L’essentiel sur l’ouverture du procès
Elle est prévue pour commencer depuis le lundi 11 octobre de cette année. C’est le tribunal militaire de Ouagadougou qui est retenu pour écouter les uns et les autres sur le fond et sur la forme. La recherche de la vérité sur ce dossier criminel rencontre plusieurs obstacles depuis près de 34 années. Au rang des accusés, il y a un qui suscite beaucoup de polémiques. Il s’agit de l’ancien président Blaise Compaoré. Il était un ancien ami de Thomas Sankara qu’il a d’ailleurs succédé pour 27 ans, avant d’être renvoyé du pouvoir par le peuple.
L’absence du principal accusé
Blaise Compaoré ne s’est pas présenté comme l’avait déjà annoncé ses avocats avant le jour d’ouverture du procès. Depuis le 7 octobre, ses avocats annonçaient l’absence de leur client actuellement en exil dans un pays voisin. Pour ces derniers, il manque suffisamment de garantie d’impartialité du tribunal saisi. Leur client ne saurait prendre le risque de se présenter devant une juridiction d’exception pour être jugé. Ils qualifient ce procès de politique et dénoncent la prise de partie des autorités burkinabés.
Il faut rappeler que leur client détient actuellement une nationalité ivoirienne. Ce qui n’est pas de nature à faciliter les choses.
Il faut rappeler que leur client détient actuellement une nationalité ivoirienne. Ce qui n’est pas de nature à faciliter les choses.
Les autres accusés
Au nombre de treize, il y a parmi eux un Général de l’armée. Le Général Diendéré Gilbert était l’un des dirigeant militaires de l’armée pendant que s’était déroulé le coup d’Etat. Il s’agit du coup d’état qui s’était soldé par la mort de Thomas Sankara en 1987. Ce dernier déjà en prison pour une autre affaire de tentative de coup d’Etat depuis 2015 n’a d’autre choix que de suivre ce que le sort lui réserve. Il en a pris déjà dans cette dernière affaire pour 20 ans.
Accusations et issues possibles
On accuse le Général et l’ancien président Compaoré de « complicité d’assassinat » ; « recel de cadavres » ; « attentat contre la sûreté de l’Etat » … Les mêmes accusations sont portées contre Hyacinthe Kafando, un adjudant-chef à l’époque actuellement en cavale. Il ne faut pas attendre de ce procès une issue rapide vue la position de la défense et l’âge des principaux accusés. 70 ans pour Compaoré devenus ivoirien et 61 ans pour Diendéré qui purge déjà 20 ans de prison au Burkina.