La mise en garde nord-coréenne a conduit la Russie à prendre des mesures préventives mais Moscou demeure opposé à de nouvelles mesures de rétorsion.
Au lendemain de son second essai nucléaire, le régime de Pyongyang a effectué mardi soir un nouveau test de missile et affirmé, quelques heures plus tard, ne plus être lié par l'armistice de 1953 entre les deux Corées.
Selon la presse sud-coréenne, Pyongyang a également redémarré l'usine nucléaire de Yongbyon, où du plutonium est enrichi, et dont elle avait entamé le démantèlement dans le cadre des pourparlers à six sur son programme nucléaire.
Cette nouvelle poussée de fièvre fait suite à l'adhésion de la Corée du Sud, mardi, à l'initiative de sécurité contre la prolifération lancée par l'ancienne administration américaine.
Ce dispositif, lancé par George Bush dans le cadre de "guerre contre le terrorisme", prévoit de surveiller et contrôler les navires susceptibles de transporter des éléments servant à fabriquer des armes de destruction massive.
"Tout acte hostile contre nos vaisseaux pacifiques, y compris la saisie et la fouille, sera considéré comme une violation impardonnable de notre souveraineté et nous répondrons immédiatement par une attaque militaire puissante", a déclaré mercredi un porte-parole de l'armée nord-coréenne, cité par l'agence officielle KCNA.
Le régime communiste a accusé Washington d'avoir entraîné la Corée du Sud dans cette politique alors que les Etats-Unis sont signataires de l'armistice de Panmunjon qui a fait cesser les hostilités dans la péninsule il y a 56 ans.
Cette menace a conduit la Russie, frontalière de la péninsule, à prendre des mesures en vue d'une éventuelle guerre, sans envisager pour l'heure de mouvement de troupes.
"Nous ne parlons pas d'accroître notre effort militaire mais plutôt de mesures en cas d'éclatement dans la péninsule coréenne d'un conflit militaire, peut-être avec l'utilisation d'armes nucléaire", a déclaré une source proche des services de sécurité citée par l'agence Interfax.
Au Conseil de sécurité de l'Onu, les débats quant à la réponse appropriée aux actes nord-coréens se poursuivent, après la condamnation unanime, lundi, de l'essai nucléaire souterrain, considéré comme une violation du texte adopté en 2006 en réaction au premier test.
Tandis que des responsables russes évoquaient mardi une réponse "musclée", le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a renouvelé mercredi l'appel lancé par son président Dmitri Medvedev à ne pas adopter de sanctions hâtives.
"Nous ne devrions pas punir précipitamment la Corée du Nord juste pour la punir", a-t-il dit à la presse, laissant entendre que des mesures de rétorsion seraient contre-productives.
Par le passé, Moscou a souvent été, comme la Chine, réticent face aux appels occidentaux en faveur de sanctions et Lavrov, qui s'est entretenu avec son homologue américaine Hillary Clinton, a appelé le Conseil de sécurité à "créer les conditions pour reprendre les pourparlers à six".
La jeune administration Obama, face à laquelle Pyongyang abat ses cartes selon des analystes, reste disposée à reprendre ces discussions, a fait valoir le département d'Etat.
La Corée du Nord s'est retirée de ces pourparlers avec la Corée du Sud, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie après la condamnation à l'Onu de son tir de missile début avril.
Pyongyang avait en outre expulsé les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique de son complexe nucléaire de Yongyon et annoncé la relance de ce site stratégique, opération déjà entreprise selon la presse sud-coréenne.
Les experts estiment que le maigre stock de matériau fissile pourrait permettre à la Corée du Nord de confectionner cinq à sept bombes après l'essai de lundi matin.
Le pays pourrait extraire suffisamment de plutonium des barres usagées retraitées dans l'usine de Yongbyon pour obtenir de quoi fabriquer une autre bombe d'ici à la fin de l'année.
La prochaine étape pour la Corée du Nord est de remettre en état de fonctionner l'ensemble du complexe de Yongbyon, ce qui pourrait prendre jusqu'à un an en raison des premières mesures de démantèlement déjà mises en œuvre en vertu d'un accord sur la dénucléarisation de la péninsule.
