Cette annonce coïncide avec la visite dans la région de l'émissaire américain Stephen Bosworth pour discuter avec les partenaires de Washington des moyens de faire revenir Pyongyang aux négociations sur son programme nucléaire.
Depuis Pékin, Stephen Bosworth a dit avoir seulement pris connaissance des déclarations nord-coréennes. "Evidemment, tout ce que le Nord peut faire dans le domaine du développement nucléaire est préoccupant pour nous", a-t-il dit après un entretien avec des responsables chinois.
Pour les spécialistes du régime communiste reclus, il s'agit d'une annonce visant à accroître la pression sur la communauté internationale après plusieurs gestes de conciliation.
"L'enrichissement expérimental de l'uranium a été réalisé avec succès pour entrer dans la phase terminale", a rapporté l'agence officielle KCNA, citant le contenu d'un courrier adressé au Conseil de sécurité de l'Onu.
Les Etats-Unis soupçonnent depuis longtemps la Corée du Nord de mener un programme secret d'enrichissement de l'uranium, même si les experts aient affirmé qu'elle en était loin.
La Corée du Nord enrichit du plutonium dans son complexe de Yongbyon, très surveillé par la communauté internationale, bien que les inspecteurs de l'Onu en aient été expulsés il y a quelques mois.
C'est ce matériau qui a été utilisé lors des deux essais nucléaires auxquels a procédé Pyongyang, dont le dernier, le 25 mai, a été unanimement condamné dans le monde et a provoqué un durcissement des sanctions internationales.
Dans son courrier, la Corée du Nord affirme que son avancée dans le processus d'enrichissement de l'uranium constitue une réponse aux sanctions qui ont notamment porté un coup au commerce d'armes, un des seuls secteurs exportateurs du pays.
Les analystes estiment qu'il s'agirait en outre d'une réaction à la relative indifférence face aux gestes qu'a réalisé Pyongyang ces dernières semaines - grâce de deux journalistes américaines détenues et levée des restrictions sur la traversée de la frontière entre les deux Corées, entre autres.
"Maintenant, ils prennent la voie dont ils savent qu'elle provoquera une réponse de tous les pays - la voie militaire - et leur laissent décider que faire", observe Cho Myung-chul, de l'Institut coréen pour la politique économique internationale.
La Corée du Nord a en outre assuré qu'elle était entrée dans la phase ultime de recyclage des résidus de matériau enrichi et que le plutonium était exploité pour alimenter des ogives.
"Nous sommes prêts aux sanctions comme au dialogue", dit la lettre de la délégation nord-coréenne aux Nations unies.
"Si certains membres permanents souhaitent prendre d'abord des sanctions avant de dialoguer, nous répondrons en renforçant notre dissuasion nucléaire avant de les rencontrer pour dialoguer", est-il écrit.
Pour Peter Beck, expert des affaires coréennes à l'université de Stanford, Pyongyang a ainsi opté pour une stratégie duale parce qu'elle est plus complexe à aborder.
"J'appellerai cela l'approche aigre-douce. Elle met leurs rivaux dans l'expectative et rend difficile la formulation d'une politique", explique-t-il.
La Corée du Nord fait en outre porter au Conseil de sécurité la responsabilité de ses actes et de ses "contre-mesures fortes", en invoquant la différence de traitement qu'elle subit par rapport à sa voisine du Sud.
Elle réitère son opposition aux négociations à six sur son programme nucléaire, dont elle s'est retirée en décembre.
"Nous n'avons jamais refusé la dénucléarisation de la péninsule coréenne et du monde. Ce à quoi nous nous opposons, c'est la structure des pourparlers à six qui sont utilisés pour violer outrageusement la souveraineté de la RPDC et son droit au développement pacifique", est-il dit dans la lettre.
Ces pourparlers à six impliquent les deux Corées, la Chine, la Russie, le Japon et les Etats-Unis. Les cinq puissances ont proposé une aide énergétique et humanitaire massive en échange de l'abandon des ambitions militaires nucléaires de Pyongyang.
