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19/11/2007 13:48

Proche-Orient: Olmert s'engage à ne pas construire de nouvelles colonies

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert s'est engagé lundi, à l'approche d'une réunion internationale sur le conflit israélo-palestinien, à ne pas faire construire de nouvelles colonies en Cisjordanie et à démanteler celles érigées sans l'aval du gouvernement.



M. Olmert a pris cet engagement peu avant un sommet prévu à Jérusalem avec le président palestinien Mahmoud Abbas au cour duquel ils doivent tenter de combler le fossé qui les sépare, à quelques jours de la conférence internationale d'Annapolis, près de Washington.

Dans une mesure présentée par Israël comme un geste envers M. Abbas, le gouvernement israélien a en outre approuvé lundi la libération de plus de 450 prisonniers palestiniens sur plus de 11.000 qu'il détient.

"Nous nous sommes engagés dans la Feuille de route à ne pas construire de nouvelles implantations en Cisjordanie et nous n'en construirons aucune", a affirmé M. Olmert, cité par le responsable, au cours d'une réunion du cabinet.

"Nous nous sommes engagés à démanteler les points de peuplement illégaux et nous le ferons. Nous ne dévierons pas de nos principes", a-t-il ajouté.

Les gouvernements israéliens successifs se sont engagés à multiples reprises depuis l'adoption en 2003 de la Feuille de route, un plan de paix international, à démanteler les colonies sauvages et à ne pas créer de nouvelles colonies, mais leurs promesses n'ont pas été tenues.

"Les propos d'Olmert doivent être incluses dans la déclaration de la conférence d'Annapolis et Israël doit également s'engager à faire cesser la croissance naturelle des colonies", a réagi le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina.

Avant de se rendre à Jérusalem pour voir M. Olmert, le président palestinien a estimé qu'"une base solide" devait être jetée pour assurer le succès de la réunion d'Annapolis.

"J'entends lors de la rencontre avec M. Olmert poursuivre les discussions portant sur les préparatifs pour Annapolis. Nous voulons obtenir des progrès satisfaisants pour qu'on puisse aller à Annapolis sur une base solide", a-t-il dit à la presse.

Il a affirmé "n'avoir pas encore reçu" d'invitation pour la réunion, censée se tenir avant la fin novembre mais dont la date n'a pas été officiellement annoncée par Washington.

Israéliens et Palestiniens affichent des positions aux antipodes sur les questions clés à la base d'un éventuel règlement.

"Le président (Abbas) veut que la colonisation cesse à 100%, la réouverture des bureaux palestiniens à Jérusalem et le retour des forces israéliennes à leurs positions d'avant le 28 septembre 2000", date du début de l'Intifada, a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat.

Si les Palestiniens veulent faire de la réunion un tremplin vers l'Etat auquel ils aspirent, M. Olmert s'est une nouvelle fois efforcé de réfréner leurs attentes.

"Je conseille de ne pas exagérer l'importance (de la réunion) et créer des attentes excessives", a-t-il déclaré.

Négociateurs israéliens et palestiniens tentent depuis plusieurs semaines, en vain, d'élaborer un document commun censé aborder des dossiers aussi épineux que les frontières du futur Etat palestinien, la colonisation, le sort de Jérusalem et des réfugiés palestiniens.

Les Palestiniens veulent en outre que tout accord soit assorti d'une date butoir pour sa mise en oeuvre alors qu'Israël est réticent.

Selon la radio publique, MM. Abbas et Olmert pourraient examiner lundi une formule de compromis suggérée par les Etats-Unis.

Alors que les pays arabes doivent arrêter jeudi une position commune sur leur participation à Annapolis, M. Olmert se rendra mardi en Egypte pour en discuter avec le président Hosni Moubarak.

Nicolas Maury



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