Source: Reuters via Yahoo News
Au lendemain de son second essai nucléaire, le régime de Pyongyang a effectué mardi soir un nouveau test de missile et affirmé, quelques heures plus tard, ne plus être lié par l'armistice de 1953 entre les deux Corées.
Selon la presse sud-coréenne, Pyongyang a également redémarré l'usine nucléaire de Yongbyon, où du plutonium est enrichi, et dont elle avait entamé le démantèlement dans le cadre des pourparlers à six sur son programme nucléaire.
Cette nouvelle poussée de fièvre fait suite à l'adhésion de la Corée du Sud, mardi, à l'initiative de sécurité contre la prolifération lancée par l'ancienne administration américaine.
Ce dispositif, lancé par George Bush dans le cadre de "guerre contre le terrorisme", prévoit de surveiller et contrôler les navires susceptibles de transporter des éléments servant à fabriquer des armes de destruction massive.
"Tout acte hostile contre nos vaisseaux pacifiques, y compris la saisie et la fouille, sera considéré comme une violation impardonnable de notre souveraineté et nous répondrons immédiatement par une attaque militaire puissante", a déclaré mercredi un porte-parole de l'armée nord-coréenne, cité par l'agence officielle KCNA.
Le régime communiste a accusé Washington d'avoir entraîné la Corée du Sud dans cette politique alors que les Etats-Unis sont signataires de l'armistice de Panmunjon qui a fait cesser les hostilités dans la péninsule il y a 56 ans.
Cette menace a conduit la Russie, frontalière de la péninsule, à prendre des mesures en vue d'une éventuelle guerre, sans envisager pour l'heure de mouvement de troupes.
"Nous ne parlons pas d'accroître notre effort militaire mais plutôt de mesures en cas d'éclatement dans la péninsule coréenne d'un conflit militaire, peut-être avec l'utilisation d'armes nucléaire", a déclaré une source proche des services de sécurité citée par l'agence Interfax.
Au Conseil de sécurité de l'Onu, les débats quant à la réponse appropriée aux actes nord-coréens se poursuivent, après la condamnation unanime, lundi, de l'essai nucléaire souterrain, considéré comme une violation du texte adopté en 2006 en réaction au premier test.
Tandis que des responsables russes évoquaient mardi une réponse "musclée", le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a renouvelé mercredi l'appel lancé par son président Dmitri Medvedev à ne pas adopter de sanctions hâtives.
"Nous ne devrions pas punir précipitamment la Corée du Nord juste pour la punir", a-t-il dit à la presse, laissant entendre que des mesures de rétorsion seraient contre-productives.
Par le passé, Moscou a souvent été, comme la Chine, réticent face aux appels occidentaux en faveur de sanctions et Lavrov, qui s'est entretenu avec son homologue américaine Hillary Clinton, a appelé le Conseil de sécurité à "créer les conditions pour reprendre les pourparlers à six".
La jeune administration Obama, face à laquelle Pyongyang abat ses cartes selon des analystes, reste disposée à reprendre ces discussions, a fait valoir le département d'Etat.
La Corée du Nord s'est retirée de ces pourparlers avec la Corée du Sud, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie après la condamnation à l'Onu de son tir de missile début avril.
Pyongyang avait en outre expulsé les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique de son complexe nucléaire de Yongyon et annoncé la relance de ce site stratégique, opération déjà entreprise selon la presse sud-coréenne.
Les experts estiment que le maigre stock de matériau fissile pourrait permettre à la Corée du Nord de confectionner cinq à sept bombes après l'essai de lundi matin.
Le pays pourrait extraire suffisamment de plutonium des barres usagées retraitées dans l'usine de Yongbyon pour obtenir de quoi fabriquer une autre bombe d'ici à la fin de l'année.
La prochaine étape pour la Corée du Nord est de remettre en état de fonctionner l'ensemble du complexe de Yongbyon, ce qui pourrait prendre jusqu'à un an en raison des premières mesures de démantèlement déjà mises en œuvre en vertu d'un accord sur la dénucléarisation de la péninsule.
Source: Reuters via Yahoo News