"Ce n'est pas une rumeur, c'est la vérité. Mais le dire est considéré comme un crime", a affirmé le Président Kagame dans un discours en kinyarwanda retransmis en direct à la télévision et la radio nationales.
Pourtant, l’intervention militaire française était « à visées humanitaires » et bénéficiait d’un mandat de l’ONU.
Pour rappel, en plein génocide, la France avait lancé au Rwanda une opération militaro-humanitaire, baptisée "Turquoise", très critiquée par le Front patriotique rwandais (FPR, parti de la rébellion tutsie aujourd'hui au pouvoir). L’Opération avait duré deux mois, de fin juin à fin août 1994. Selon les Français, elle a permis de sauver de nombreuses vies alors que la communauté internationale restait passive. Pour le FPR, au contraire, elle a autorisé de nombreux génocidaires hutus à fuir le pays vers le Zaïre voisin, actuellement République démocratique du Congo (RDC).
Le génocide, qui avait commencé le 6 avril 1994 au soir et auquel le FPR aurait mis fin en juillet de la même année, a fait environ 800.000 morts, parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés, selon l'ONU. M. Kagame était le chef de la rébellion FPR.
Fin novembre 2006, Kigali a rompu ses relations diplomatiques avec la France après que le juge français Jean-Louis Bruguière avait réclamé des poursuites contre M. Kagame et neuf de ses proches pour leur "participation présumée" dans l'attentat contre l'avion de l'ex-président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994. Cet assassinat avait servi de déclencheur aux massacres. M. Kagame a qualifié de "propos insensés" les accusations portées contre le FPR. "Qu'est-ce qui leur confère (aux Français) ce droit? (...). C'est plutôt le FPR qui devrait les juger", a-t-il estimé, affirmant que son ancienne rébellion avait fait tout son possible pour sauver des vies.
Avant l'intervention de M. Kagame, des rescapés du génocide ont accusé publiquement des militaires de l'opération Turquoise d'avoir tué des Tutsis et violé leurs filles ou leur femme.
Le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit là d’une bonne illustration de notre diplomatie Africaine dont les actions d’ingérences sont toujours inscrites dans la dynamique de l’échec.
A moins - et aucun africain n’est dupe - d’être réaliste au point de penser que l’Américain BUSCH n’a rien inventé. Est-ce à dire que notre intervention en Afrique centrale n’avait pas d’autre but que celui de défendre les intérêts français de nos comptoirs post-coloniaux ?
La question, pour être terrible, n’en est pas moins légitime. Le tout est de savoir à quel candidat la poser.
Pourtant, l’intervention militaire française était « à visées humanitaires » et bénéficiait d’un mandat de l’ONU.
Pour rappel, en plein génocide, la France avait lancé au Rwanda une opération militaro-humanitaire, baptisée "Turquoise", très critiquée par le Front patriotique rwandais (FPR, parti de la rébellion tutsie aujourd'hui au pouvoir). L’Opération avait duré deux mois, de fin juin à fin août 1994. Selon les Français, elle a permis de sauver de nombreuses vies alors que la communauté internationale restait passive. Pour le FPR, au contraire, elle a autorisé de nombreux génocidaires hutus à fuir le pays vers le Zaïre voisin, actuellement République démocratique du Congo (RDC).
Le génocide, qui avait commencé le 6 avril 1994 au soir et auquel le FPR aurait mis fin en juillet de la même année, a fait environ 800.000 morts, parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés, selon l'ONU. M. Kagame était le chef de la rébellion FPR.
Fin novembre 2006, Kigali a rompu ses relations diplomatiques avec la France après que le juge français Jean-Louis Bruguière avait réclamé des poursuites contre M. Kagame et neuf de ses proches pour leur "participation présumée" dans l'attentat contre l'avion de l'ex-président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994. Cet assassinat avait servi de déclencheur aux massacres. M. Kagame a qualifié de "propos insensés" les accusations portées contre le FPR. "Qu'est-ce qui leur confère (aux Français) ce droit? (...). C'est plutôt le FPR qui devrait les juger", a-t-il estimé, affirmant que son ancienne rébellion avait fait tout son possible pour sauver des vies.
Avant l'intervention de M. Kagame, des rescapés du génocide ont accusé publiquement des militaires de l'opération Turquoise d'avoir tué des Tutsis et violé leurs filles ou leur femme.
Le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit là d’une bonne illustration de notre diplomatie Africaine dont les actions d’ingérences sont toujours inscrites dans la dynamique de l’échec.
A moins - et aucun africain n’est dupe - d’être réaliste au point de penser que l’Américain BUSCH n’a rien inventé. Est-ce à dire que notre intervention en Afrique centrale n’avait pas d’autre but que celui de défendre les intérêts français de nos comptoirs post-coloniaux ?
La question, pour être terrible, n’en est pas moins légitime. Le tout est de savoir à quel candidat la poser.