France
07/12/2015 16:16

Régionales 2015: Sarkozy ni ni au second tour

Comme il fallait s'y attendre, puisqu'il l'avait déjà annoncé la semaine dernière, Nicolas Sarkozy, pour le second tour des élections régionales 2015, s'est prononcé en faveur du ni ni. Drôle de phrase que voilà: se prononcer en faveur suppose habituellement de nommer la personne ou le groupe qui reçoit notre faveur. Or, Nicolas Sarkozy a seulement indiqué n'être d'accord ni pour la fusion de listes LR et PS ni pour le retrait de l'une ou l'autre pour combattre le FN.



Alors que se préparait le 2d tour des départementales, Nicolas Sarkozy était déjà ni ni. On notera qu'au printemps dernier, son ni ni était ni PS ni FN: « En vertu de cette règle, en cas de duel entre le Front national et le Parti socialiste, l’UMP n’appellera à voter ni pour l’un ni pour l’autre. »  (lemonde.fr/elections-departementales-2015/article/2015/03/24/nicolas-sarkozy-confirme-la-regle-du-ni-ni_4600070_4572524.html)
Ni ni ceci au printemps, ni ni cela en hiver, il se pourrait bien que l'image présidentielle que cherche à se forger Nicolas Sarkozy soit celle du ni ni, lequel, s'il varie au gré des circonstances, contient toujours le même message : à moi les indécis. Et peut-être que cette stratégie sera gagnante en 2017. En attendant, elle vient d'être approuvée lors d'un bureau politique des Républicains à l'unanimité, moins les voix de Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux du parti, et Jean-Pierre Raffarin. 
Très 3ème république, l'ancien Premier ministre et sénateur LR de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin, indiquait ce matin sur France Inter que la République était en train de s'effondrer et que lorsqu'un parti était en 3ème position, il devait se désister. « Il y a trop de haine aujourd’hui. (…) Quand on peut empêcher le FN, il faut l’empêcher. On ne peut pas laisser le FN s’enraciner en France », a affirmé Jean-Pierre Raffarin, visiblement abattu par les résultats. (lemonde.fr/elections-regionales-2015/video/2015/12/07/jean-pierre-raffarin-la-france-est-a-la-derive_4826192_4640869.html)
quant à Nathalie Kosciusko-Morizet, sa position « a irrité au plus haut point Nicolas Sarkozy qui, selon des participants, a rappelé l'échec de la législative partielle dans le Doubs, en février dernier.
L'ex-UMP avait été éliminée dès le premier tour, laissant le FN et le PS s'affronter, et Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée du parti, avait alors appelé "à titre personnel" à voter pour le candidat socialiste. » (Le "ni ni" de Nicolas Sarkozy validé malgré les divergences - Reuters) Mais entre Sarko et NKM, le torchon brûle depuis longtemps.

 

Henri Vario-Nouioua



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