Afrique et Moyen-Orient
03/11/2024 15:56

Problèmes judiciaires de Benyamin Netanyahu

Président du Likoud, parti national-conservateur, il est Premier ministre d'Israël de 1996 à 1999, de 2009 à 2021 et de nouveau à partir de 2022 Benyamin Netanyahu est né à Tel-Aviv en 1949 et a grandi aux États-Unis. Il est d'abord diplomate, notamment ambassadeur de l'État d'Israël auprès des Nations unies entre 1984 et 1988.
Aujourd’hui, alors que le quotidien LaCroix.com le qualifiait dernièrement de « démiurge de la guerre », Netanyahu fait toujours face à plusieurs affaires de corruption, connues sous les noms de "dossier 1000", "dossier 2000" et "dossier 4000". Ces affaires couvrent diverses allégations de fraude, de corruption et d'abus de confiance.



Problèmes judiciaires de Benyamin Netanyahu

Dans le Dossier 1000, il est accusé d'avoir accepté des cadeaux (comme des cigares et du champagne) de la part de riches hommes d'affaires en échange de faveurs politiques.
Le Dossier 2000 fait état des négociations présumées entre Netanyahu et Arnon Mozes, éditeur du journal Yedioth Ahronoth, en vue d'obtenir une couverture médiatique favorable en échange de l'affaiblissement d’un journal concurrent.
Dans le Dossier 4000, Netanyahu est accusé d’avoir accordé des faveurs réglementaires à Bezeq, une grande entreprise de télécommunications israélienne, en échange d'une couverture favorable sur Walla, un site d'information appartenant à Bezeq.
Quelles conséquences:
Instabilité politique : Si Netanyahu est condamné ou contraint de quitter le pouvoir, cela pourrait entraîner une instabilité politique en Israël, avec des élections anticipées ou des réorganisations au sein de son parti, le Likoud. Le pays a déjà vécu une période de répétition des élections législatives entre 2019 et 2021, et ce genre de situation pourrait se reproduire.

 

Conséquences internationales

Si Netanyahu est reconnu coupable ou fragilisé politiquement, cela pourrait affaiblir sa position sur la scène internationale. Son leadership dans la gestion des relations d'Israël avec les États-Unis, l'Iran, et les accords de normalisation avec certains pays arabes pourrait être impacté.

Une destitution ? Bien que Netanyahu ait maintenu son poste malgré ces accusations, un verdict de culpabilité pourrait entraîner une pression accrue de la population en faveur de sa démission.
Toutefois, en mars 2023, le Parlement israélien a adopté une loi limitant la possibilité de déclarer un premier ministre inapte à sa charge, l'opposition dénonçant un texte taillé sur mesure pour l'actuel chef du gouvernement. Selon les termes de ce texte, le premier Ministre ne peut être déclaré inapte qu'en cas d'incapacité physique ou mentale, à condition qu'il en fasse lui-même la demande, ou qu’un vote du gouvernement avec une majorité des trois quarts des ministres le déclare inapte.

Ces affaires ont déjà terni l'image de Netanyahu parmi une partie de la population israélienne, créant des divisions au sein de l'opinion publique. Une condamnation pourrait aggraver cette perte de confiance. Cependant, il est probable , en cette fin d’année 2024, qu’un mouvement populaire reposerait plutôt sur l’issue de la guerre contre la Palestine et le Liban.

Selon Timesofisrael.com en février 2024, « La confiance dans le gouvernement est tombée à un point que l’Institut israélien de la démocratie qualifie de plus bas depuis 20 ans, suite à cette attaque sans précédent. Selon un sondage publié en décembre par ce think tank de Jérusalem, plus des deux tiers des Israéliens pensent que des élections devraient avoir lieu dès la fin de la guerre contre le Hamas. »

 

Henri Vario-Nouioua








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