Le président de la République a participé à une nouvelle réunion des Etats généraux de l'Outre-mer à Petit-Bourg, promettant un comité de suivi de l'application des décisions et fustigeant "ceux qui entretiennent des désordres de façon souvent artificielle"
"Je ne suis pas venu vous faire un discours exotique, dégoulinant de bons sentiments", a lancé le président de la République, dans une apparente pique à ses prédécesseurs, lors de son allocution à Petit-Bourg, devant 1.400 Guadeloupéens attentifs.
Alors qu'un conseil interministériel de l'outre-mer programmé pour la fin octobre, le président de la République a promis qu'après les états généraux de l'outre-mer, un comité de suivi veillerait à l'application des décisions prises.
Dans le même temps, il s'est interrogé sur "les finalités poursuivies par ceux qui entretiennent des désordres de façon souvent artificielle"...
"Le droit de grève ne peut être utilisé comme un instrument de propagande et de déstabilisation politique. Je ne suis pas prêt à accepter l'inacceptable", a-t-il lancé dans une allusion manifeste au LKP et son porte-parole Elie Domota. Le collectif (Lyannaj kont pwofitasyon, Ensemble contre la surexploitation), en tête de la contestation il y a trois mois, boycotte les états généraux de l'Outre-mer.
"Nous avons fait le choix d'une société dans laquelle les orientations politiques et les décisions économiques se font dans les urnes, par un vote libre", a souligné Nicolas Sarkozy. Pour le chef de l'Etat, "il est aisé de dénoncer, de combattre et de détruire. Il est bien plus difficile de proposer, d'agir, de construire".
Pour ce qui est d'une évolution institutionnelle, le président de la République a souligné que "quels que soient les souhaits d'évolution qui pourraient être exprimés, il est en tout cas clair que rien ne se fera sans le consentement de la majorité des Guadeloupéens"... "La question de l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour et ne le sera pas tant que je serai président de la République", a-t-il ajouté. "La Guadeloupe est française et le restera".
Plus tôt en Martinique, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'il avait "l'intention de consulter les Martiniquais" sur l'autonomie de l'île, comme la Constitution l'y autorise. "Les Martiniquais seront libres de choisir en leur âme et conscience le chemin qu'ils souhaitent emprunter", a-t-il promis au moment de baptiser l'aéroport du Lamentin du nom du poète Aimé Césaire, décédé le 17 avril 2008.
"Le débat posé n'est pas celui de l'indépendance, mais bien celui du juste statut de l'autonomie. La Martinique est Française et le restera", a-t-il précisé. Le chef de l'Etat n'a pas dévoilé de calendrier précis pour les futurs rendez-vous en ce sens, se contentant de promettre de reprendre contact "bientôt" avec les élus.
La semaine dernière, les élus martiniquais se sont très largement prononcés en faveur d'un changement de statut et d'une collectivité autonome. Un changement possible, d'après la Constitution, une fois la population consultée par référendum. L'instauration d'une collectivité unique en Guadeloupe et Martinique avait été repoussée, respectivement à 72,98% et 50,48%, lors d'un référendum le 7 décembre 2003.
A Petit-Bourg, le président a dit juger "qu'un accroissement de l'autonomie et de la capacité d'initiative des collectivités d'outre-mer n'est pas nécessairement incompatible avec un renforcement du rôle de l'Etat localement. De nouveaux équilibres sont à trouver", a-t-il encore dit.
Enfin, le chef de l'Etat a passé en revue les souhaits des Guadeloupéens au travers des remontées des ateliers des états généraux. "Il nous faut reconstruire, a-t-il conclu, sur des bases différentes. Je mettrai toute mon énergie, ma détermination, pour vous accompagner..."
"Je crois qu'il est temps de ne plus invoquer en permanence le passé colonial et esclavagiste pour expliquer nos propres insuffisances", a déclaré pour sa part le président socialiste du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel.
"Il est temps de prendre conscience que la France n'est plus ici dans une logique colonialiste. En somme, il est temps de nous sentir à l'aise dans et avec la République, car nous savons que nous pouvons en sortir à tout moment, par notre seule volonté".
Nicolas Sarkozy, qui avait commencé sa visite aux Antilles jeudi par la Martinique, a quitté la Guadeloupe peu après la fin de son discours pour regagner Paris.
