essentielle pour l'équilibre du monde", explique Nicolas Sarkozy dans un entretien à paraître dans le magazine "Diplomatie".
La France ne peut rester "indifférente" aux ambitions de l'Iran dans le secteur du nucléaire militaire et entend faire oeuvre de "dissuasion", décrypte un haut diplomate. L'implantation militaire française sera d'ailleurs complétée par l'actualisation de l'accord de défense qui lie depuis 1995 les deux pays, précise l'Elysée, ce qui, selon un haut militaire, veut dire que "si l'Iran attaquait, on serait attaqués aussi".
La nouvelle base, annoncée en janvier 2008 lors de la dernière visite du chef de l'Etat français aux Emirats, a été baptisée "le camp de la paix". Elle sera en fait constituée d'une base navale dans le port d'Abou Dhabi, d'une présence de l'armée de l'air sur la base émiratie d'Al-Dhafra où seront stationnés trois avions de combats et d'un camp d'entraînement de l'armée de terre.
Première implantation militaire créée depuis l'indépendance des anciennes colonies africaines, elle sera aussi la première hors d'Afrique, alors que Nicolas Sarkozy a affiché sa volonté de "renouveler" les relations françafricaines en n'apportant plus automatiquement son soutien militaire aux régimes en place. Elle n'a pourtant "pas vocation à se substituer à notre présence militaire à Djibouti", assure Nicolas Sarkozy, "mais à la renforcer".
"L'objectif de cette base n'est évidemment pas de vendre des équipements militaires", ajoute le président français, qui sera tout de même accompagné par tout le gratin des entreprises d'armement françaises, dont les Emirats sont un gros client.
Au premier rang figureront Serge et Olivier Dassault, parlementaires mais aussi fabricants de l'avion de combat Rafale, qui intéresse l'armée des Emirats et sera positionné sur la base aérienne. Une démonstration en vol est d'ailleurs prévue, même si aucun contrat ne devrait être signé, avance l'Elysée, alors que "Le Parisien/Aujourd'hui en France" affirme dans son édition de samedi qu'un "énorme contrat" concernant la vente de 60 Rafale "pour un montant total de l'ordre de six à huit milliards d'euros -sur plusieurs années- est en cours de finalisation avec les Emirats arabes unis".
Le ministère de la Défense a indiqué dans l'après-midi qu'il ne commentait habituellement pas l'état d'avancement d'une négociation entre un Etat et un industriel français.
Par ailleurs, la visite de Nicolas Sarkozy intervient à "un moment très important" dans une autre négociation faramineuse qui doit aboutir en septembre, en vue de la construction de 12 à 16 centrales nucléaires. Un projet qui intéresse Total, Suez et Areva.
Les Emiratis, qui disposent de près de 100 milliards de barils de pétrole de réserve, préfèrent exporter leurs hydrocarbures que de les utiliser et ont besoin d'une autre source d'énergie pour produire de l'électricité ou pour dessaler l'eau de mer qu'ils consomment.
Lors de sa courte visite (moins de 24 heures), Nicolas Sarkozy s'entretiendra en privé avec l'émir d'Abou Dhabi et avec le prince héritier. Outre les sujets internationaux et économiques, il sera question de coopération culturelle et en particulier des projets de Louvre et de la Sorbonne à Abou Dhabi.
Enfin, il n'est pas prévu que le président français se rende une troisième fois en Afghanistan lors ce déplacement, assure l'Elysée, qui met en avant la campagne électorale en cours pour la réélection du président afghan Hamid Karzaï.
Source : Associated Presse via Yahoo News
La France ne peut rester "indifférente" aux ambitions de l'Iran dans le secteur du nucléaire militaire et entend faire oeuvre de "dissuasion", décrypte un haut diplomate. L'implantation militaire française sera d'ailleurs complétée par l'actualisation de l'accord de défense qui lie depuis 1995 les deux pays, précise l'Elysée, ce qui, selon un haut militaire, veut dire que "si l'Iran attaquait, on serait attaqués aussi".
La nouvelle base, annoncée en janvier 2008 lors de la dernière visite du chef de l'Etat français aux Emirats, a été baptisée "le camp de la paix". Elle sera en fait constituée d'une base navale dans le port d'Abou Dhabi, d'une présence de l'armée de l'air sur la base émiratie d'Al-Dhafra où seront stationnés trois avions de combats et d'un camp d'entraînement de l'armée de terre.
Première implantation militaire créée depuis l'indépendance des anciennes colonies africaines, elle sera aussi la première hors d'Afrique, alors que Nicolas Sarkozy a affiché sa volonté de "renouveler" les relations françafricaines en n'apportant plus automatiquement son soutien militaire aux régimes en place. Elle n'a pourtant "pas vocation à se substituer à notre présence militaire à Djibouti", assure Nicolas Sarkozy, "mais à la renforcer".
"L'objectif de cette base n'est évidemment pas de vendre des équipements militaires", ajoute le président français, qui sera tout de même accompagné par tout le gratin des entreprises d'armement françaises, dont les Emirats sont un gros client.
Au premier rang figureront Serge et Olivier Dassault, parlementaires mais aussi fabricants de l'avion de combat Rafale, qui intéresse l'armée des Emirats et sera positionné sur la base aérienne. Une démonstration en vol est d'ailleurs prévue, même si aucun contrat ne devrait être signé, avance l'Elysée, alors que "Le Parisien/Aujourd'hui en France" affirme dans son édition de samedi qu'un "énorme contrat" concernant la vente de 60 Rafale "pour un montant total de l'ordre de six à huit milliards d'euros -sur plusieurs années- est en cours de finalisation avec les Emirats arabes unis".
Le ministère de la Défense a indiqué dans l'après-midi qu'il ne commentait habituellement pas l'état d'avancement d'une négociation entre un Etat et un industriel français.
Par ailleurs, la visite de Nicolas Sarkozy intervient à "un moment très important" dans une autre négociation faramineuse qui doit aboutir en septembre, en vue de la construction de 12 à 16 centrales nucléaires. Un projet qui intéresse Total, Suez et Areva.
Les Emiratis, qui disposent de près de 100 milliards de barils de pétrole de réserve, préfèrent exporter leurs hydrocarbures que de les utiliser et ont besoin d'une autre source d'énergie pour produire de l'électricité ou pour dessaler l'eau de mer qu'ils consomment.
Lors de sa courte visite (moins de 24 heures), Nicolas Sarkozy s'entretiendra en privé avec l'émir d'Abou Dhabi et avec le prince héritier. Outre les sujets internationaux et économiques, il sera question de coopération culturelle et en particulier des projets de Louvre et de la Sorbonne à Abou Dhabi.
Enfin, il n'est pas prévu que le président français se rende une troisième fois en Afghanistan lors ce déplacement, assure l'Elysée, qui met en avant la campagne électorale en cours pour la réélection du président afghan Hamid Karzaï.
Source : Associated Presse via Yahoo News