On espère que cette reforme sera l'occasion de mettre à la poubelle l'école à papa qui ne convient plus du tout aux réalités d'aujourd'hui dont la caractéristique principale est que le savoir est disponible en ligne et qui fait de l'enseignant plus un accompagnateur qu'un pourvoyeur. Sans remettre en question l'acquisition des savoirs fondamentaux, le collège moderne pourrait ainsi devenir le lieu ou l'élève découvre ses compétences et apprend à les mettre en adéquation avec le monde. Mais cette éducation moderne semble rester encore un vœu pieu et la réforme des collèges tentera prioritairement de rétablir l'égalité des chances en luttant contre le déterminisme social.
Ainsi, les professeurs de collège ne devraient plus être recrutés sur les connaissances qu'ils ont de la matière à enseigner mais sur leur capacité à accompagner les élèves vers leur épanouissement. Mais si l'on ne supprime pas les notes, on ne supprime pas les ânes et les ânes ne sont jamais épanouis.
Selon le site du ministère de l'éducation, "la réforme du collège concerne simultanément les programmes, les pratiques d'enseignement et l’organisation pédagogique". La transformation attendue des pratiques est présentée de la façon suivante : "C’est ce même impératif [assurer un même niveau d’exigence pour que tous les élèves acquièrent le socle commun de connaissances, de compétences et de culture] qui doit nous conduire à améliorer la façon de transmettre pour les professeurs et d’apprendre pour les élèves, en donnant aux équipes une marge de manœuvre de 20 % du temps d’enseignement, dans le respect des horaires disciplinaires. Ce temps dédié à un apprentissage différent des savoirs fondamentaux, par le travail en petits groupes, des enseignements pratiques interdisciplinaires ou un accompagnement individuel particulièrement renforcé en 6e, est au cœur de la nouvelle organisation du collège. Il répond aux défis pédagogiques du collège de demain, qui nécessitent des apprentissages en rapport avec les formes simples et coopératives d’accès aux savoirs de notre société."
La réforme des collèges fait donc le pari de la confiance aux enseignants qui trouveront peut-être ainsi plus de plaisir à identifier et délivrer un enseignement conforme aux besoins des élèves. Mais déjà, les préconisations du ministère font débat et sur le site du Nouvel Obs, une professeure de ZEP fait les remarques suivantes : "Peut-être que l’Éducation nationale pourrait assumer une bonne fois pour toutes et faire face, enfin, aux difficultés de nos élèves. Au lieu de proposer une seconde langue dès la 5e, peut-être pourrions-nous réfléchir à trouver des solutions aux problèmes de nos élèves. Peut-être pourrions-nous travailler davantage l'orientation en 3e? Valoriser les filières professionnelles? Trouver enfin une solution pour les élèves ascolaires, les élèves qui ne sont pas faits pour le collège unique, pour notre système éducatif actuel?" Cette remarque laisse penser qu'un fossé gigantesque s'est creusé entre l'école et les élèves des collèges.
Ainsi, les professeurs de collège ne devraient plus être recrutés sur les connaissances qu'ils ont de la matière à enseigner mais sur leur capacité à accompagner les élèves vers leur épanouissement. Mais si l'on ne supprime pas les notes, on ne supprime pas les ânes et les ânes ne sont jamais épanouis.
Selon le site du ministère de l'éducation, "la réforme du collège concerne simultanément les programmes, les pratiques d'enseignement et l’organisation pédagogique". La transformation attendue des pratiques est présentée de la façon suivante : "C’est ce même impératif [assurer un même niveau d’exigence pour que tous les élèves acquièrent le socle commun de connaissances, de compétences et de culture] qui doit nous conduire à améliorer la façon de transmettre pour les professeurs et d’apprendre pour les élèves, en donnant aux équipes une marge de manœuvre de 20 % du temps d’enseignement, dans le respect des horaires disciplinaires. Ce temps dédié à un apprentissage différent des savoirs fondamentaux, par le travail en petits groupes, des enseignements pratiques interdisciplinaires ou un accompagnement individuel particulièrement renforcé en 6e, est au cœur de la nouvelle organisation du collège. Il répond aux défis pédagogiques du collège de demain, qui nécessitent des apprentissages en rapport avec les formes simples et coopératives d’accès aux savoirs de notre société."
La réforme des collèges fait donc le pari de la confiance aux enseignants qui trouveront peut-être ainsi plus de plaisir à identifier et délivrer un enseignement conforme aux besoins des élèves. Mais déjà, les préconisations du ministère font débat et sur le site du Nouvel Obs, une professeure de ZEP fait les remarques suivantes : "Peut-être que l’Éducation nationale pourrait assumer une bonne fois pour toutes et faire face, enfin, aux difficultés de nos élèves. Au lieu de proposer une seconde langue dès la 5e, peut-être pourrions-nous réfléchir à trouver des solutions aux problèmes de nos élèves. Peut-être pourrions-nous travailler davantage l'orientation en 3e? Valoriser les filières professionnelles? Trouver enfin une solution pour les élèves ascolaires, les élèves qui ne sont pas faits pour le collège unique, pour notre système éducatif actuel?" Cette remarque laisse penser qu'un fossé gigantesque s'est creusé entre l'école et les élèves des collèges.