France
22/08/2015 20:28

Rentrée politique: c'est la fête à Hollande

On attend 2017 et l'inversion des courbes négatives, dont celle du chômage, pour savoir si Hollande a eu tort ou raison de faire ce formidable pari d'attacher sa candidature aux élections présidentielles 2017 au redressement de l'économie.
Si, d'ici là, la France connaît une embellie économique dont les répercutions se font sentir dans les foyers, on sera bien obligé de faire chapeau bas et de se souvenir que son prédécesseur s'était bien gardé de faire des coups de poker sur cinq ans. Les remarques sibyllines sur l’amateurisme de ses gouvernements successifs seront jetées aux oubliettes et même le blason de Jean-Marc Ayrault retrouvera un peu d'éclat.
Émergera alors l'image d'un président froid, inébranlable. Du pain béni pour la campagne électorale 2017.



Dans la négative, le candidat Hollande aux élections présidentielles 2017 n'aura plus guère que deux arguments: « laissez-moi récolter avec vous les fruits de cette rigueur que je vous ai imposée avec un plus grand courage que Nicolas Sarkozy » et « si vous ne me choisissez pas, c'est le Front National qui gagnera et je vous promets bien des désillusions ». A moins qu'il ne fasse une campagne "contre" : à la fois contre le FN et les Républicains.
Dans ce cas, il serait plus facile pour lui d'avoir Nicolas Sarkozy et ses tics comme adversaire, Juppé ayant davantage une stature d'homme d’État que l'ancien président de la république, son benjamin.
Pour cette rentrée politique 2015, on passe à l'attaque et, si c'est le quinquennat actuel qui déterminera la campagne électorale 2017, on plante déjà quelques jalons. C'est qu'avant 2017, il y a le dernier virage des régionales à négocier avec les Verts et les frondeurs du PS qu'il faut amadouer. En janvier 2016, on pourra commencer à espérer que les Français, ayant la mémoire courte, oublieront toutes les déculottées électorales depuis les élections municipales.
Premier signal de reconquête, nous sommes encore tous en vacances que le Gouvernement s'attaque déjà à nos soucis. La machine économique française ne redémarre pas, c'était le thème du conseil des ministres de rentrée, le 19 août. C'est toujours mieux que les annonces d'augmentation des prix du gaz et de l'électricité qui nous servent habituellement de prélude au retour de la morosité ordinaire.
Quand on y pense, on se demande vraiment pourquoi, dans l'élan du troupeau, nous acceptons tous de nous serrer toujours un peu plus la ceinture à cause de l'augmentation du prix de ceci ou de cela, systématiquement des produits ou services de première nécessité. François Hollande est allé au devant de nos aspirations les plus rationnelles: il promet une baisse d'impôts même si la croissance n'est pas au rendez-vous. Il faut dire que même si notre déficit ne s'arrange pas, nous avons quelques arguments avec les engagements français contre les terroristes hors du territoire.
N'en déplaise à ceux qui se disent qu'au fond, il n'a pas agi plus maladroitement qu'un autre, les médias lui font la fête. Revue de presse:

François hollande et Manuel Valls sont complètement paralysés par les Frondeurs, les Écolos et la gauche de la gauche
Triste rentrée pour François hollande qui a hier lors du premier Conseil des ministres après les vacances dressé un état de la situation et surtout listé les dossiers qu' il faut traiter très rapidement, sans quoi l’équipe gouvernementale n'a aucune chance d’espérer redresser le bateau France qui, pour l’instant, ressemble plus à une galère qu'à un Yacht. (Atlantico.fr)

Impôts, les coups de yo-yo de François Hollande
« Les Français doivent être les premiers bénéficiaires des résultats obtenus », souligne dans l’entretien François Hollande en indiquant qu’il « mesure les efforts qui ont été demandés aux Français en 2012 et 2013 ». De fait, son quinquennat a été marqué un mouvement de yo-yo, d’augmentation puis de baisse des impôts. (La-croix.com)

François Hollande promet des baisses d'impôts en 2016
Interrogé sur les détails de cette annonce, l'entourage du chef de l’État a déclaré que rien n'était encore arrêté. "Le président a posé un principe", a dit un conseiller. "Ni l'ampleur ni le mécanisme exact ne sont à ce stade déterminés. Les semaines qui viennent nous permettront de le faire." Selon le gouvernement, neuf millions de foyers ont déjà bénéficié d'une baisse d'impôt cette année, après trois millions en 2014. (Reuters)

Sylvie Delhaye S. D.



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