Source: Reuters via Yahoo News
Depuis Pékin, Stephen Bosworth a dit avoir seulement pris connaissance des déclarations nord-coréennes. "Evidemment, tout ce que le Nord peut faire dans le domaine du développement nucléaire est préoccupant pour nous", a-t-il dit après un entretien avec des responsables chinois.
Pour les spécialistes du régime communiste reclus, il s'agit d'une annonce visant à accroître la pression sur la communauté internationale après plusieurs gestes de conciliation.
"L'enrichissement expérimental de l'uranium a été réalisé avec succès pour entrer dans la phase terminale", a rapporté l'agence officielle KCNA, citant le contenu d'un courrier adressé au Conseil de sécurité de l'Onu.
Les Etats-Unis soupçonnent depuis longtemps la Corée du Nord de mener un programme secret d'enrichissement de l'uranium, même si les experts aient affirmé qu'elle en était loin.
La Corée du Nord enrichit du plutonium dans son complexe de Yongbyon, très surveillé par la communauté internationale, bien que les inspecteurs de l'Onu en aient été expulsés il y a quelques mois.
C'est ce matériau qui a été utilisé lors des deux essais nucléaires auxquels a procédé Pyongyang, dont le dernier, le 25 mai, a été unanimement condamné dans le monde et a provoqué un durcissement des sanctions internationales.
Dans son courrier, la Corée du Nord affirme que son avancée dans le processus d'enrichissement de l'uranium constitue une réponse aux sanctions qui ont notamment porté un coup au commerce d'armes, un des seuls secteurs exportateurs du pays.
Les analystes estiment qu'il s'agirait en outre d'une réaction à la relative indifférence face aux gestes qu'a réalisé Pyongyang ces dernières semaines - grâce de deux journalistes américaines détenues et levée des restrictions sur la traversée de la frontière entre les deux Corées, entre autres.
"Maintenant, ils prennent la voie dont ils savent qu'elle provoquera une réponse de tous les pays - la voie militaire - et leur laissent décider que faire", observe Cho Myung-chul, de l'Institut coréen pour la politique économique internationale.
La Corée du Nord a en outre assuré qu'elle était entrée dans la phase ultime de recyclage des résidus de matériau enrichi et que le plutonium était exploité pour alimenter des ogives.
"Nous sommes prêts aux sanctions comme au dialogue", dit la lettre de la délégation nord-coréenne aux Nations unies.
"Si certains membres permanents souhaitent prendre d'abord des sanctions avant de dialoguer, nous répondrons en renforçant notre dissuasion nucléaire avant de les rencontrer pour dialoguer", est-il écrit.
Pour Peter Beck, expert des affaires coréennes à l'université de Stanford, Pyongyang a ainsi opté pour une stratégie duale parce qu'elle est plus complexe à aborder.
"J'appellerai cela l'approche aigre-douce. Elle met leurs rivaux dans l'expectative et rend difficile la formulation d'une politique", explique-t-il.
La Corée du Nord fait en outre porter au Conseil de sécurité la responsabilité de ses actes et de ses "contre-mesures fortes", en invoquant la différence de traitement qu'elle subit par rapport à sa voisine du Sud.
Elle réitère son opposition aux négociations à six sur son programme nucléaire, dont elle s'est retirée en décembre.
"Nous n'avons jamais refusé la dénucléarisation de la péninsule coréenne et du monde. Ce à quoi nous nous opposons, c'est la structure des pourparlers à six qui sont utilisés pour violer outrageusement la souveraineté de la RPDC et son droit au développement pacifique", est-il dit dans la lettre.
Ces pourparlers à six impliquent les deux Corées, la Chine, la Russie, le Japon et les Etats-Unis. Les cinq puissances ont proposé une aide énergétique et humanitaire massive en échange de l'abandon des ambitions militaires nucléaires de Pyongyang.
Source: Reuters via Yahoo News