Afrique et Moyen-Orient
27/09/2022 16:08

Retour sur le discours choc d’A. Maïga Premier ministre malien à la tribune des Nations unies

La junte malienne se fait encore entendre à travers l’allocution historique de son premier ministre à la tribune des Nations unies. Toujours dans la logique antifrançaise ces militaires n’ont pas marchandé leurs mots pour dire ce qu’ils pensent et leur détermination à ne pas fléchir quel que soit le prix à payer.


Que retenir du discours de Maïga !

Ce dernier sommet de l’ONU entre certainement dans l’histoire de l’humanité avec une détermination de ce qu’il faut désormais considérer comme le début de la séparation entre la France et l’Afrique. L’essentiel des propos du premier ministre malien est allé contre la France. Il va de soi dans la mesure où les relations entre ces deux nations semblent être au rouge depuis que la Russie s’est trouvé une place au Mali. « Une junte au Service de l’obscurantisme », C’est ainsi que qualifie la France le ministre Abdoulaye Maïga. Le Colonel, porte-parole du gouvernement malien ; au pouvoir après un coup d’Etat est resté assez agressif dans ses propos.

Pour le Mali, la France est la base d’un processus de déstabilisation du Mali, ce que les militaires n’accepteront pas. C’est tout le gouvernement Français qui est désormais considéré comme une « junte » par les putschistes maliens. Plusieurs dirigeants et responsables africains en ont eu aussi pour leur compte ce samedi. Le colonel Maïga rejette catégoriquement les déclarations du secrétaire général de l’ONU concernant les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali. Ils sont toujours des mercenaires selon lui contrairement à ce qu’affirme Antonio Guterres.

Maïga attaque Mohamed Bazoum et Allassane Ouattara

Le premier ministre n’est pas resté seulement contre les puissances étrangères dans ses propos ; plusieurs chefs d’Etats africains ont subi aussi les critiques humiliantes. S’il est dit du président nigérien qu’il n’est pas un Nigérien, Allassane Ouattara quant à lui est considéré comme un président qui confisque le pouvoir en Côte-d’Ivoire en révisant la constitution pour s’éterniser après ses deux mandats constitutionnels. L’actuel président en exercice de la Communauté Economique des Etats de L’Afrique de l’Ouest est accusé par la junte malienne de « mimétisme ». Umaro Sissoco Embalo serait dans une confusion de poste et de rôle selon Maïga. 

A quand la fin de cette crise est la question qu’il faut se poser avec tant d’escalades. La réalité qu’il faut reconnaître est qu’aucune des parties ne la veut vraiment. Si le Mali en trouve une porte de libération du joug du colonisateur, la France en fait un défi de politique extérieure et cherche par tous les moyens à avoir avec elle plusieurs autres pays africains plus obéissants que le Mali.


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