Retraites: le gouvernement a annoncé la couleur dès avril
Dès le 14 avril, soit deux jours après le début de la concertation avec les partenaires sociaux, Eric Woerth avait notamment déclaré sur RTL que le critère, "c'est l'allongement du temps, à un moment donné, de travail". "On verra quelle forme ça peut prendre, mais quand vous vivez plus longtemps, à un moment donné vous devez passer plus de temps au travail, et puis vous passez plus de temps à la retraite", avait-il expliqué. "L'âge de 60 ans est évidemment en débat, le président de la République l'a indiqué il y a plus d'un an d'ailleurs", avait ajouté le ministre, précisant qu'il ne fallait "pas avoir de tabou dans ce type de sujet parce que c'est bien du sauvetage du système des retraites dont il s'agit". "Les deux réformes précédentes ont à peu près réduit de moitié les besoins de financement, donc elles ont eu un impact. Mais au fond, il faut aussi s'occuper de ce qui fait la structure même du système, d'autres pays l'ont fait", avait-il poursuivi, une position répétée à maintes reprises. Parmi les orientations proposées, "c'est l'augmentation de la durée d'activité qui apparaît comme le mécanisme le plus efficace et le plus juste pour répondre au problème posé", avait déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, le 12 mai, à l'issue du conseil des ministres.(ap)
Derrière les projets de réforme des retraites, la bataille politique
Après le poids des mots, le choc des projets. Si, depuis plus d’une semaine, le Parti socialiste (PS) a pris l’ascendant dans le débat sur les retraites grâce à ses propositions, le gouvernement compte bien reprendre la main. Le projet de l’UMP doit être dévoilé ce mardi. Le parti du président compte bien capitaliser sur les désaccords au sein de l’opposition. L’UMP devrait proposer dans l’après-midi un recul de l’âge du départ à la retraite de 60 à 62 ou 63 ans. "Le tabou va tomber, et en dépit des dénégations, le principe en est certain. Chritian Estrosi, le ministre de l’Industrie, l’a confirmé dimanche", assure sur son blog mardi Dominique Seux, rédacteur en chef de la rubrique France au quotidien Les Échos. En outre, le projet pourrait prévoir un allongement de la durée de cotisation pour que les salariés puissent bénéficier d’une retraite à taux plein. Le cœur du dispositif - le recul de l’âge de départ à la retraite - permet surtout aux ténors de la majorité de s’en prendre à l’opposition. "S’il n’y avait pas eu le passage de 65 à 60 ans en 1982, la branche vieillesse du régime général [des retraites] serait à l’équilibre", tacle ainsi Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale.(france24)
Dès le 14 avril, soit deux jours après le début de la concertation avec les partenaires sociaux, Eric Woerth avait notamment déclaré sur RTL que le critère, "c'est l'allongement du temps, à un moment donné, de travail". "On verra quelle forme ça peut prendre, mais quand vous vivez plus longtemps, à un moment donné vous devez passer plus de temps au travail, et puis vous passez plus de temps à la retraite", avait-il expliqué. "L'âge de 60 ans est évidemment en débat, le président de la République l'a indiqué il y a plus d'un an d'ailleurs", avait ajouté le ministre, précisant qu'il ne fallait "pas avoir de tabou dans ce type de sujet parce que c'est bien du sauvetage du système des retraites dont il s'agit". "Les deux réformes précédentes ont à peu près réduit de moitié les besoins de financement, donc elles ont eu un impact. Mais au fond, il faut aussi s'occuper de ce qui fait la structure même du système, d'autres pays l'ont fait", avait-il poursuivi, une position répétée à maintes reprises. Parmi les orientations proposées, "c'est l'augmentation de la durée d'activité qui apparaît comme le mécanisme le plus efficace et le plus juste pour répondre au problème posé", avait déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement Luc Chatel, le 12 mai, à l'issue du conseil des ministres.(ap)
Derrière les projets de réforme des retraites, la bataille politique
Après le poids des mots, le choc des projets. Si, depuis plus d’une semaine, le Parti socialiste (PS) a pris l’ascendant dans le débat sur les retraites grâce à ses propositions, le gouvernement compte bien reprendre la main. Le projet de l’UMP doit être dévoilé ce mardi. Le parti du président compte bien capitaliser sur les désaccords au sein de l’opposition. L’UMP devrait proposer dans l’après-midi un recul de l’âge du départ à la retraite de 60 à 62 ou 63 ans. "Le tabou va tomber, et en dépit des dénégations, le principe en est certain. Chritian Estrosi, le ministre de l’Industrie, l’a confirmé dimanche", assure sur son blog mardi Dominique Seux, rédacteur en chef de la rubrique France au quotidien Les Échos. En outre, le projet pourrait prévoir un allongement de la durée de cotisation pour que les salariés puissent bénéficier d’une retraite à taux plein. Le cœur du dispositif - le recul de l’âge de départ à la retraite - permet surtout aux ténors de la majorité de s’en prendre à l’opposition. "S’il n’y avait pas eu le passage de 65 à 60 ans en 1982, la branche vieillesse du régime général [des retraites] serait à l’équilibre", tacle ainsi Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale.(france24)