Afrique et Moyen-Orient
28/10/2021 00:16

Que se passe t’il réellement au Soudan ?

Lundi 25 octobre fut un des jours les plus sombre pour le Soudain. Le général Burhan a démoli le Conseil de souveraineté, l’organe directeur de transition du Soudan. L’armée s’est rassemblée à Khartoum et des membres du gouvernement ont été mis en arrestation. Voici un aperçu général de la situation actuelle au Soudan.


Le Soudan en crise ce 25 octobre

Les acteurs civils du « Conseil souverain » du Soudan, l’organe de transition qui a été établi depuis que Omar el-Béchir a chuté en 2019, ont tous été mis en arrestation par les militaires ce 25 octobre. Abdullah Hamdok, premier ministre qui n’a pas voulu apporter son aide, a été aussi arrêté et conduit vers un lieu inconnu.

Les soldats ont envahi le siège de la National Broadcasting Corporation (la radiotélévision d’État), et le ministre de l’Information l’a qualifié de « coup d’État ». Internet a aussi été coupé partout dans le pays ce jour. « Les travailleurs sont retenus », a souligné le ministère tandis que la télévision nationale diffusait un grand concert de musique classique. 
Plus tard dans la matinée, le ministère soudanais de l’Information a déclaré que les forces armées tiraient « à balles réelles » sur plusieurs manifestant qui « rejetaient un coup d’État militaire » à Khartoum.

D’où viennent ces différends ?

Le Soudan subit une transition instable de divisions politiques et de combat de pouvoir alors que l’armée a expulsé l’ancien président Omar al-Bashir en avril 2019 après plusieurs années au pouvoir. Ceci, sous la forte pression d’une mobilisation massive des habitants. Depuis août 2019, le pays est sous la direction du Conseil souverain, qui est composé d’une part de civils et d’autre part de militaires. La gestion du pays devrait être remis aux civil au cours d’une première étape avant d’atteindre fin 2023 aux premiers votes libres en 30 ans.

Cependant, au cours de ces récents jours, les tensions entre les deux camps se sont accrues. Le 16 octobre, les forces pro-armées ont dressé des tentes devant le palais présidentiel où se trouvaient les autorités de transition. Le 21 septembre dernier, ils avaient déjà essayé cette action, mais en vain.
En réponse, le 21 octobre, des dizaines de milliers de pro-civils à travers le pays sont descendus dans plusieurs rues pour, disaient-ils, « sauver » leur « révolution ». 
Par la suite, les activités de sit-in pro-militaires se sont étendues à d’autres parties de Khartoum. Ils ont fermé plusieurs principaux ponts de la ville ce dimanche matin, provoquant de sérieux embouteillages. La nuit, ils apparaissent à nouveau, remplissant les routes avec des pneus en feu. 


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