Source: Associated Presse via Yahoo News
"Je ne suis pas venu vous faire un discours exotique, dégoulinant de bons sentiments", a lancé le président de la République, dans une apparente pique à ses prédécesseurs, lors de son allocution à Petit-Bourg, devant 1.400 Guadeloupéens attentifs.
Alors qu'un conseil interministériel de l'outre-mer programmé pour la fin octobre, le président de la République a promis qu'après les états généraux de l'outre-mer, un comité de suivi veillerait à l'application des décisions prises.
Dans le même temps, il s'est interrogé sur "les finalités poursuivies par ceux qui entretiennent des désordres de façon souvent artificielle"...
"Le droit de grève ne peut être utilisé comme un instrument de propagande et de déstabilisation politique. Je ne suis pas prêt à accepter l'inacceptable", a-t-il lancé dans une allusion manifeste au LKP et son porte-parole Elie Domota. Le collectif (Lyannaj kont pwofitasyon, Ensemble contre la surexploitation), en tête de la contestation il y a trois mois, boycotte les états généraux de l'Outre-mer.
"Nous avons fait le choix d'une société dans laquelle les orientations politiques et les décisions économiques se font dans les urnes, par un vote libre", a souligné Nicolas Sarkozy. Pour le chef de l'Etat, "il est aisé de dénoncer, de combattre et de détruire. Il est bien plus difficile de proposer, d'agir, de construire".
Pour ce qui est d'une évolution institutionnelle, le président de la République a souligné que "quels que soient les souhaits d'évolution qui pourraient être exprimés, il est en tout cas clair que rien ne se fera sans le consentement de la majorité des Guadeloupéens"... "La question de l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour et ne le sera pas tant que je serai président de la République", a-t-il ajouté. "La Guadeloupe est française et le restera".
Plus tôt en Martinique, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'il avait "l'intention de consulter les Martiniquais" sur l'autonomie de l'île, comme la Constitution l'y autorise. "Les Martiniquais seront libres de choisir en leur âme et conscience le chemin qu'ils souhaitent emprunter", a-t-il promis au moment de baptiser l'aéroport du Lamentin du nom du poète Aimé Césaire, décédé le 17 avril 2008.
"Le débat posé n'est pas celui de l'indépendance, mais bien celui du juste statut de l'autonomie. La Martinique est Française et le restera", a-t-il précisé. Le chef de l'Etat n'a pas dévoilé de calendrier précis pour les futurs rendez-vous en ce sens, se contentant de promettre de reprendre contact "bientôt" avec les élus.
La semaine dernière, les élus martiniquais se sont très largement prononcés en faveur d'un changement de statut et d'une collectivité autonome. Un changement possible, d'après la Constitution, une fois la population consultée par référendum. L'instauration d'une collectivité unique en Guadeloupe et Martinique avait été repoussée, respectivement à 72,98% et 50,48%, lors d'un référendum le 7 décembre 2003.
A Petit-Bourg, le président a dit juger "qu'un accroissement de l'autonomie et de la capacité d'initiative des collectivités d'outre-mer n'est pas nécessairement incompatible avec un renforcement du rôle de l'Etat localement. De nouveaux équilibres sont à trouver", a-t-il encore dit.
Enfin, le chef de l'Etat a passé en revue les souhaits des Guadeloupéens au travers des remontées des ateliers des états généraux. "Il nous faut reconstruire, a-t-il conclu, sur des bases différentes. Je mettrai toute mon énergie, ma détermination, pour vous accompagner..."
"Je crois qu'il est temps de ne plus invoquer en permanence le passé colonial et esclavagiste pour expliquer nos propres insuffisances", a déclaré pour sa part le président socialiste du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel.
"Il est temps de prendre conscience que la France n'est plus ici dans une logique colonialiste. En somme, il est temps de nous sentir à l'aise dans et avec la République, car nous savons que nous pouvons en sortir à tout moment, par notre seule volonté".
Nicolas Sarkozy, qui avait commencé sa visite aux Antilles jeudi par la Martinique, a quitté la Guadeloupe peu après la fin de son discours pour regagner Paris.
Source: Associated Presse via Yahoo News