"Le Premier ministre François Fillon a signé ce jour le décret portant nomination des représentants de l'Etat au conseil d'administration de la SNCF ainsi que des personnalités y siégeant en raison de leurs compétences", a annoncé Matignon dans un communiqué.
M. Pepy y figure "en tant que représentant de l'Etat", ce qui signifie qu'il sera nommé président de la compagnie ferroviaire, une officialisation qui doit intervenir mercredi prochain lors du Conseil des ministres, a-t-on précisé dans l'entourage du Premier ministre.
"L'Etat a estimé que compte tenu des enjeux qui attendent la SNCF ces prochaines années, comme le fret ou l'ouverture à la concurrence (...) il était le plus à même de diriger l'entreprise", a-t-on commenté de même source, ajoutant que M. Pepy jouit d'une "grande crédibilité" en interne comme en externe.
Selon des sources proches de l'entreprise, tout se jouait entre Mme Idrac et Guillaume Pepy, directeur général exécutif depuis 2003, qui ne cachait pas son envie de prendre enfin les rênes de la maison.
Peu avant l'annonce, le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, avait souligné que "la couleur politique à un poste comme celui-là n'était pas forcément le critère déterminant de choix", allusion au fait que M. Pepy avait travaillé dans plusieurs cabinets ministériels de gauche, dont celui de Martine Aubry en 1991.
Selon une autre source proche, Guillaume Pepy a bénéficié du soutien de Xavier Bertrand, ministre du Travail, qui l'a côtoyé étroitement lors des dernières négociations sociales.
Il aurait apprécié ses talents de négociateur, qui ont largement contribué à faire passer deux "bombes" sociales : la réforme du régime spécial de retraite des cheminots et le service minimum.
Malgré une grosse grève en novembre, l'une des plus dures de la SNCF, ces deux promesses de campagne de Nicolas Sarkozy sont passées.
Souvent surnommé "l'éternel second", M. Pepy avait avoué sa déception lorsqu'Anne-Marie Idrac avait été nommée présidente en 2006 pour terminer le mandat de Louis Gallois. Il confiait alors en coulisses qu'il quitterait la SNCF s'il n'obtenait pas la place de numéro un.
Entré pour la première fois à la SNCF en 1989, travailleur acharné, plutôt apprécié des syndicats --à la différence d'Anne-Marie Idrac-- Guillaume Pepy est une figure connue du grand public pour ses fréquentes apparitions dans les médias.
Pour Mme Idrac, ancienne secrétaire d'Etat aux Transports, ce remplacement sonne comme un camouflet, d'autant que les dernières rumeurs la donnaient gagnante, elle, la première femme à diriger la SNCF et l'une des seules à la tête d'une entreprise publique.
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, disait encore récemment porter un "regard positif" sur son action.
Mais elle paye sans doute en partie une vive passe d'armes en 2007 avec Nicolas Sarkozy, alors en campagne présidentielle.
Evoquant le dossier du service minimum, elle dit préférer "la prévention, le dialogue dans la gestion des affaires" plutôt que la loi.
Réponse cinglante de M. Sarkozy: "la présidente de la SNCF fera ce que son actionnaire lui dira de faire. Si elle n'est pas d'accord, elle en tirera certainement toutes les conséquences". Depuis cet épisode, des rumeurs la donnaient régulièrement partante.
Mme Idrac paye aussi une image de piètre communicante auprès des médias et des syndicats.
Msn.com
M. Pepy y figure "en tant que représentant de l'Etat", ce qui signifie qu'il sera nommé président de la compagnie ferroviaire, une officialisation qui doit intervenir mercredi prochain lors du Conseil des ministres, a-t-on précisé dans l'entourage du Premier ministre.
"L'Etat a estimé que compte tenu des enjeux qui attendent la SNCF ces prochaines années, comme le fret ou l'ouverture à la concurrence (...) il était le plus à même de diriger l'entreprise", a-t-on commenté de même source, ajoutant que M. Pepy jouit d'une "grande crédibilité" en interne comme en externe.
Selon des sources proches de l'entreprise, tout se jouait entre Mme Idrac et Guillaume Pepy, directeur général exécutif depuis 2003, qui ne cachait pas son envie de prendre enfin les rênes de la maison.
Peu avant l'annonce, le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, avait souligné que "la couleur politique à un poste comme celui-là n'était pas forcément le critère déterminant de choix", allusion au fait que M. Pepy avait travaillé dans plusieurs cabinets ministériels de gauche, dont celui de Martine Aubry en 1991.
Selon une autre source proche, Guillaume Pepy a bénéficié du soutien de Xavier Bertrand, ministre du Travail, qui l'a côtoyé étroitement lors des dernières négociations sociales.
Il aurait apprécié ses talents de négociateur, qui ont largement contribué à faire passer deux "bombes" sociales : la réforme du régime spécial de retraite des cheminots et le service minimum.
Malgré une grosse grève en novembre, l'une des plus dures de la SNCF, ces deux promesses de campagne de Nicolas Sarkozy sont passées.
Souvent surnommé "l'éternel second", M. Pepy avait avoué sa déception lorsqu'Anne-Marie Idrac avait été nommée présidente en 2006 pour terminer le mandat de Louis Gallois. Il confiait alors en coulisses qu'il quitterait la SNCF s'il n'obtenait pas la place de numéro un.
Entré pour la première fois à la SNCF en 1989, travailleur acharné, plutôt apprécié des syndicats --à la différence d'Anne-Marie Idrac-- Guillaume Pepy est une figure connue du grand public pour ses fréquentes apparitions dans les médias.
Pour Mme Idrac, ancienne secrétaire d'Etat aux Transports, ce remplacement sonne comme un camouflet, d'autant que les dernières rumeurs la donnaient gagnante, elle, la première femme à diriger la SNCF et l'une des seules à la tête d'une entreprise publique.
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, disait encore récemment porter un "regard positif" sur son action.
Mais elle paye sans doute en partie une vive passe d'armes en 2007 avec Nicolas Sarkozy, alors en campagne présidentielle.
Evoquant le dossier du service minimum, elle dit préférer "la prévention, le dialogue dans la gestion des affaires" plutôt que la loi.
Réponse cinglante de M. Sarkozy: "la présidente de la SNCF fera ce que son actionnaire lui dira de faire. Si elle n'est pas d'accord, elle en tirera certainement toutes les conséquences". Depuis cet épisode, des rumeurs la donnaient régulièrement partante.
Mme Idrac paye aussi une image de piètre communicante auprès des médias et des syndicats.
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