Sport
13/10/2008 18:19

Roumanie-France: un nul qui satisfait les Tricolores

CLAIREFONTAINE - C'est en ayant pris quelques heures de repos que les Bleus sont venus hier à midi devant la presse pour dire satisfaction d'avoir ramené un match nul de leur voyage en Roumanie après avoir été mené 2-0 au bout de 17 minutes.



"C'est vraiment bien d'être revenu dans ce match difficile. Après la première demi-heure, je pense que beaucoup de gens pensaient que l'on ne pourrait pas revenir. Reste quand même un petit goût amer car on aurait pu remporter ce match en seconde période", a noté Thierry Henry, devenu samedi soir en Roumanie le joueur le plus capé en activité (106 sélections).

Sur le bord de la pelouse, le sélectionneur Raymond Domenech est sans doute passé par plusieurs états. Condamné sans appel à abandonner son poste après le deuxième but roumain, il a retrouvé pas mal de crédit au coup de sifflet final, autant grâce au résultat qui maintient intacts les espoirs de qualification pour la Coupe du monde que par la manière dont il a été obtenu.

"Je ne comprendrais pas que Domenech soit déchargé de ses fonctions. Sur ce match, il a su avoir les mots justes et son message est bien passé. Domenech a les compétences pour diriger l'équipe", a assuré le défenseur Jean-Alain Boumsong.

Sans leur capitaine Patrick Vieira, qui s'est blessé au mollet à l'échauffement et devait passer une IRM dimanche, les Tricolores ont entamé de manière catastrophique ce match qu'ils n'avaient pas le droit de perdre.

Dès la 6e minute, Petre ouvrait le score en profitant d'un moment d'inattention de la charnière centrale où Eric Abidal était associé à Boumsong, arrivé en renfort le jeudi précédent pour pallier le forfait de William Gallas.

"On s'est laissé avoir naïvement. Tout le monde a été surpris et le joueur roumain a bien anticipé", a confié Boumsong.

Le deuxième but -une tête de Goian sur un corner de Petre- a montré que les Bleus restaient fragiles sur les coups de pieds arrêtés. Sur les trente-six derniers buts encaissés par la France, la moitié l'a été sur corners ou coups-francs.

"On est frustré quand on travaille la défense sur coups de pieds arrêtés et que l'on prend des buts. Cela dit, globalement, notre défense n'a pas été beaucoup bougée", a analysé Henry.

La défense reste néanmoins une grosse préoccupation. L'équipe de Raymond Domenech a encaissé quatorze buts lors de ses six dernières sorties. A contrario, sa force du moment est de bien utiliser le ballon. "Avant, nous avions une bonne base défensive et on pouvait se permettre de laisser venir l'adversaire. Aujourd'hui, notre meilleure tactique c'est d'avoir le ballon", a poursuivi Henry.

A Constanta, la France a dû une fière chandelle a Franck Ribéry. Dans une forme étonnante pour un joueur resté plus de trois mois sans compétition, le Bavarois a montré la voie dans l'entrejeu et a été le catalyseur des énergies bleues.

Pour sa deuxième titularisation, Yoann Gourcuff a émergé dans ce sillage. Passeur pour Ribéry pour le premier but français, le Bordelais a été, en retour, servi par le Munichois pour son premier but personnel en équipe de France d'une frappe magnifique sous la barre transversale.

Après trois matches des éliminatoires dont deux à l'extérieur, la France est quatrième du groupe 7 avec quatre points mais reste à portée de fusil des deux premiers, la Serbie et la Lituanie qui comptent chacun six points. De quoi passer l'hiver tranquille avant une double confrontation face à la Lituanie en mars.

En attendant, les Bleus resteront ensemble jusqu'à mardi soir et la réception de la Tunisie en match amical à Saint-Denis. Frondeur contre Domenech lors du succès sur la Serbie, le Stade de France sera-t-il plus apaisé? Sa réaction sera sûrement guettée par les membres du conseil fédéral qui se réuniront le lendemain pour débattre du sort du sélectionneur.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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