A tout le moins, il est sûr de faire le buzz : qui ne va pas commenter des déclarations qui laissent croire que le chef de file des Républicains flirte avec le FN ? Sur la corde raide, Sarkozy essaie de nous dire qu'il ne flirte pas avec le FN qu'il combat "matin, midi et soir" mais que les électeurs FN doivent l'écouter et même le rejoindre parce que leurs craintes (déficit, impôts, immigration, frontières) sont celles de tous les Français. Une manière de conforter les électeurs FN dans la justesse de leur analyse : c'est juste la solution qu'ils choisissent qui n'est pas la bonne. Et la bonne solution, naturellement, c'est la sienne.
La xénophobie, le racisme, le nationalisme sous son plus mauvais angle portés de par ailleurs par le parti d'extrême droite sont escamotés dans la perception que semble avoir Nicolas Sarkozy des électeur du FN à qui il tend les bras.
En sa faveur, on objectera que le FN n'est pas interdit, que chez les Républicains américains, il y a aussi une frange dure, décomplexée qui, ces jours-ci, propose qu'il soit interdit aux musulmans de mettre le pied sur le sol américain. On notera également que le PS est soupçonné de faire mousser le l'extrême droite pour affaiblir la droite. Tout cela ne justifie pas le plongeon de l'ancien président de la République.
Pour ma part, il va falloir m'expliquer comme si j'avais six ans que les lepénistes ne sont pas antirépublicains. A ma connaissance, ils sont républicains mais que pour ceux qu'ils aiment bien, pas pour tout le monde.
Reste à savoir ce qui sortira de tout ça après les élections. Si, comme je le pense, la fin ne justifie pas les moyens, Nicolas Sarkozy s'est isolé de la frange centriste des Républicains sans s'assurer de capter de nouveaux électeurs sur sa droite. De plus, par ces déclarations, il se caractérise comme un homme politique qui veut gagner n'importe comment et pas comme un homme de conviction. Or, on peut supposer que les électeurs FN recherchent plus des convictions que des idées. Enfin, quand on cultive le jardin de son voisin, on risque réellement de ne pas profiter de la récolte.
La xénophobie, le racisme, le nationalisme sous son plus mauvais angle portés de par ailleurs par le parti d'extrême droite sont escamotés dans la perception que semble avoir Nicolas Sarkozy des électeur du FN à qui il tend les bras.
En sa faveur, on objectera que le FN n'est pas interdit, que chez les Républicains américains, il y a aussi une frange dure, décomplexée qui, ces jours-ci, propose qu'il soit interdit aux musulmans de mettre le pied sur le sol américain. On notera également que le PS est soupçonné de faire mousser le l'extrême droite pour affaiblir la droite. Tout cela ne justifie pas le plongeon de l'ancien président de la République.
Pour ma part, il va falloir m'expliquer comme si j'avais six ans que les lepénistes ne sont pas antirépublicains. A ma connaissance, ils sont républicains mais que pour ceux qu'ils aiment bien, pas pour tout le monde.
Reste à savoir ce qui sortira de tout ça après les élections. Si, comme je le pense, la fin ne justifie pas les moyens, Nicolas Sarkozy s'est isolé de la frange centriste des Républicains sans s'assurer de capter de nouveaux électeurs sur sa droite. De plus, par ces déclarations, il se caractérise comme un homme politique qui veut gagner n'importe comment et pas comme un homme de conviction. Or, on peut supposer que les électeurs FN recherchent plus des convictions que des idées. Enfin, quand on cultive le jardin de son voisin, on risque réellement de ne pas profiter de la récolte.