L’artiste marocaine Soukaina Khalil a plaidé lundi pour l’organisation d’un festival des arts plastiques dans le souci de contribuer à la bataille pour redonner à la ville de Saint-Louis où elle réside de retrouver sa place de ’’capitale culturelle du Sénégal’’. ’C’est bien d’organiser un vernissage mais il faut aller au-delà et songer à la tenue de résidences culturelles et pourquoi pas à un festival des arts plastiques’’, a déclaré l’artiste dans un entretien avec l’APS.Soukaina Khalil s’exprimait en marge d’une exposition organisée dans le cadre du programme ’’Off’’ de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’Art), à l’initiative du comité directeur de la célébration des 350 ans de Saint-Louis.Soukaina Khalil qui est mariée à un musicien sénégalais, apprécie néanmoins positivement cette initiative consistant à déplacer des grands noms des arts plastiques à Saint-Louis pour décentraliser l’activité culturelle et la sortir de la capitale.Elle a travaillé sur le céramique sur le thème ‘’la voile de la voile’’, une façon pour elle de rendre hommage à la femme sénégalaise qu’elle trouve ‘’élégante et très à l’aise dans sa façon d’évoluer par rapport aux Marocaines’’.
Ma rencontre avec Saint-Louis m’a beaucoup marquée’’, ajoute Soukaina Khalil qui, depuis qu’elle est dans cette ville où elle enseigne les arts plastiques depuis quatorze ans au lycée français, vit une sorte de fascination par la liberté dont fait montre la Sénégalaise, notamment dans sa façon de s’habiller.
Le vernissage de l’exposition a été marquée par la présence de Viyé Diba qui a mis en exergue la société de consommation à travers ses œuvres, Souleymane Keita, Melvin Edwards et Abdoulaye Ndoye et par la participation des artistes de la ville de Saint-Louis comme le prometteur Abdou Karim Fall ainsi que Jacob Yacouba.
Source: APS