Rénovation de la morgue du CHU et Construction d’une morgue à Yoto 2 !
Les morts sont-ils plus rentables que les malades ? C’est la question que se posent les populations en face de ces actes peu responsables selon eux. Pendant que les populations ont besoin des soins adéquats dans certaines localités et d’hôpitaux dans d’autres, ce sont les morgues qui sont privilégiées. Les moyens déboursés étaient quand même suffisants pour d’une part redynamiser le CHU et construire un hôpital à Yoto 2 d’autre part. Pour la population, les morgues ne sont pas prioritaires comme le font croire les autorités.
Un choix économique ou social ?
La réponse dépend de la position de la personne qui veut répondre. Cela a toujours été comme ça dans plusieurs pays africains. Les dirigeants pensent travailler pour les populations alors que celles-ci ne se retrouvent pas souvent dans leurs projets. Dans le présent cas, il faut reconnaître en toute objectivité que la morgue rénovée vise plus la rentabilité. C’est environ 524 555 000 FCFA qui ont été déboursés. Ce qui est suffisant pour mieux équiper l’hôpital afin de donner des soins aux malades pour qu’ils n’aillent pas à la morgue. La preuve est que depuis ce temps, les tarifs de conservation de corps sont revus à la hausse
Cas de la construction d’une morgue à Yoto2
Nous étions en 2021 quand ce projet de 300 millions fut annoncé. La mairie de Yoto 2 en est la porteuse. Alors même que la localité manque cruellement d'infrastructures sanitaires modernes, la population s’en désole. 300 000 000 FCFA pour 100 places de chambres froides pour conserver les corps de personnes n’ayant pas eu des soins appropriés : c’est absurde. On pouvait l’utiliser pour leur donner des soins afin qu’elles vivent pour travailler pour l’économie de la zone.
La Mairie se justifie
Pour la Maire de la zone, les critiques des uns et des autres ne sont pas fondées. Le projet serait une volonté de la population à laquelle un partenaire privé répond favorablement. Sans autres arguments, Adjra Yawavi invitait à ne pas décourager la bonne volonté des opérateurs économiques qui accompagnent la commune.