Afrique et Moyen-Orient
27/05/2009 16:31

Rajoelina s'oppose au retour de Ravalomanana

Le président malgache Andry Rajoelina s'est opposé à un retour de son prédécesseur Marc Ravalomanana, au risque de compromettre le processus de réconciliation entre les partis de l'île.


"La Haute Autorité de transition interdit le retour de l'ancien président Marc Ravalomanana dans le pays. Nous ne signerons aucun accord autorisant son retour", a déclaré Rajoelina à l'ouverture d'une réunion visant à restaurer la cohésion des forces armées.

Mardi, Marc Ravalomanana a accusé son rival d'avoir partie liée avec la France pour asservir la population malgache.

Marc Ravalomanana a été contraint de démissionner de la présidence en mars à la suite de violentes manifestations pro-Rajoelina à Antananarivo et de la défection des forces armées.

Les pourparlers entre les partis politiques doivent reprendre ce mercredi. Les partisans de Ravalomanana, réfugié en Afrique du Sud, ont annoncé qu'ils n'y participeraient plus tant que le retour de leur leader ne serait pas évoqué.

Marc Ravalomanana a accusé mardi soir la France de soutenir Andry Rajoelina et de vouloir asservir le peuple malgache en ne pensant qu'à ses intérêts économiques.

"Aujourd'hui, Madagascar est gouvernée par un groupe de bandits, conduit par Andry Rajoelina et soutenu par la France", a déclaré le président déchu, interrogé dans son exil par une radio locale.

"L'objectif (des Français) est de recoloniser Madagascar et d'asservir le peuple malgache. Leur but est de provoquer une guerre tribale", a-t-il ajouté. "La France ne veut pas que Madagascar se développe. Elle ne voit que ses propres intérêts."

Les partisans de Marc Ravalomanana avaient déjà mis en cause Paris mais c'est la première fois que l'ancien chef de l'Etat, qui se considère toujours comme le président légitime de l'île, montre ainsi du doigt le gouvernement français.

Depuis l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina, Madagascar a été mis en quarantaine politique par l'Union africaine et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui dénoncent un coup d'Etat contre le président élu.

La Norvège, les Etats-Unis et le Fonds monétaire international (FMI) ont suspendu leur aide non urgente au pays.


Source: Reuters via Yahoo News


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