Ces enfants perdent peu à peu leur francité
Encore des morts, des blessés, des incendies, des manifestations anti-françaises violentes. Ce mouvement anti-français, au Sahel, n'est pas nouveau. Il prend, entre autres, sa source dans la déstabilisation de la Libye, la propagation de l'intégrisme islamiste dans les quartiers populaires, mai aussi dans la contestation d'autorités locales incapables de résoudre les problèmes économiques et sociaux malgré une croissance insuffisante mais honorable.
Frappées par un exode rural sans précédent, les capitales du Sahel, surtout dans leurs périphéries, deviennent difficilement gouvernables. Les bidonvilles s'y multiplient et l'énergie électrique, autant que l'eau potable, s'y font rares. A la sécheresse ravageuse, succèdent les inondations, elle aussi ravageuses. Au delà d'une dé-francisation culturelle due notamment à un coût de la coopération française devenu insupportable pour les budgets nationaux qu'il faut associer à des infrastructures scolaires et universitaires parfois pitoyables, la présence de chefs d’État et de gouvernement à la marche du 11 janvier a certainement constitué un détonateur aux émeutes en Afrique francophone.
En remontant le temps, deux facteurs ont déclenché ce mouvement anti-français. Puisque c'est permis, caricaturons aussi. Le premier a été, à partir de 1988, d'obliger les Africains à demander un visa en faisant la queue devant les consulats de France, lesquels demandent des cautions non remboursables en cas de refus du visa. Le deuxième a été la dévaluation de 50% du Franc CFA en 1994. Le but était que les pays qui importent tout, notamment le riz, soient boostés dans leurs exportations. Le résultat en a été une inflation intérieure de près de 100%. A tout cela, il faut ajouter que le franc CFA est encore géré par le Trésor public français.
A moins que notre république française ne tienne compte de tout cela, dans la dimension universaliste à laquelle elle aspire, n'attendons pas de l'Africain lambda compassion et fraternité. Ne pensons plus que la France est une lumière suffisamment étincelante pour lutter contre l'intégrisme et le fanatisme au Sahel.
Frappées par un exode rural sans précédent, les capitales du Sahel, surtout dans leurs périphéries, deviennent difficilement gouvernables. Les bidonvilles s'y multiplient et l'énergie électrique, autant que l'eau potable, s'y font rares. A la sécheresse ravageuse, succèdent les inondations, elle aussi ravageuses. Au delà d'une dé-francisation culturelle due notamment à un coût de la coopération française devenu insupportable pour les budgets nationaux qu'il faut associer à des infrastructures scolaires et universitaires parfois pitoyables, la présence de chefs d’État et de gouvernement à la marche du 11 janvier a certainement constitué un détonateur aux émeutes en Afrique francophone.
En remontant le temps, deux facteurs ont déclenché ce mouvement anti-français. Puisque c'est permis, caricaturons aussi. Le premier a été, à partir de 1988, d'obliger les Africains à demander un visa en faisant la queue devant les consulats de France, lesquels demandent des cautions non remboursables en cas de refus du visa. Le deuxième a été la dévaluation de 50% du Franc CFA en 1994. Le but était que les pays qui importent tout, notamment le riz, soient boostés dans leurs exportations. Le résultat en a été une inflation intérieure de près de 100%. A tout cela, il faut ajouter que le franc CFA est encore géré par le Trésor public français.
A moins que notre république française ne tienne compte de tout cela, dans la dimension universaliste à laquelle elle aspire, n'attendons pas de l'Africain lambda compassion et fraternité. Ne pensons plus que la France est une lumière suffisamment étincelante pour lutter contre l'intégrisme et le fanatisme au Sahel.